Titre original : Gojira Tai Desutoroia – ゴジラvsデストロイア
1995 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h43
Réalisation : Okawara Takao
Musique : Ifukube Akira
Scénario : Ohmori Kazuki
Avec Tatsumi Takuro, Ishino Yôko, Hayashi Yasufumi et Odaka Megumi
Dernier épisode de la seconde période de la série Godzilla de la Toho, ce Godzilla contre Destoroyah clôt de bien belle manière la période, nous faisant oublier le mauvais Godzilla contre SpaceGodzilla qui précéda. La série des Godzilla a eu des hauts, et des bas, et cet épisode fait partie de la première catégorie.
Le film commence là où le précédent s’arrêtait. L’île de Brass est détruite, et le fils de Godzilla disparaît. Godzilla, lui, revient, transformé cette fois. En effet, son coeur, une sorte de réacteur nucléaire, est en train d’entrer en fusion, ce qui pourrait amener à la destruction totale de la terre. Les humains se retrouvent devant un problème : Godzilla détruit des villes en se dirigeant vers Tokyo (comme d’habitude on pourra dire) et ils ne peuvent l’attaquer sous peine de détruire la Terre. Un point de vue en soit intéressant et assez innovateur pour la série. Si cela amène de bonnes idées, de nouveaux personnages arrivent, comme à chaque épisode, et certains s’avèrent être très vite énervants, notamment le petit génie qui a fait une thèse révolutionnaire sur Godzilla. Mais bon, des personnages intéressants, ce n’est pas ce que l’on attend du film, loin de là.
On suit donc dans la première partie deux histoires : celle de Godzilla, rougeoyant, dévastant des villes entières pour venir vers Tokyo, et celle de scientifiques essayant de créer une arme pour lutter contre Godzilla pour le refroidir avant que son coeur n’entre en fusion. Et en faisant ces recherches, ils finiront par créer, contre leur volonté, plusieurs monstres mutants, sorte de crabe de la préhistoire. Les combats entre les humains et les monstres ayant envahis l’usine est assez intéressant et joliment réalisé, tout comme la scène extérieure où une des créature s’attaque à l’héroïne, réfugiée dans une voiture. Okawara Takao fait du boulot plutôt solide à la mise en scène, et c’est un petit plaisir pour le fan de Kaiju Eiga que je suis. Puis, comme dans tout bon Godzilla, les monstres vont finir par s’affronter. Les monstres vont fusionner, pour donner naissance à un seul monstre : Destoroyah, qui subira encore une mutation dans le film, pour pouvoir carrément s’envoler. Un autre monstre apparaît : le fils de Godzilla. Mais si celui-ci était, dans tous les autres films dans lequel il apparaît, très énervant, avec sa tête de casimir ridicule (oui, tous les opus où il apparaît m’insupportent en général), il a ici grandit, et ressemble au Godzilla normal des autres films.
Un choix artistique et scénaristique qui fait grandement passer la pilule. Il finira même par affronter Destoroyah, avant l’arrivée de papa Godzilla. Et là, comme à l’accoutumé, combat de titan entre les deux monstres, où on fait exploser toutes les maquettes de tous les côtés. L’aspect plastique des monstres ne dérange pas du tout, comme d’habitude, à l’exception peut-être des plans où Destoroyah atterrit au sol. Ces plans sont en effet assez cheap, enfin, beaucoup plus que le reste. Mais excepté ce petit détail, Godzilla contre Destoroyah est un divertissement tout à fait honnête, ajoutant une touche de fraîcheur à la série, avec un nouveau design de Godzilla et quelques bonnes idées, ainsi qu’un tout nouvel ennemi. Une plutôt belle façon de clore la seconde période de la saga, juste avant que Roland Emmerich ne vienne réaliser un opus Américain qui n’a absolument rien à voir. Et pour avoir revu cet opus en version HD, je peux vous dire que je l’apprécie toujours autant aujourd’hui. Il faut dire que malgré une première demi-heure plutôt lente, Godzilla apparaît dès la première scène (avant d’être un peu en retrait), et si son affrontement avec l’ennemi de cet opus n’arrive que tardivement comme souvent, son ennemi apparaît malgré tout après une petite demi-heure pour donner du fil à retordre aux humains. Mieux, les premières apparitions rappeleront d’autres films, notamment lorsque l’héroïne se retrouve bloquée dans une voiture et que la créature laisse sortir une langue avec des dents pour essayer de l’attraper (Alien non ?). Bref, un bonheur pour les fans de la saga, où l’on retrouve en plus Ifukube Akira à la musique !
Les plus
De la destruction
De nouvelles idées
Le fils de Godzilla moins ridicule
Godzilla, sur le point d’exploser
Quelques scènes de tensions qui fonctionnent
Les moins
Quelques personnages énervants
En bref : Certes, Godzilla contre Destoroyah est à réserver aux fans de Kaiju Eiga, c’est clair, mais c’est un très bon épisode de la série, et surtout le dernier de la deuxième période de la Toho.