Titre original : Inoperable
2017 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h25
Réalisation : Christopher Lawrence Chapman
Musique : Jonathan Price
Scénario : Christopher Lawrence Chapman et Jeff Miller
Synopsis : Alors qu’une violente tempête est en route, Amy se réveille à l’hôpital, à revivre encore et encore les mêmes instants, un hôpital où les docteurs semblent plus essayer de faire souffrir les patients que de les soigner.
Après une petite semaine d’inactivité, il était temps que je me remette sur le droit chemin, celui des films et des chroniques. Non pas que j’étais feignant, mais disons que j’ai passé une petite semaine en Ukraine. Donc voilà, retournons à nos moutons. Sur le papier, Inoperable faisait envie. Et son trailer m’avait intrigué. Il y a quelques années, je m’étais demandé pourquoi plus de films n’empruntait pas le concept du génial Un Jour sans Fin pour le transposer dans d’autres genres. Il semble que les producteurs m’aient écouté, puisque c’est ainsi que débarquèrent Edge of Tomorrow pour la science fiction, Before I Fall pour la romance adolescente teintée de fantastique, puis Happy DeathDay pour le slasher. Inoperable reprend encore une fois ce concept, en le plaçant dans un hôpital, en prenant la direction de l’horreur pure, et en plaçant en tête d’affiche Danielle Harris, bien habituée depuis le temps à fuir des tueurs et autres (4 films de la saga Halloween, 2 de la saga Butcher, See No Evil 2). Sur le papier, Inoperable, premier long métrage de Christopher Lawrence Chapman, faisait envie. À l’écran, malgré des moments sympathiques et quelques bonnes idées éparpillées, ce n’est malheureusement pas franchement palpitant malgré la courte durée du métrage, n’atteignant même pas les 1h30. Pourtant tout commence rapidement. Alors qu’elle est coincée dans le trafic, Amy entend l’annonce d’une grosse tempête qui menace le côté de la Floride. Après une petite migraine, voilà qu’elle se réveille dans un hôpital. Et à partir de là, c’est parti, Amy va devoir trouver une solution pour que les événements ne se répètent pas, revivant inlassablement la scène en voiture du début, avant d’arriver à l’hôpital et de tenter de partir. À chaque nouvelle boucle ceci dit, les personnages réagiront différemment.
C’est là la grande (seule) différence entre Inoperable et les films l’ayant précédés, les événements changent à chaque boucle. Parfois, le personnel hospitalier ne verront même pas Amy, parfois ils tenteront de la tuer immédiatement, d’autres fois ils s’occuperont de torturer les autres patients. Amy finira d’ailleurs par rencontrer deux autres personnages eux aussi conscients de cette boucle, Ryan et Jen. Ensembles, ils vont tenter de comprendre le lien entre la tempête et les boucles temporelles, ainsi que les événements étranges qui se déroulent dans cet hôpital pas très catholique. Intéressant sur le papier, à l’écran par contre on sent immédiatement le réalisateur un peu perdu dans la fausse complexité de l’ensembles, préférant accumuler les moments chocs et confus plutôt que de nous donner une seule piste pour que le mystère soit compréhensible. Parfois, tout se passe normalement à l’hôpital. D’autres fois, personne ne voit Amy, parfois Ryan et Jen la reconnaisse mais d’autres fois non, parfois ils sont déjà en train de se faire tuer et à d’autres moments ils se retrouvent en pleine fuite. Si bien qu’au fur et à mesure des longues minutes, on a juste l’impression de voir Danielle Harris, courir dans des couloirs vides, encore et toujours, entre deux scènes chocs.
