THE DEVICE de Jeremy Berg (2014)

THE DEVICE

Titre original : The Device
2014 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h30
Réalisation : Jeremy Berg
Musique : Joseph Molner
Scénario : Jeremy Berg et John Portanova

Avec Angela DiMarco, David S. Hogan, Kate Alden, Gabriel Congdon et Lorraine Montez

Synopsis : Toujours en conflit après une tragédie familiale, deux sœurs, Abby et Rebecca, retournent à la maison pour s’occuper des affaires de leur défunte mère. Elles trouvent dans la forêt aux alentours une étrange petite boule noire. Le mari d’Abby, Calvin, devient obsédé par la sphère…

The Device, c’est avant tout une pochette qui a sacrément de la gueule. Oui, une femme avec un appareil étrange derrière elle, limite tentaculaire, le tout sur un fond blanc. Sobre, mais attirant. Sauf qu’en réalité, The Device, le film pas la pochette, n’a absolument rien à voir avec ce fameux croquis. Ah la promotion… Mais cela ne veut pas dire pour autant que le film soit mauvais, donc au moins, la pochette aura attiré ma curiosité. Malheureusement en fait, il faut avouer que malgré de bonnes intentions et de bons points, The Device a beaucoup de mal à tenir la route sur la durée d’1h30. Deux sœurs, Rebecca (Kate Alden) et Abby (Angela DiMarco) trouvent en forêt une petite sphère d’origine inconnue. Les choses commencent à devenir étranges, et Abby aura même d’affreux cauchemars mettant en scène des aliens pas si mal fichus que ça compte tenu du bas budget du film. Paniquées, les deux sœurs demande à Calvin (David S. Hogan), le financé d’Abby, de se débarrasser de la sphère, sauf que le jeune homme est tellement obsédé par la sphère qu’il va la ramener à la maison au lieu de la jeter. Voilà donc pour les grandes lignes du métrage, contenant donc un drame familial, une grossesse pas forcément naturelle, et un trio de personnages dont le monde s’écroule petit à petit. De bonnes bases donc, et avec une bonne mise en scène, une bonne gestion de l’ambiance et de bons acteurs, pourrait fonctionner. Ce qui est bien d’ailleurs avec un tel concept, c’est que suivant la direction choisie par le metteur en scène, on peut se retrouver avec des films radicalement différents.

Imaginez par exemple ce que David Cronenberg ou John Carpenter feraient d’un script pareil ! Sauf que là, nous avons Jeremy Berg à la mise en scène et au scénario, qui n’aura signé auparavant que The Invoking en 2013. Que je n’ai pas vu mais que la moyenne imdb de 2,9 m’implore de rester éloigné de l’œuvre. Je ne suis pas toujours du genre à croire les moyennes imdb (The Device avait 3.1), mais dans le cas de The Device donc, et bien il faut bien avouer que si le réalisateur, également scénariste, part d’une bonne idée et parvient pendant un temps à entretenir un peu le mystère, il se mord rapidement la queue. On comprend rapidement que le réalisateur n’a pas eu un grand budget. Les décors sont peu nombreux, tout comme les personnages (au nombre de trois, plus quelques secondaires tardivement), les effets spéciaux souvent suggérés, le hors champ fréquent, et surtout, c’est très bavard ici. Au lieu de tenter de poser une ambiance dés le départ, le réalisateur fait le choix de faire parler ses personnages. Beaucoup ! Et quand les personnages ne sont pas forcément intéressants, forcément, ça fait mal. Dommage car au final, les acteurs sont plutôt bons, mais les personnages manquent d’envergure, de caractéristiques. Ils ne font que parler pour ne pas dire grand-chose. Et quand la sphère est là, ce ne sera pas mieux.

Car le film nous balance des idées mais ne semblent jamais vouloir rien expliquer ou assumer ces idées. La sphère permet aux aliens de venir, elle semble contrôler Calvin, Abby souffre de cauchemars épouvantables. Rapidement, Abby se retrouve enceinte, mais Calvin apprend qu’il est stérile. La tension monte mais n’amène pas forcément grand-chose de passionnant. À la place, ça parle, encore et toujours. Les deux sœurs appelleront même leur tante, qui au final ne leur dira rien. Les aliens eux seront présents via quelques scènes surréalistes plutôt réussies compte tenu du budget, mais extrêmement rares malgré tout. Calvin pétant un câble amènera par moment une ambiance bien sympathique, mais qui s’évaporera en un instant par la suite pour reprendre le rythme peu passionnant de croisière du métrage. En réalité, The Device aurait sans doute été efficace en tant que court métrage. Sur 1h30, il ne fait que parler pour étirer son temps, sans jamais parvenir à poser une ambiance, tournant par moment en rond, finissant par ennuyer.

Les plus

De bons acteurs
Il y a de l’idée pour de la SF intimiste

Les moins

Beaucoup trop long et bavard
Ne mène à rien
Aucune ambiance

En bref : The Device est trop long pour ce qu’il raconte, trop bavard pour intéresser, il manque d’envergure et de bons personnages. Et pour les curieux, il n’a rien à voir avec sa pochette.

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