Horizon Zero Dawn (2017 – Aventures – Playstation 4)

HORIZON ZERO DAWN

2017
Studio : Guerilla Games
Editeur : Sony
Genre : Open World avec Dino Robots
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, PC

Synopsis : Aloy est une orpheline, bannie dès sa naissance par la tribu des Noras et confiée aux soins de Rost, un paria. En effet, les circonstances de sa naissance sont un grand secret des Matriarches et elle est considérée depuis lors comme une paria. Enfant, elle tombe dans les ruines d’un laboratoire et y trouve un Focus, un dispositif miniature qui lui permet d’analyser son environnement et d’accéder au système des machines antiques de l’Âge de métal. Déterminée à connaître ses origines, le seul moyen que possède Aloy est de réussir la cérémonie de l’Eclosion, pouvant la libérer de son statut de paria et forcer les Matriarches à lui répondre. Rost accepte de la préparer, l’entrainant à la chasse, l’escalade et aux techniques de survie. Le jour de la cérémonie, elle rencontre deux Oserams, Erend et Olin, et remarque que ce dernier possède un Focus. Pendant l’épreuve, Aloy surpasse les autres prétendants mais ils sont attaqués par les Carjas de l’Ombre, des Carjas renégats restés fidèles à l’ancien roi, membres de l’Éclipse, une secte guerrière qui tue tout le monde.

Horizon Zero Dawn avait fait baver pas mal de monde lors de son annonce officielle à l’E3 de 2015, bien avant donc sa sortie en Mars 2017. Exclusivité Playstation 4, Horizon Zero Dawn est souvent comparé à un autre jeu open world se déroulant dans la nature sortie dans la même période et exclusivité d’une autre console, à savoir Breath of the Wild, le dernier opus de la saga Zelda sur Switch. Coupons court à tout suspense, je n’ai pas joué à Breath of the Wild même s’il a l’air excellent, et je n’ai pas de Switch (ni de WiiU), voilà ! Comparaison terminée. Car à ce rythme là, comparons tous les jeux et on trouvera toujours moyen de descendre un jeu à cause de ça. Même sans comparaison par contre, désolé de le dire, mais Horizon Zero Dawn n’aura pas les 18 ou 19/20 de la « presse spécialisée », désolé jeuxvideo.com ! Horizon Zero Dawn donc, c’est, comme pas mal de jeux depuis des années, un jeu en open world. Car oui, les gros jeux maintenant doivent être des open world, c’est comme ça depuis le début de la génération précédente. Parfois c’est bien (GTA) et parfois c’est vide et inutile (L.A. Noire), mais le concept est là. L’époque où seul GTA (et quelques clones : Scarface, Le Parrain) s’essayaient à l’open world, c’est loin. Le joueur y incarne Aloy, une jeune femme qui doit passer un test pour faire partie d’une tribu. Le monde autour d’elle est un monde post apocalyptique recouvert par la nature et peuplé de créatures dinosaures mécaniques.

Un concept simple et alléchant donc sur le papier. Sur l’écran, c’est un peu la même chose, Horizon Zero Dawn est beau, très beau même. Le décors, les arbres, l’herbe bougeant avec le vent, les robots dinosaures autour de nous faisant leur petite vie comme si de rien n’était, les rivières s’écoulant paisiblement avec un beau coucher de soleil en arrière plan. C’est très beau, ça en met plein la vue, c’est grand, et on comprend vite les 6 années de développement. Manette en main passé l’introduction avec Alloy enfant, le joueur est content. On se retrouve face à un mix entre The Witcher 3 et Tomb Raider, sans le temps de réaction et la lourdeur du premier, et sans les nombreux QTE et la facilité déconcertante du second. Très bon point donc. Alloy se manie très facilement dés le début du jeu. On prend plaisir à courir partout, sauter partout, escalader, s’accrocher. Même si parfois l’escalade a l’air de se faire très facilement, le jeu ne nous assiste pas autant que les récents Tomb Raider, il me sera arrivé de rater un saut et de faire une belle chute fatale. Jeu open world oblige, Horizon Zero Dawn est long, et contient pas mal de quêtes secondaires. Ce procédé qui fait souvent peur a pas mal de joueurs (ceux ayant un minimum de goût), car autant parfois, on a des quêtes à la Witcher 3 (avec une réelle qualité d’écriture, des éléments variés), autant souvent, on a droit à la quête Fedex : va du point A au point B et tais toi. Horizon Zero Dawn à ce niveau souffle le chaud et le froid. Certaines quêtes sont intéressantes et en effet bien écrites, tandis que d’autres se laissent clairement aller à la facilité de l’aller retour énervant. Peu mieux faire du coup, un peu décevant, mais dans les faits, loin d’être désagréable. Bon gameplay, quêtes annexes nombreuses, bonne durée de vie, ultra beau. Ohlala, Horizon Zero Dawn est donc un jeu parfait ?

