SIREN de Gregg Bishop (2016)

SIREN

Titre original : SiREN
2016 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h22
Réalisation : Gregg Bishop
Musique : Kristopher Carter
Scénario : Ben Collins et Luke Piotrowski

Avec Chase Williamson, Hannah Fierman, Justin Welborn, Hayes Mercure, Michael Aaron Milligan, Brittany Hall et Randy McDowell

Synopsis : Jonah est sur le point de se marier avec Eva. Avec Rand, Mac et Elliott, il se rend dans un club pour son enterrement de vie de garçon. Sur place, leur rencontre avec Mr. Nyx les amène dans un club privé où Jonah va faire la rencontre de Lily, une femme retenue prisonnière, en réalité une créature mythique…

J’aurais beau souvent faire mon grand con à dire que c’était mieux avant, mais la cuvée 2016 de films de genre n’aura pas été mauvaise du tout. 10 Cloverfield Lane, The Autopsy of Jane Doe, The Conjuring 2, Don’t Breathe, Fender Bender, Krampus, The Monster, Phantasm Ravager, The Shallows, Viral, The Witch… Oui, pas mal de bonnes choses. SiREN fait parti de ces métrages, une bonne surprise malgré un concept qui méritait encore plus. Siren donc, c’est l’adaptation en long métrage d’un court métrage. Ou plutôt une préquelle. Le film à sketchs V/H/S nous avait présenté le personnage de Lily dans une de ses histoires. Une femme à l’apparence normale et timide, mais qui lorsqu’elle avait le cœur brisé, se transformait en monstre ailé sanguinaire au visage déformé. Et si vous me connaissez, vous savez tout le bien que je pense du found footage (ceci est ironique). L’histoire était plaisante, mais la mise en scène me donne la migraine. Mais oui, il y avait du potentiel et je me demandais ce qu’une histoire pareille pourrait donner avec une vraie mise en scène de cinéma. Et il faut croire que l’on m’a écouté. Produit par le scénariste du court original, Siren prend donc place en toute logique avant. Nous découvrons d’ailleurs dans la scène d’ouverture Lily lorsqu’elle n’était qu’une enfant, et se fait capturer par un moustachu vêtu comme un cowboy. Des années plus tard, nous faisons la connaissance de Jonah et de ses amis qui partent pour faire la fête et atterrissent dans un club miteux.

D’emblée, on reconnaît Chase Williamson dans le rôle principal (il était le héros de John Dies at the End) et Hannah Fierman reprend son fameux rôle de Lily. Mais d’emblée, on a peur. Les minutes défilent, et on se demande bien au final le lien avec le court métrage. Il faut bien se le dire, pendant 40 minutes, nous avons l’impression de voir un film d’horreur banal, avec son lot de nudité, de personnages qui boivent, prennent des champignons et touchent des seins. Et ils rencontrent notre fameux moustachu du début, Mr Nyx (Justin Welborn, vu dans The Crazies, Destination Finale 5, The Signal), qui les emmène dans son club privé. Et là, on comprend doucement où le réalisateur veut nous amener. Oui, Siren étend la mythologie de base du court métrage, et nous n’aurons pas que Lily comme créature, nous aurons aussi une jeune femme se nourrissant des souvenirs des gens. Que des créatures prisonnières de Mr Nyx. Et quand forcément Jonah rencontre Lily, nue, qui chante jusqu’à envouter les hommes, rien ne se passe comme prévu et il libère la jeune femme, à ses risques et périls. Et à partir de là, on retrouve le personnage tel qu’on le connaissait dans le court métrage, à savoir une jeune femme qui tombe amoureuse d’un homme, ne le lâche plus, tue les autres qui se mettent sur sa route, et se fait extrêmement jalouse.

Le métrage évite alors d’aller dans le gore à outrance, même si l’on aura quelques plans furtifs bien sympathiques (un genou éclaté, quelques morsures et j’en passe), et dés lors que Lily est sur le devant de la scène, quelque chose d’assez particulier se dégage du métrage, même si la jeune demoiselle a du attraper froid durant le tournage à force d’être nue. Son maquillage est en tout point réussi, et la mise en scène se permet alors quelques bonnes idées, comme la scène du fast food où Jonah utilise ses écouteurs pour ne pas être envouté, et toute la scène qui suit bénéficie de l’effet des sons étouffés. Tout con, mais ça fonctionne. Jusqu’au final pourtant assez prévisible. Siren parvient donc à prolonger l’univers du court métrage de manière plus professionnelle, et en étendant réellement son univers plutôt que de faire bêtement la même chose. Il conserve le personnage et ses aspects, mais développe tout ce qui l’entoure. Certes, le début faisait plutôt peur, les personnages ne sont pas des plus intéressants même si les acteurs font correctement le boulot, et on a l’impression que l’on va voir un métrage racoleur contenant plus de paires de fesses que de sang, mais il n’en est rien heureusement. Un métrage finalement plaisant et surprenant sur certains points.

Les plus

Une bonne préquelle au court métrage
Lily, vraiment un personnage flippant
Quelques moments bien trouvés

Les moins

Un début qui fait un peu peur
Sans doute un peu long à démarrer

En bref : Siren est une bonne surprise. Il étend l’univers du court métrage de manière plutôt sympathique, tout en conservant ce qui en faisait le charme.

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