Et c’est dommage dans le fond, car les effets spéciaux de ces scènes chocs sont de très bonne facture (Robert Kurtzman s’en occupe en même temps), et en elle-même, la mise en scène livre quelques bons mouvements de caméra, notamment pas mal de petits plans séquences dans les couloirs effectués à la steadycam, qui donnent un côté sérieux au métrage. Mais non, il y a un vrai problème de scénario ici, si bien que les révélations finales s’avèrent plus frustrantes que vraiment révélatrices ou intéressantes. Et c’est un réel problème de scénario ici, qui s’amuse à nous balancer sans arrêt des éléments, parfois s’amuser à les répéter, mais sans jamais aucune raison, sans aucune connexion entre ses éléments. Même Danielle Harris semble finalement peu concernée par ce qui se passe à l’écran, et pour un rôle aussi présent, dans quasiment tous les plans de toutes les scènes, et bien c’est encore une fois dommage, et ça fait mal au film. Pourtant oui, on sent des efforts dans certains domaines (mise en scène, photographie et effets spéciaux), on sent que le film essaye de bien faire avec un budget extrêmement réduit (quasiment aucune scène extérieure, basiquement juste l’hôpital et la voiture), mais la sauce ne prend pas, et le final laisse un goût légèrement amer.
Les plus
Les effets spéciaux
La technique, plutôt bonne vu le budget
Danielle Harris dans le rôle principal…
Les moins
Mais Danielle Harris semble peu investie
Un scénario bâtard qui ne va nulle part
Manque de cohérence dans l’ensemble
En bref : Le film faisait envie, entre son concept, la présence de Danielle Harris, et une réelle envie de bien faire. Mais la fausse complexité du scénario nous balançant beaucoup d’éléments plutôt aléatoirement allié à un final bancal et frustrant ne joue pas en la faveur du film.
Une attachante scream queen, cette Danielle Harris. Après des prestations remarquées dans Halloween 4 et 5 (sans oublier Désigné pour mourir et Le Dernier Samaritain), elle a mené une carrière assez discrète tout en gardant une place de choix parmi les horror addicts. Merci donc pour la découverte de cet inédit ! Et en plus, les effets sont de Robert Kurtzman. Pas n’importe qui, le gazier. Bon, après, à te lire, cet Inopérable n’a pas l’air très mémorable…
Oui, une actrice que j’aime beaucoup. C’est vrai qu’elle faisait la fille de Bruce Willis dans Le Dernier Samaritain, un film que j’ai également revu il y a peu pour le réévaluer (j’ai un souci avec le cinéma de Tony Scott, mais au final, ce fut sympathique).
Carrière discrète, mais depuis des années, elle enchaîne les projets, entre les deux remakes de Halloween (que je suis un des seuls à aimer), Hatchet 2 et 3 (tiens j’ai le 4 à regarder d’ailleurs), StakeLand, Laid to Rest 2, See No Evil 2, et ses débuts derrière la caméra avec Among Friends.
Le gros souci de Inoperable, c’est clairement son écriture, qui ne sait pas trop où aller. Et en prenant les captures, je peux aussi te dire qu’à force de faire des boucles temporelles de plus en plus courtes, le rythme en prend un certain coup aussi malheureusement…
Ah, sinon, j’aime aussi beaucoup les deux Halloween du père Zombie. Tu n’es donc plus seul !
Ah et bien alors nous sommes deux ! J’ai même d’ailleurs une grosse préférence pour le second, celui que tout le monde déteste de bout en bout. J’aime justement ses choix osés, cette tentative de faire du neuf, de s’approprier totalement l’univers. Ce que, je pense, la saga avait besoin (malgré l’échec total du film). D’ailleurs j’ai vu il y a quelques jours le trailer du nouveau Halloween et…. je suis perplexe. Comme dirait l’autre : I have a bad feeling about this ! (Carpenter ou pas à la production).
Le Halloween 2 de Zombie m’a foutu une méchante mandale dans le sens où le film est bien plus qu’une simple suite de slasher : c’est un poème glauque, cramé et secouant, une œuvre personnelle, sublime et osée. Quant à la bande-annonce du prochain épisode, je ne sais pas trop quoi en penser. Retrouver Jamie Lee est une bonne chose mais je ne vois pas ce que l’on peut encore apporter de neuf à la saga…
ça sent la tumeur à plein nez cette opération qui tourne en boucle…
Quoiqu’il en soit, je ne suis pas sûr de faire appel à cet hosto de si tôt. 😉
Je valide sur les deux Halloween Zombie
Mais en fait, tout ceux qui viennent sur mon petit blog aiment les deux opus de Zombie, c’est beau ça !