Attendez un peu, il nous reste encore à parler du monde, de l’histoire, des personnages, de l’ambiance, de l’ambiance sonore et de pas mal de petites subtilités. Le monde de Horizon donc, ouvert, et grand, très grand. Une map en soit assez classique, où se côtoient les forêts, les montagnes, les petits villages. Un monde grand, beau, où le joueur prendra beaucoup de plaisir à explorer certains recoins, certaines montagnes, à arpenter certaines rivières (conseil, ne faites pas comme moi la première fois : ne courrez pas vers la première rivière que vous voyez, les crocodiles pourraient alors vous stalker). Si le monde est vaste est beau, on peut juste regretter parfois un petit manque d’interactivité avec le décors. On peut escalader lorsque le jeu nous le permet, on peut se cacher dans les herbes (pratique), on a des arbres partout mais on ne pourra pas grimper dedans ou pas vraiment se cacher derrière, dommage. C’est d’ailleurs le reproche que l’on pourra faire au jeu dans son design, ou du moins un des premiers. Le monde est grand, vaste, hyper beau, mais parfois, il manque un peu d’interactivité. Gros point faible ? Non, juste un peu dommage, mais rien de catastrophique.

Par contre, autant le monde d’Horizon Zero Dawn est ouvert et immense, autant lorsqu’il s’agira de faire évoluer le monde et son histoire, le jeu fait quelques choix assez étranges. Enfin, étranges, non, mais encore dommage. Si le joueur peut par exemple visiter le monde comme il le souhaite, quitte à se faire très mal en allant dans des zones bien trop dangereuses au départ pour son niveau, quand il s’agît de faire évoluer son histoire, le jeu fait alors l’opposé. À savoir que la plupart du temps que le jeu fera évoluer l’intrigue et nous donnera des révélations, le joueur se retrouvera à explorer des zones fermées, et pires, des zones couloirs, avec un seul chemin à suivre, donc en gros, vas y et tais toi. Durant toute la première moitié du jeu (que j’aurais terminé à 100% en environ 40h, en mode Normal), cela ne m’a absolument pas dérangé, découverte de nouveaux lieux oblige, avec un petit waou devant quelques splendides éléments visuels. Puis vers la fin, les moments couloirs où il suffit d’avancer se font plus longs et plus nombreux, et un peu plus lassants. Oui, le jeu nous force parfois à avancer en marchant pour que l’on puisse suivre les révélations en même temps, et on attend. D’ailleurs, l’histoire, si elle est pleine de rebondissements, reste parfois un peu clichée et prévisible, mais malgré tout sympathique à parcourir. Même cas de figure pour les personnages, ils sont sympathiques mais pas inoubliables. Alloy est attachante par contre. Autre choix étrange dans le design du jeu passé ces moments couloirs, la manière dont le joueur révèle la carte et les éléments qui l’entourent. À la manière d’un Far Cry ou Assassin’s Creed, il va falloir escalader, non pas une tour, mais un dinosaure à grand cou. Sur le coup, comme tout le reste, c’est plaisant, impressionnant visuellement et satisfaisant la première fois, avant qu’on ne réfléchisse un peu et que l’on se dise que tout cela ressemble un peu à la norme des jeux open world.

Musicalement par contre, Horizon Zero Dawn fait un sans faute. Les musiques sont toutes très belles, l’emballage sonore est de haut niveau, les doubleurs très convaincants la plupart du temps, et le mixage est très agréable à l’écoute, sans fausses notes. Un des gros points forts du titre, assurément. Alors oui, comme je l’ai dit, Horizon Zero Dawn n’est pas parfait. Mannette en main, il est par contre très agréable, techniquement c’est une réussite indéniable, et on prend beaucoup de plaisir à le parcourir du début à la fin. Mais parfois, on aurait espéré plus, être transporté plus sans doute aussi. Et si le jeu n’offre pas de moments ultra durs, ayant une courbe de difficulté qui monte progressivement et fait très bien le boulot, que dire du final ? Et bien il faut croire que les développeurs se sont totalement lâchés, à l’image de Wolfenstein d’ailleurs. Après un jeu relativement simple si l’on joue bien (en faisant des quêtes annexes, on augmentant l’arbre de compétences, en créant de meilleures armes), le jeu se lâche et nous offre un boss de fin incroyablement trop long et beaucoup plus dur que tout le reste. À croire que les jeux durs ont un boss de fin simpliste (Resident Evil ?) et que les jeux simples ont un boss de fin hyper dur. Un combat de bien 20 minutes, épuisant dans le mauvais sens du terme. C’est dommage d’ailleurs de terminer le jeu sur cette note. Malgré tout cela, Horizon Zero Dawn est un bon jeu, même un excellent jeu. Il se fait d’un bout à l’autre avec plaisir manette en main, l’aventure est rythmée, le jeu est beau, on évolue naturellement dans cet univers entre nature et technologie. On regrette certains choix dommages ou faciles, mais rien qui ne retire du plaisir au jeu, sauf le boss de fin.

Les plus

Un monde vaste et très beau
Facile à prendre en main
Difficulté croissante
On prend plaisir à évoluer dans l’univers
Plutôt long et avec pas mal de contenu annexe

Les moins

Quelques passages couloirs un peu long à la fin
Le boss de fin
Joue trop la sécurité dans ses mécaniques (un open world peu surprenant)

En bref : Malgré quelques facilités dans son contenu et ses mécaniques, Horizon Zero Dawn reste un excellent jeu très plaisant à parcourir, facile à prendre en main, qui en met pleins les yeux. Loin d’être parfait, mais une bonne expérience.

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