2016
Studio : Firaxis Games
Editeur : 2K Games
Genre : Les envahisseurs sont là
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : PC, Mac, Linux, Playstation 4, Xbox One
Synopsis : Les extra-terrestres ont pris le contrôle de la terre. L’organisation internationale XCOM qui avait pour but de les repousser n’existe plus. Cependant, un groupe de résistants continue à lutter contre les aliens. Leur QG est désormais une base mobile, le Talion, un vaisseau dérobé aux extra-terrestres.
Je ne sais pas pourquoi, mais en 2018, j’aurais adoré me lancer dans des suites de jeux que je n’ai pas fait. Oui, j’avais fais et aimé This is the Police 2, sans avoir jamais touché au premier jeu. Et c’est à présent ce Xcom 2. Je connaissais le premier de réputation, mais n’y avait jamais touché. Xcom 2, je le voyais souvent, mais souvent, il était cher. Puis, la magie des promotions m’aura fait craquer, en me rappelant l’avis de nombreuses personnes dessus. Mr Plouf sur youtube avait adoré et recommandait le jeu, et je suis souvent (pas toujours, mais souvent) d’accord avec ses avis. Même Angry Joe, youtubeur Américain, avait donné un 9/10 au jeu malgré ses défauts. Le bas prix de 13 euros pour une expérience qui s’annonçait longue et difficile ne me faisait alors plus peur, j’ai craqué, et me suis lancé dans le jeu. Et le jeu, et bien il est en effet excellent, malgré quelques petits défauts parfois gênants, mais auxquels le joueur immergé dans l’univers finira par ne plus faire attention. L’histoire donc se déroule apparemment 20 ans après le premier jeu auquel je n’ai jamais touché. Les extraterrestres ont envahi la Terre et ont créé Advent. Une institution militaire qui gouverne le monde va-t-on dire. Lorsque le jeu commence, la première chose qui m’aura sauté au visage, outre le fait que le jeu est beau, c’est que ça m’aura beaucoup fait penser à V. Mais si, les téléfilms de 1983 et 1984. Ici, pareil, les envahisseurs sont là, vivent avec nous, ils gèrent une campagne de propagande, ils amènent leur culture, nous manipulent, les résistants passent pour des terroristes. Oui, c’est du pur V, et du coup, un gros parallèle avec la seconde guerre mondiale. Et ça marche, du tonnerre.
Après une petite mission servant de tutorial, où l’on apprend les déplacements, le système du jeu pas toujours si simple, nous voilà catapulté à la tête du Talion, un vaisseau mobile qui sert de QG à la résistance. Le but étant bien entendu d’éradiquer la menace extraterrestre en sabotant leurs opérations et en ouvrant les yeux du peuple. Le jeu est donc, basiquement, un mix entre de la gestion et de la tactique au tour par tour sur le terrain. À bord du Talion donc, le joueur va devoir gérer sa base. Si dans les faits, c’est simple, ce que le jeu ne nous dit pas, c’est que l’on va morfler. En effet, dés le début du jeu, un élément apparaît en haut de l’écran, nous montrant l’avancement du projet Avatar, un projet extraterrestre top secret. Rien d’anormal, et l’avancement du projet va mettre un petit coup de stress constant au joueur, puisque l’on a l’impression de se battre contre le temps, qui défile, un peu trop vite. Ce que le jeu ne nous dit pas, c’est que parfois, il faudra faire des recherches en priorité pour pouvoir avancer l’intrigue, et que si on ne le fait pas, le projet Avatar qui avance constamment va arriver à terme, et si c’est le cas, Game Over. Direct, cash, comme ça.
