Titre original : The Descent: Part 2
2009 – Angleterre
Genre : Horreur
Durée : 1h33
Réalisation : Jon Harris
Musique : David Julyan
Scénario : James McCarthy, J. Blakeson et James Watkins
Synopsis : Une équipe de sauvetage retrouve Sarah, rescapée de l’expédition. Ils redescendent alors pour rechercher d’éventuels survivants. Mais le cauchemar recommence…
The Descent 2, voilà bien un film difficile à décrire, difficile à aimer, et dans un sens, difficile à détester également. Un film qui est inutile certes, et qui en ne regardant que les images ne semble être qu’une suite copiant et livrant la même formule que l’original, mais qu’en analysant correctement, fait en réalité l’exact opposé. En 2005, The Descent avait surpris. Oui, le film était excellent, plein de tension, de violence sauvage et brute, et nous offrait cinq personnages féminins pour lesquels on s’attachait. Et déjà, pour accepter The Descent 2, il faut se faire à l’idée que le métrage fait suite à la fin Américaine du premier film. Une fin pas tant différente que ça de la fin Européenne, puisque ne contenant au final qu’un plan en moins, mais ce plan change tout. Oui, dans the Descent, Sarah s’échappait de la grotte, mais finalement, tout cela n’était qu’une hallucination. Sauf que non, pas en Amérique où le plan final n’est pas présent. Nous, nous sommes Européens, et le film est Anglais et non Américain, donc nous acceptons cette fin pessimiste. The Descent 2 nous dit que cette fin n’a pas eu lieu. En réalité c’est plus compliqué, puisque la première version du scénario prenait en compte la fin Européenne, et la continuait jusqu’à la vraie évasion de Sarah par un lac (ce qui explique d’ailleurs certains éléments de ce second film, comme le fait que les chiens ne flairent sa trace que jusqu’au lac, ou que Sarah décide de suivre à un moment l’eau dans la grotte). Bref, The Descent 2, suite directe du premier.
Sarah s’est enfuie, et retourne en enfer avec une équipe de sauvetage au cas où il y aurait d’autres survivants. Ce que l’on ne pourra pas reprocher à the Descent 2, c’est sa générosité. Ça ne perd pas de temps, en 15 minutes les personnages sont déjà au fond de la grotte, les premières attaques ont lieux, le gore tâche et est présent assez souvent. Ce que The Descent 2 gagne en générosité, en rythme, il le perd ailleurs. Car oui, comme je le disais, au final, le film tente de ne proposer que la même formule que le premier film, à savoir des personnages perdus dans des grottes, qui tentent de survivre à des attaques de monstres et à s’enfuir de là, mais en faisant cela et en acceptant pleinement son statut de série B, et de suite surtout, oublie ce qui faisait l’essence du premier film. Dans le premier film, nous nous attachions aux cinq demoiselles, leur évolution prenait du temps mais était clairement logique, et même tendue. Ici nos personnages sont clichés, parfois un peu cons, mais pas grave car ils vont mourir dans d’atroces souffrances. Oui c’est comme ça mon bon monsieur ! Alors oui l’introduction et donc les présentations sont ultra rapides et on gagne en rythme, mais c’est aussi car les personnages sont plats. The Descent était un film très violent, parfois bien gore. La violence était brute, elle débarquait et faisait mal. The Descent 2 tente d’aller dans la même direction, en rendant le métrage encore plus gore, les attaques plus nombreuses.
Sauf que là, The Descent 2 ne fait que reproduire le schéma de toute suite de série B qui se respecte, à savoir en offrir toujours plus. The Descent fonctionnait suivant sa logique, la violence était une violence nécessaire, c’était la survie. La violence de cette suite est juste là pour faire plaisir aux spectateurs avides de sensations fortes et de gore. Les deux métrages sont à l’opposé dans leur démarche. Et pourtant, oui il est vrai que si l’on prend The Descent 2 comme une série B, le film fait plutôt bien le boulot, on ne s’y ennuie jamais, le gore est crade, les gros plans nombreux, on comprend quasi tout le temps ce qui se passe à l’écran (c’est même peut-être parfois trop éclairé). Il faut dire que le réalisateur Jon Harris, qui signe son premier métrage, est de base un monteur (et le monteur du premier film). Il sait donc ce qu’il doit faire pour rendre l’action lisible, et rendre l’ensemble rythmé. Il faut bien ça pour passer outre ses personnages peu intéressants et ses choix de scénarios pas toujours logiques (retourner dans la grotte, les retrouvailles avec Juno). Et il fait bien le boulot, The Descent 2, comme série B, est bien foutu, efficace, a des moments plutôt bien foutus et bien trouvés, le gore est présent et peu impressionner, et l’ensemble fait passer un bon moment, à mille lieux du premier opus à tous les niveaux (scénario, psychologie, violence, implication du spectateur), mais ironiquement, à mille lieux de beaucoup de suite, parvenant à être une série B tout à fait honnête. Paradoxal non ?
Les plus
Une honnête série B
Rythmé et efficace
Du gore et moments crades
Les moins
Un scénario discutable
Personnages clichés et peu intéressants
Une simple série B sans génie
En bref : The Descent 2 fait plutôt bien le boulot, si on arrive à le voir comme une petite série B qui ne cherche jamais à faire plus que ce qu’on lui demande.
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