THE LORD OF THE G-STRINGS (The Lord of the Strings: The Femaleship of the String) de Terry M. West (2003)

THE LORD OF THE G-STRINGS

Titre original : The Lord of the G-Strings: The Femaleship of the String
2003 – Etats Unis
Genre : Parodie gentiment érotique
Durée : 1h12 (version tronquée), 1h30
Réalisation : Terry M. West
Musique : Josh Robinson
Scénario : Terry M. West
Avec Misty Mundae, Darian Caine, A.J. Khan, Barbara Joyce, Michael R. Thomas, John Link et Paige Richards

Synopsis : Dildo et ses amies Throbbits sont envoyés par Smirnoff pour détruire le string unique.

Misty Mundae, ça faisait bien longtemps. Et comme ma collection est pleine de DVD achetés il y a 15 ans et toujours pas regardés, et bien de temps en temps, on en sort un et voilà. Les derniers en dates, c’était Bikini Girls on Dinosaur Planet et Lust in the Mummy’s Tomb, deux productions Seduction Cinema réalisées par William Hellfire, qui n’a de classe que son (faux) nom de famille. Sans aucun doute le bas du panier, tant, aussi bancal était-il, un Spider-Babe est bien plus amusant. Mais le souci, c’est que les films comme Spider-Babe me posent problème. Ça commence souvent de manière amusante, et puis quand l’érotisme débarque, c’est lassant, répétitif, et souvent pas bien excitant. Alors oui c’est toujours fauché, tourné avec les pieds, mais le début de Spider-Babe, parodiant donc Spider-Man, était amusant. Avant que l’ensemble n’enchaîne les scènes de sexe molles et sans intérêt jusqu’à plus soif. Et bien le film du jour sera The Lord of the G-Strings, une autre parodie du même studio, parodiant ce coup-ci, vous l’avez bien deviné, Le Seigneur des Anneaux. Et, comme si les miracles existaient, le film est à l’opposé des productions habituelles du studio. À savoir que sur sa courte durée, le métrage parodie le premier film de la trilogie pendant une heure, en reprenant les scènes clés, avant que les 20 dernières minutes ne parodient le dernier film (pour boucler l’intrigue), le tout avec des gags gras et parfois bien lourds, de jolies filles, des jeux de mots débiles, un tournage dans une forêt du New Jersey. Qu’est ce qui change comparé à Spider-Babe vous me direz ? Et bien l’érotisme se fait extrêmement discret, voir par moment absent.

Si bien qu’ironiquement, il finit par manquer. Oui, ces scènes que je qualifie normalement d’assez ennuyeuses et répétitives… Il faut dire qu’à force, on finit par savoir à quoi s’attendre devant ses métrages là, et du coup, le moral est préparé avant même d’appuyer sur lecture. Mais bref. The Lord of the G-Strings reprend plutôt fidèlement l’histoire bien connue de Tolkien. Le mage Smirnoff (Gandalf), souvent bourré et aux mains baladeuses, arrive dans le village des Throbbits (Hobbits) et confie le string unique à Dildo Saggins (Frodo Saggins), qui part alors dans un dangereux périple avec ses amies Horny et Spam pour le détruire. Sur sa route bien entendu, elle devra faire face à de dangereux ennemis, comme une armée de Dork (Orcs), Sourass (Sarouman) qui s’est allié à eux. Heureusement, durant leur aventure, elle pourra également compter sur la présence d’Araporn (Aragorn), ancienne Reine du royaume. Oui, ça reprend plutôt bien la trame, en parodiant tout ça, et par moment, malgré un tournage Mini-DV sans un sous, ben ça marche. Ou du moins, pour peu que l’on connaisse un peu l’histoire (comme 98% de la population mondiale), et bien on se marre bien. Smirnoff passe son temps bourré et oublie même ce qu’il fait, et qui sont ses amis (il lui faudra une bonne pinte pour reconnaître Sourass), les scènes clés sont là, jusqu’à la scène où nos Throbbits se cachent derrière un rocher en pleine forêt. C’est souvent stupide, souvent gras, à base de blagues perverses et de pets, mais sur le moment, ça arrive à divertir. Ce n’est pas du bon cinéma, c’est filmé à l’arrache dans la forêt du coin, mais à quelques instants, ça touche au but, surtout que les acteurs ont l’air de s’éclater dans leurs rôles, et ne sont d’ailleurs pas spécialement mauvais.

Ils sont même plutôt bons dans le genre. Rien qui ne mérite un oscar bien entendu hein, mais ce qu’on leur demande, ils le font relativement bien. Et puis bien entendu, comment ne pas en parler, mais il y a la charmante Misty Mundae. Elle a forcément le rôle principal, la jeune Dildo Saggins, et fait agréablement le boulot, jouant sur l’ironie, avec un sourire dévastateur. Mais comme déjà dit, de manière surprenante, les scènes dénudées sont relativement rares. Et souvent, elles sont extrêmement courtes. Un peu de nudité en scène d’ouverture, puis le calme plat pendant bien une demi-heure avant de la nudité très discrète. Même Misty Mundae ne sera au final jamais intégralement nue, ce qui est assez rare, surtout à l’époque, pour le souligner. Heureusement, Terry M. West, le réalisateur, nous gratifie d’un magnifique plan sur son fessier lorsque la jeune Dildo enfilera le string pour la première fois dans l’auberge, séduisant ainsi la jeune aubergiste Rousse. Puis à nouveau le calme plat, avant que l’intrigue et surtout la parodie ne reprennent le dessus, jusqu’au final et la fameuse destruction du string, qui semble se moquer totalement de ce qu’on attend du final. Par contre, dur de passer sous silence les affreux plans en CGI, qui rappellent Amazing Bulk avant l’heure, mais que l’on a presque envie de pardonner vu que le film date du début des années 2000, est fauché, et a été tourné en mini-DV. Presque, car ils reviennent malgré tout à chaque fois pour présenter un lieu, ou parfois même en plans de coupe entre deux scènes. En tout cas, ce Lord of the G-Strings fut surprenant par moment. Bien entendu, pas du bon cinéma, mais étonnamment soft niveau nudité, étonnamment con et parfois drôle. Et pour une fois, on n’a presque pas envie d’appuyer sur la touche accélérée. Une victoire ? Non quand même pas. Mais clairement au-dessus des parodies érotiques habituelles du studio. Et puis, Misty Mundae quoi.

Les plus

Misty Mundae
Quelques moments tellement stupides que l’on rigole
L’aspect parodie plutôt poussé

Les moins

Toujours bien fauché comme il faut
Le côté érotique ultra soft au final
Les CGI
L’humour, parfois quand même trop lourd

En bref : Énième comédie érotique de Seduction Cinema, Lord of the G-Strings surprend, en poussant la parodie plus loin que d’habitude et en mettant carrément en arrière plan l’érotisme. Du coup, malgré tous les défauts habituels et un côté fauché qui va gêner tout le monde, c’est déjà bien plus divertissant.

5 réflexions sur « THE LORD OF THE G-STRINGS (The Lord of the Strings: The Femaleship of the String) de Terry M. West (2003) »

    1. Il aurait probablement dit « Mon intrigue est un brin compressée pour tenir sur une si petite durée, mais Misty Mundae est assurément plus sexy que Elijah Woods » 😀

  1. Et qu’en auraient pensé les frères Lumière ? « Dommage que nous soyons morts parce que nous aurions bien dirigé Misty Mundae dans « L’Arroseuse arrosée », petite comédie polissonne en 3D dans laquelle la belle aurait participé à un concours de tee-shirts mouillés… »

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