Du coup, il va falloir penser stratégiquement, faire les bons choix pour faire avancer l’intrigue et faire les bonnes missions pouvant faire reculer l’avancement du projet en question. Mais revenons à nos moutons. Dans notre base, il va falloir faire de la gestion. Nous avons différents lieux, et il va falloir leur assigner des tâches. Le laboratoire va forcément devoir faire des recherches et analyser certains éléments récupérés sur le terrain (des données aliens, des cadavres ennemis). En plus pour certaines recherches de faire avancer l’intrigue, analyser des ennemis ou certains éléments vont nous permettre de créer de nouvelles armes et armures bien plus puissantes. Et vu la difficulté du jeu, ça ne mange pas de pain je vous le dis ! Il y a donc la création d’objets, bien entendu, que ce soit armes, armures, gadgets à utiliser sur le terrain. Puis il y a les troupes. Il faudra recruter des soldats, les envoyer en mission pour faire évoluer leurs capacités, les faire monter en grade, avoir de nouveaux choix tactiques. Mais gare à vous, si un soldat est blessé, celui-ci devra rester un certain nombre de jours à l’infirmerie avant de retourner sur le terrain. Quand aux soldats morts, et bien, ils sont morts, adieu, la fin, the end. Et ça arrive, souvent, et du coup, on rage lorsque l’on perds un soldat surentraîné, bourré de bon matos, de bonnes statistiques et étant à un grade très élevé. Et il y aura la création de salles, très importantes, puisque l’on pourra avoir des salles qui fourniront plus d’énergie à notre vaisseau, d’autres qui augmenteront la vitesse de création d’objets ou de recherches, et même d’autres qui nous fourniront des bonus non négligeables, comme le fait d’envoyer jusqu’à 7 soldats sur le terrain, au lieu des 4 de départ (ce qui va souvent être salvateur).
Et en plus de la gestion de l’intérieur du vaisseau, il y aura aussi la gestion de la résistance. À savoir donc, une fois sur la carte de la Terre, outre le fait d’accepter des missions, le fait de devoir prendre contact, continent après continent, avec les membres de la résistance, ce qui donnera au joueur des bonus (plus d’argent tous les mois, plus de points de recherche), en plus de débloquer de nouvelles missions sur chaque continent. L’aspect gestion de Xcom 2 est assez poussé, mais pas au point de devenir trop lourd ou trop complexe. Bien dosé, oui ! Mais le gros de Xcom 2 n’est pas dans la gestion, mais dans ses missions tactiques au tour par tour. Et c’est là que la difficulté du jeu a parfois des gros pics qui vont faire morfler le joueur qui se jetait inconsciemment dans le jeu. Les missions en elles-mêmes seront variées : récupérer une cible, éliminer quelqu’un, récupérer des données, détruire un centre de recherche ennemi, voler une technologie, ou tout simplement fuir un assaut ou protéger une base. Première difficulté que l’on découvre vite dans le jeu, certaines missions s’effectuent en un nombre de tour limité. Il va donc falloir prendre des risques, tout en gardant bien en tête que prendre trop de risques = la mort assurée. L’autre point, une fois repéré, sera que l’ennemi va parfois envoyer des secours pour épauler ses troupes. Et qu’on peut, si on ne fait pas toujours attention, se faire avoir bêtement à quelques minutes de la fin d’une mission.
Heureusement face à sa difficulté, le jeu a tout prévu, et sauvegarde automatiquement à chaque tour, sur au total trois tours, ce qui permet en cas de grosse bourde de revenir en arrière et de changer sa stratégie. Quoi qu’il en soit, sur le terrain, nous jouons tous nos soldats. Quand c’est au tour du joueur, chaque soldat va devoir être déplacé sur un nombre de cases définies. Deux actions par soldat par tour. Il faudra donc, pour les niveaux difficiles, parfois jouer la vigilance, par exemple en déplaçant chaque soldat sur une action puis en les mettant en mode vigilance pour la seconde action, ce qui permet aux soldats, en cas de contact avec l’ennemi, de pouvoir tirer un coup avant même que l’ennemi ne réagisse, ce qui donne en cas d’ennemi solide un avantage total sur le terrain. En plein assaut, il faudra parfois plutôt se cacher derrière un mur, et alterner les tirs et le mode couverture ensuite, ce qui ajoute 30 points de défense au soldat lorsque vient le tour des ennemis. En soit, ça a l’air simple, mais oh non, Xcom 2 est souvent sans pitié avec le joueur. Et surtout, il se renouvelle. Une fois que le joueur se sent à l’aise, voilà que la difficulté augmente d’un coup, et que le jeu nous offre de nouveaux ennemis, plus robustes, plus rapides, pouvant se déplacer sur de plus longues distances, nous forçant à revoir notre stratégie dans l’urgence (ou à recharger un tour en arrière).
