4 thoughts on “SECTION 99 (Brawl in Cell Block 99) de S. Craig Zahler (2017)

  1. Je constate que, comme moi, tu as passé un excellent moment derrière les barreaux. 😉
    Le coup de la première partie en slow burn est vraiment Je crois une marque de fabrique du réal, qu’il tient sans doute comme bien d’autres a l’expérience des grands dilatateurs temporels comme Leone ou Melville. Cette manière de s’appensantir sur des détails de l’ordinaire permet au spectateur de s’approprier l’espace, les personnages, les intrigues. C’est plus bavard que chez Melville quand même (ce qui l’a fait hâtivement comparer à Tarantino), comme dans ses romans (je suis en train de lire « une assemblée de chacals », une tuerie de western).

    1. Oui, encore merci du conseil d’ailleurs, vrai que même si j’avais adoré son premier métrage, je n’aurais peut-être pas enchaîné en fait l’ensemble de sa filmographie comme ça sans tes conseils et ceux d’un ami.
      Totalement oui. Pour ça que c’est un faux défaut, c’est totalement nécessaire pour être aux côtés des personnages, et des situations. Ça donne un côté plus humain.
      En parlant de Melville, ça fait des mois que j’ai le dvd du Cercle Rouge qui attend, pas revu depuis des années.
      On aime souvent comparer à Tarantino, je me souviens que c’était aussi le cas pour Guy Ritchie quand il avait fait ses premiers films, pour le ton et le genre, et de Refn pour la violence.
      Bonne lecture en tout cas, vrai que ces romans me tentent énormément.

  2. Raaaaaaaaaaah ! Content que tu aies aimé. Je rejoins à peu près tout ce que tu as écrit dans ta chronique. Et comme tu dis… Un peu triste que ce genre de films, tellement puissants, tellement différents, soient abonnés à la case DTV ou VOD. Triste mais pas démonté pour autant : le plus important étant que ces films existent. Que de tels réalisateurs parviennent, malgré la « dictature » des grands studios, à se frayer un chemin dans la jungle cinématographique actuelle pour, au final, réussir à trouver « leur public ».

    La découverte de BONE TOMAHAWK il y a quelques années m’avait tellement chamboulé. Je ne connaissais rien du réalisateur. Je trainais mes guêtres dans mon vidéoclub. Nonchalamment. Puis je vois une jaquette. Kurt Russell. Un western. Oh ! J’arrive à convaincre ma femme de le louer. Le soir venu, je n’en ai pas cru mes yeux. J’ai eu mal à la joue pendant une semaine parce que je ne l’avais pas sentie venir : la baffe cloutée.

    1. Oui dans le fond tu as raison, l’important c’est qu’ils existent et qu’il soit possible d’y avoir accès facilement. Ils ne sont pas rares, les dvd/Blu-ray ne sont pas épuisés et disponibles partout. Et on a atteint un stade où un film dit DTV n’a plus à rougir, puisque énormément de bonnes surprises depuis bien 5 ans débarquent directement en vidéo, que ce soit dans leurs pays d’origine, ou chez nous, et les budgets, bien que forcément moins hauts qu’un blockbuster, ne sont pas non plus honteux comme à une lointaine époque.
      La chance, de l’avoir découvert vierge de tout propos, sans doute pas loin de l’époque de sa sortie, sans rien savoir. Ça décuple l’effet que peut avoir ces bobines.

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