2014
Studio : Tamsoft
Éditeur : NIS America
Genre : Tuons les zombies
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 44
Existe sur : Playstation 4 et PC
Synopsis : Les Banefuls et les Vampirics sont deux anciennes lignées démoniaques rivales. Alors que les deux clans sont presque disparus, on pensait que tout était terminé, jusqu’à aujourd’hui. Après la victoire de Kagura et Saaya sur leur mère adoptive, la vampire Carmilla, elles vont être aidées par deux chasseuses de zombies, Aya et Saki pour mettre un terme aux conflits.
Sage plutôt culte au Japon, Onechanbara n’aura pas eu le droit au même honneur dans le reste du monde. Il fait suite à l’opus Onechanbara Z Kagura sorti sur PS3 et Xbox 360 uniquement au Japon. En Europe, tout comme aux Etats Unis, le dernier jeu était Bikini Samurai Squad en 2009 sur Xbox 260 et Bikini Zombie Slayers sur Wii la même année. Oui, ça commence à dater. Ce nouvel opus, débarquant en Octobre 2014 au Japon, débarque alors sans prévenir dans le reste du monde en Août 2015. Occasion pour moi de me lancer enfin dans un jeu de la fameuse saga, après avoir découvert les deux adaptations assez fauchées pour le V-Cinema (le premier étant sympathique, le second catastrophique). Donc Onechanbara, qu’est ce que c’est ? Un hack’n slash dans lequel on joue des demoiselles sexy armées d’armes qui font mal et où il faut tout simplement avancer en bousillant du zombie et d’autres monstres pas beaux. Tout simplement oui. Il ne faudra pas chercher une histoire originale, recherchée ou prenante, des graphismes qui font nous faire tomber par terre, des musiques émotionnellement fortes, non, Onechanbara Z2 Chaos sur Playstation 4, c’est un beau gros défouloir, certes en retard sur pas mal de points, mais qui fait du bien si l’on se fait une petite partie de temps en temps, un peu à la manière de quelques titres de Suda 51, comme Lollipop Chainsaw, Killer is Dead, ou encore le récent Let it Die.
D’ailleurs, le gros point commun entre les œuvres de Suda 51 et la saga Onechanbara, c’est bien sa technique à la ramasse pour des jeux au final bien fun et qui n’ont qu’un seul but, celui d’être des défouloirs. Ici, on le sent dés le départ, l’histoire n’est qu’un prétexte pour nous faire avancer de niveaux en niveaux en découpant tout ce qui bouge. En tout sur le mode histoire, ce sont 16 niveaux, certains très courts puisque n’étant qu’un combat de boss en réalité, l’ensemble peut se torcher en quelques heures. 4 modes de difficultés sont présents, et nous jouons quatre personnages, deux groupes de deux sœurs. La force de Onechanbara c’est clairement son gameplay simple et intuitif. On avance, on tue tout, on fait des combos énormes, ce qui nous donne des orbes jaunes que l’on dépense entre les niveaux ou à des statues pour acheter de nouvelles armes, ou de nouveaux coups, des objets de soin. Deux boutons pour frapper, un pour lancer une arme, la possibilité de faire des attaques en courant ou en sautant, de switcher de personnages d’une simple pression sur la croix directionnelle, la possibilité de se transformer, tout est simple, tout est intuitif.
Manette en mains, on s’éclate réellement, surtout que les quelques cinématiques façon bande dessinées possèdent un humour plutôt sympathique (mais pas transcendant non plus). À l’exception de certains niveaux longs (le château et ses 3 étages par exemple), beaucoup de niveaux peuvent être torchés en une dizaine de minutes, ce qui est l’idéal pour une petite partie rapide. C’est d’ailleurs la meilleure façon d’apprécier le jeu. Pour les plus courageux, 20 missions supplémentaires viennent s’ajouter au tableau dans 3 difficultés différentes, et avoir le meilleur classement permet de débloquer des accessoires. De quoi donc revenir au jeu plus tard. Et il faut bien l’avouer, heureusement que Onechanbara est court, heureusement qu’il est fun une fois la manette en main, car pour le reste, et bien ça fait parfois bien mal aux yeux. Graphiquement, le jeu est à la ramasse, on dirait les débuts de la Playstation 3. D’ailleurs c’est simple, les décors sont souvent vides, petits, avec des murs invisibles, et au final peu variés ou originaux. On aura un désert, une plage, un parking, quelques bâtiments, un château, deux malheureuses rues et puis voilà, c’est tout. Les personnages, que ce soit nos héroïnes ou nos ennemis, sont nettement mieux modélisés heureusement, et l’animation est fluide et agréable à l’œil, malgré quelques rares ralentissements lors du lancement d’attaques longues et dévastatrices.
L’histoire ne viendra pas sauver le jeu, puisque c’est cliché et prétexte au possible, et au final pas réellement passionnant non plus. Chaque niveau, chaque boss est un prétexte pour amener le lieu suivant. À noter qu’arrivé au niveau 6 (ou 7), nous pourrons choisir notre destination, ce qui ajoute une petite sensation de liberté (artificielle, puisqu’il faudra de toute manière faire tous les lieux). L’intelligence artificielle par contre est à la ramasse, mais totalement. Si certains ennemis seront énervants de par leur force ou leurs attaques répétées, comme les ogres ou les vampires sauteurs, la plupart des ennemis ne feront qu’une chose, c’est-à-dire courir vers vous. Même s’il y a un obstacle ou un mur devant, ils courront dans votre direction. Ce qui vous facilitera la tâche d’ailleurs. Bourré de défauts, ce Onechanbara version Playstation 4 l’est. Il rebutera du coup pas mal de joueurs. Le jeu s’adresse à ceux prêt à pardonner une technique à la ramasse, ceux qui connaissent bien la saga, où ceux qui veulent juste se défouler un bon coup. Mais dans son genre en tout cas, il n’est pas si mauvais que beaucoup le disent.
Les plus
Totalement défoulant
Court et sympathique
Les moins
Une technique assez calamiteuse
Ultra répétitif
En bref : Onechanbara Z2 Chaos ne va pas plaire à tout le monde. Simple Hack’n Slash plutôt moche, mais plutôt jouissif et bien animé, il plaira à l’amateur.