Avec un peu de pratique, terminer une mission devient un vrai bonheur, qui récompense véritablement le joueur investi. Tandis que d’autres missions vont nous mettre sur les nerfs, tant il faudra trouver face à des ennemis solides et puissants le parfait équilibre entre prise de risque et sécurité. Mention particulière à la mission finale, nous mettant face à de solides ennemis, dont certains capables de prendre le contrôle mental de certains membres de notre équipe, et qui, si elle n’est pas limitée dans le temps, s’avère bien hard pour une raison simple. Le joueur peut prendre son temps, pour esquiver les tirs, et placer ces tirs. Seulement, plus le joueur prend de temps, plus les ennemis arrivent et se font nombreux. Notons d’ailleurs que le design des ennemis est très réussis, entre le robot géant faisant penser à l’ED209 de Robocop, le gros alien dans sa tenue rappelant le Big Daddy de Bioshock, et d’autres aliens à forme humaine ou ressemblant à des serpents, sans oublier les fameux avatar, qui se téléportent à chaque coup porté, et qui regagnent de la vie à chaque tour. Nos soldats eux seront en plusieurs catégories pour que l’on s’en sorte sur le terrain. Le soldat de base, le sniper, celui utilisant des armes lourdes et des explosifs, ce qui peut parfois nous sauver la vie. Oui il y a clairement de quoi faire. En terme de design, Xcom 2 est une réussite d’ailleurs.
Graphiquement, le jeu est beau, les personnages sont parfaitement animés, les ennemis ont de la gueule. Même musicalement, bien que les thèmes soient plutôt limités, ça sait être épique quand il le faut. Mention particulière à la musique que l’on entendra durant le vol vers chaque mission, faisant clairement monter la sauce et nous donnant l’impression d’être un véritable héros. Simple à manier mais extrêmement exigeant, beau dans son style, bien travaillé, Xcom 2 est un grand jeu, qui pourtant est loin d’être parfait. Niveau défauts, signalons des temps de chargement parfois très longs, ce qui sera vite redondant lorsque l’on se décidera à recharger un tour en arrière et que l’on se tapera facile 30 à 40 secondes de chargement à chaque fois. Mais on s’y fait. Dommage par contre, mais ceci semble également être le cas sur PC, que le jeu subit lors de certaines actions de grosses chutes de framerates. Alors oui, immergé dans l’action, le joueur n’y fera plus attention, si on est à fond, mais durant les premières heures, on en viendrait presque à pester. Mais comme pour les chargements, on s’y fait assez vite, car Xcom 2 est un jeu riche, bien pensé, et proposant une aventure gratifiante et prenante. C’est simple, il m’aura été dur de lâcher le jeu, même lors de certaines missions que j’aurais recommencé parfois 10 fois avant de trouver une technique convenable pour m’en sortir en limitant mes pertes. À noter, sur Playstation 4 en tout cas, que le jeu est intégralement en français. Ça manque d’une petite VO, mais pour une fois, la VF est de plutôt bonne qualité. Alors je recommande Xcom 2, mais vu sa difficulté, il n’est clairement pas pour tout le monde.
Les plus
Ça rappelle V
La gestion, poussée mais pas trop non plus
Les missions tactiques
Parfois dur, mais jamais insurmontable
Du gros contenu
Joli et immersif
Les moins
Les chutes de framerates
De longs temps de chargement
Vu sa difficulté, pas pour tous les joueurs
En bref : Xcom 2, avec son mélange de gestion et de tactique au tour par tour, est un jeu prenant, assez addictif, mais parfois bien dur, qui mettra vos nerfs à rude épreuve. Rien d’insurmontable, et plutôt gratifiant la plupart du temps, une excellente surprise.