2016
Studio : Kadokawa Games
Éditeur : PQube
Genre : Visual Novel
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4 et PS Vita
Existe sur : Playstation 4, PS Vita, PC
Synopsis : Retrouvant les lettres de votre correspondante d’il y a 15 ans, votre personnage trouve une nouvelle lettre qu’il n’avait jamais vu, où sa correspondante Aya lui annonce avoir commit un meurtre. Nous nous rendons donc à Matsue dans la préfecture de Shimane pour retrouve Fumiyo Aya, avec comme seuls indices les informations sur ses camarades de classe contenues dans ces lettres.
J’adore les visual novel, vous le savez. Certes dans le fond, ce n’est plus du jeu vidéo, mais plutôt du livre interactif, mais qu’importe. J’avais adoré sur PC Le Sanglot des Cigales (tout comme son adaptation par la suite en anime), j’avais adoré les deux Steins;Gate, tout comme les Danganronpa. Root Letter a débarqué en France en Octobre 2016, le même mois que Steins;Gate 0. Si bien qu’entre les deux, mon cœur a rapidement fait le choix et je m’étais penché en priorité sur l’autre titre pour connaître la suite de l’aventure. Puis Root Letter est resté quelques temps sur une étagère, avant que je ne me décide à me plonger dedans. Et comparé aux autres titres du genre, Root Letter n’aborde que rarement un ton grave, préférant jouer dans un autre domaine, à savoir celui de l’enquête légère, et surtout de la nostalgie. Notre personnage, que l’on peut nommer comme bon nous semble, tombe dans sa chambre sur les lettres de son ancienne compagne d’écriture Fumiyo Aya, dont il n’a plus entendu parler depuis 15 ans déjà. Mais là surprise, une lettre que nous n’avions jamais vu, non ouverte, sans cachet de la poste. À l’intérieur, des mots durs. Aya nous annonce qu’elle a commit un meurtre et que l’on n’entendra plus jamais parler d’elle. Il n’en faut pas plus pour que l’on profite de nos vacances pour se rendre à Matsue dans la préfecture de Shimane, là où vivait Aya, pour mener l’enquête, et essayer de retrouver la jeune femme qui a donc forcément vieillie en 15 ans.
Les seuls indices que nous avons sont ces lettres, et toutes les informations qu’elles contiennent, sur les lieux, ces camarades de classe. Voilà le point de départ de Root Letter. À partir de là, nous voilà plongé dans un petit village sympathique et dans une ambiance douce et nostalgique le temps de 10 chapitres. Et c’est bien là la force de Root Letter, son ambiance. Que ce soit par les mélodies, les lettres que l’on lit ou certains événements, nous sommes plongés dans une ambiance douce, comme dans un rêve. Nous rencontrons, chapitre après chapitre, les anciens camarades de classe d’Aya, qui ne vont pas parler si facilement. À nous de nous en sortir, de faire les bons choix dans nos questions pour ne pas les froisser et découvrir la vérité sur ce qu’il s’est passé 15 ans plus tôt. Root Letter bénéficie d’une qualité d’écriture certaine, et ces personnages sont pour la plupart attachants, qu’ils soient importants pour l’intrigue ou secondaires, et visiter le petit village de Matsue est en soit fort sympathique. Pour évoluer dans notre enquête, nous allons changer souvent de lieu, et pour cela, le joueur a accès à une carte de la ville avec les différents lieux.
Le lycée, une auberge, les rues commerçantes, quelques boutiques, quelques restaurants, des lieux administratifs, quelques musées, il y a de quoi faire. On a rapidement envie d’en savoir plus, et avancer dans le jeu est un vrai plaisir. Et surtout, le jeu n’hésite pas parfois à aller dans des thèmes un peu plus adultes, comme le suicide, D’ailleurs, à chaque chapitre, le joueur choisira les réponses que l’on désire aux lettres d’Aya entre plusieurs choix, ce qui amènera une des 5 fins différentes. Certaines dures, certaines douces, certaines meilleures que d’autres. Car oui, il y aura bien dans le lot une fin un peu spéciale et tirée par les cheveux. La vraie fin par contre est plutôt jolie et réussie son coup. Si l’écriture du titre, tout comme ses musiques et la plupart des doublages (en japonais j’entend, je n’oserais pas tenter le jeu en anglais) sont de très bonne qualité, Root Letter souffre malgré tout de quelques petits défauts. Pour un visual novel déjà, il est au final plutôt court. En moyenne, on pourra terminer chaque chapitre en environ 1h, ce qui amène donc la durée de vie aux alentours de 10h. Dans le fond, pas si mal pour un jeu qui n’était pas vendu à sa sortie au prix fort, mais tout de même un peu limité si on le compare à d’autres visual novel qui eux avoisinent souvent les 30h.
Comme souvent, l’interactivité est plutôt limitée, mais Root Letter lorgne plus vers le Danganronpa que le Steins;Gate, dans le sens où certaines phases de dialogues nous demanderons pas mal de choix, et que l’on entrera dans des phases d’enquêtes dans le mode Max. Un monde où nous aurons 4 ou 5 vies et que l’on devra faire craquer la personne en face de nous en posant les bonnes questions. Le fait de pouvoir sélectionner également nous même les lieux à visiter ajoute un peu d’interactivité et nous fera réfléchir avec logique. Seulement pour que le joueur ne soit pas perdu, le jeu a ajouté la touche « Think » dans le menu, qui nous guidera pas à pas, en nous disant où aller, et en nous donnant des indices sur les bonnes questions à poser. Le jeu devient alors véritablement plus une histoire à suivre qu’un jeu de logique puisque l’on ne sera jamais bloqué. Ce qui explique par ailleurs sa faible durée de vie comparée à d’autres jeux du genre. Ces deux défauts à part, Root Letter est une aventure fort sympathique pour l’amateur du genre, une plongée nostalgique dans le passé.
Les plus
Une belle ambiance nostalgique
Les musiques
La qualité des doublages
Une aventure douce et prenante
Les moins
Une intrigue de seulement 10h
Aucun challenge
En bref : Root Letter est un bon visual novel. Il est un peu court comparé à la concurrence, mais il propose une aventure pleine de nostalgie et de douceur, malgré quelques moments plus durs.