2017
Studio : Tamsoft
Editeur : D3 Publisher / Aksys Games
Genre : Encore des zombies
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4 et PC
Synopsis : Une armée de zombies prend soudainement d’assaut le Kirisaku, une école privée. Cinq jeunes femmes survivent et décident de se battre contre les hordes de morts-vivants.
Ah, Tamsoft et D3 Publisher, une longue histoire d’amour qui me fascine, et qui parfois m’énerve. Oui, on doit au développeur Tamsoft des jeux comme les Onechanbara, et il faut avouer, c’est plutôt fun, à défaut d’être de grands jeux. C’est très limité techniquement voir moche, le gameplay est fun à défaut d’être profond, et les scénarios sont souvent très nanars. Mais parfois, comme avec le récent Onechanbara Z2 Chaos, ça passe. Et puis des fois, ils tentent de nouvelles choses, et nous livrent par exemple début 2018 un Happy Manager, soit assurément l’un des pires jeux de l’année. School Girl Zombie Hunter, sorti en Janvier 2017 au Japon puis en Novembre de la même année dans le reste du monde, c’est un jeu qui joue la sécurité dans le fond. Un jeu avec des zombies, des filles, et qui se déroule en plus dans l’univers de Onechanbara. De quoi livrer au moins un jeu fun, à défaut d’être, comme souvent, beau et profond. J’étais préparé. Préparé pour faire saigner mes yeux, mes oreilles, mais passer un bon moment devant un jeu bourrin où la seule réflexion sera coup normal ou coup puissant dans la face des zombies. Quelques heures plus tard et une fois le boss de fin renvoyé six pieds sous Terre, le verdict tombe, et si c’était mauvais dans certains domaines comme je m’y attendais, et bien c’était aussi relativement mauvais là où je m’attendais à m’amuser. Car pour se démarquer de la saga Onechanbara, pas de sabres, épées géantes ou autres ici, mais des armes à feu. Grand mal leur a en pris.
Allez, évacuons d’emblée ce que l’on savait. Le jeu est moche, voilà. Les décors sont souvent vides, ultra limités (l’intérieur d’une école, donc des couloirs et des salles de classe vides, le gymnase, et la cour), le jeu souffre de soucis de collisions, l’IA des ennemis est comme toujours catastrophique, l’animation passable mais rien d’exceptionnel bien entendu, et le plus grand soin a été porté à nos héroïnes, jusqu’à leur sous vêtements. Car oui, dans School Girl Zombie Hunter (que l’on résumera par SGZH), prendre des coups va déchirer nos vêtements, et une attaque possible sera de retirer la tenue d’écolière pour forcer les zombies à foncer dessus et pouvoir aligner vos tirs. Subtil, comme toujours chez Tamsoft, mais ils ne s’en cachent pas. Mais là où le jeu peut décevoir, c’est dans son gameplay, et on se rend compte dés la mission d’introduction sur le toit de l’école que ça a été pensé bizarrement. Les développeurs avaient-ils oubliés à quoi ressemblait une manette de Playstation 4 avant de se lancer dans le court développement ? Ou bien voulaient-ils innover sans copier chez la concurrence et livrer quelque chose d’unique mais qui ne fonctionne pas ?
Alors basiquement, nous sommes dans les faits face à un jeu de tir. Nous enchainons les missions sur cinq chapitres (avec missions bonus à chaque fin de chapitre, pour les plus courageux). À chaque mission, un personnage nous est proposé, et une fois la mission terminée (des missions durant entre 2 et 10 minutes), le joueur pourra rejouer avec n’importe lequel des cinq personnages. Chaque personnage pourra être équipé de plusieurs armes, de vêtements différents et de… sous vêtements différents car JAPOOOOOOOON ! Chaque personnage aura également droit à une attaque au corps à corps, et d’autres se débloqueront au fur et à mesure. Pareil pour les armes et les costumes. Alors en terme de gameplay donc, pour un jeu de tir, c’est un peu la catastrophe. En réalité, nous avançons, et notre personnage vise en permanence. Il faudra tirer avec R1. Si vous voulez plus de précision et zoomer… NON pas L1 ou L2 comme dans la plupart des jeux, mais il faudra appuyer sur X. Oui, juste appuyer pour passer en mode visée zoomée, et donc prendre le risque de se prendre des coups par la gauche, la droite, l’arrière. Pour revenir à la vue normale, il faudra appuyer de nouveau sur X. C’est original, et manette en main, ce n’est absolument pas pratique. Aucun bouton ou presque ne semble être à une place logique, et on peste très souvent sur les commandes. Surtout qu’au final, la hitbox des ennemis est plutôt hasardeuse et qu’il y a un temps de latence entre le moment où l’on appuie pour tirer et le moment où notre petite lycéenne va tirer.
Alors oui, le temps de quelques missions, ça défoule, mais ce n’est pas franchement bon. Alors quand en plus, on a les mêmes missions dans les mêmes environnements en boucle, à savoir basiquement aller du point A ou au point B, éliminer tous les ennemis ou protéger quelque chose dans une pièce, on s’ennuie vite. SGZH est redondant, peu original, et ultra répétitif. Oui Onechanbara avant lui était répétitif, mais variait au moins les lieux, et nous donnait un gameplay peu subtil mais efficace. Rien de tout ça ici. Alors pour combler ce manque, les développeurs ont ajouté des petites features dans leur jeu, mais pas parmi les meilleures. En premier lieu, les armes. Il y en a un paquet, allant du pistolet à la mitrailleuse, en passant par le fusil sniper (souvent inefficace passé les deux premiers chapitres puisque de nouveaux ennemis apparaissent et nous foncent dessus en permanence). Classique mais pourquoi pas, et au fur et à mesure, on récupère des armes, ayant de plus gros chargeurs, une meilleure visée, puis finalement, une visée assistée. Visée assistée qui est juste catastrophique. Alors si l’on récupère et équipe une arme qui a une visée assistée et fait chuter les ennemis, c’est le drame face aux gros ennemis, qui chuteront au sol en permanence, et mettront 30 ans à mourir, car la visée assistée, elle vise le torse, et non la tête. Pour le coup, ça assiste, mais mal et ça rend le jeu plus dur. L’autre ajout du titre, ce sera…. Oui, les sous vêtements. Si je disais qu’il était possible de mettre en sous vêtements nos personnages afin d’attirer les zombies à un endroit et de faire un carton, le jeu va en fait bien plus loin. Il sera possible, une fois des sous vêtements portés 10 minutes de jeux, d’amener le personnage à la douche (nous offrant une magnifique nudité suggérée de dos) et d’avoir les sous vêtements comme objet à lancer sur le champ de bataille pour attirer aussi les ennemis. Subtil, je vous le dis. Con, débile, subtil, ça m’aura fait rire, mais passé la première utilisation, et bien rien de bien à se mettre sous la dent. C’est bien tout le souci de SGZH. Il aurait pu être fun, il aurait pu être défoulant comme les Onechanbara, mais il se plante au niveau de son gameplay et ne propose que des missions répétitives toujours dans les mêmes environnements.
C’est rapidement l’ennui qui pointe le bout de son nez. Et ce n’est pas le fait de pouvoir collectionner toutes les tenues, toutes les nombreuses armes ou de pouvoir refaire les missions en mode difficile afin de viser le score SSS qui va relancer l’intérêt du jeu. Ni d’ailleurs les missions bonus de fin de chapitres, répétitives comme le jeu en lui-même, et dont la seule originalité est de rajouter des missions de sniper où il faudra protéger nos amies. L’intérêt est au final aussi limité que le gameplay, ou la technique même du titre, aux fraises. C’est dans ses cas là que l’on est content d’avoir attendu pendant un an une promotion sur le jeu, car dés le départ, ça ne sentait pas forcément très bon, et les craintes se sont révélées justes. Sans parler de cette mission finale avec ce boss énervant (pas dur en soit, juste énervant), qui va parfois nous forcer à faire le tour de la mini map pour réanimer une à une nos camarades. Ah, et je vous en ai parlé des nombreux murs invisibles sur les maps déjà minuscules de base ? Non ? Et bien voilà, il y a ça aussi. Tristesse !
Les plus
Ça peut défouler un peu au début
Que de petites culottes
Les moins
Techniquement mauvais
Des lieux jamais variés et bourrés de murs invisibles
Toujours les mêmes missions
La visée auto désastreuse
Le gameplay peu pratique
En bref : School Girl Zombie Hunter aurait pu être fun, en étant un jeu bourrin dans l’univers d’Onechanbara. Aurait pu seulement, car il fait le choix des guns au lieu des épées, et son gameplay est malheureusement peu pratique. Si l’on ajoute le fait que le jeu a été fait à l’économie, avec un nombre de lieux restraints et des missions qui se répètent souvent, on s’ennuie.