Avec Bruce Willis, Justin Long, Timothy Olyphant, Cliff Curtis, Maggie Q, Mary Elizabeth Winstead, Kevin Smith et Jonathan Sadowski
Synopsis : Des hackers s’attaquent aux différentes infrastructures des États-Unis dans le but d’entamer une liquidation des biens américains. L’attaque débute par la coupure des communications et le piratage du système informatique du FBI. Les cybercriminels s’en prennent ensuite aux marchés boursiers, et pour finir, ils sabotent les installations électriques et de gaz. Leur plan, savamment orchestré, va être chamboulé par l’intervention impromptue du lieutenant de police John McClane. Il est accompagné par Matt Farrell, un jeune hacker (et cryptographe) qu’il était chargé d’arrêter.
À sa sortie, je n’avais pas spécialement aimé ce Die Hard 4. Pas détesté, mais pas apprécié, je n’avais pas été emballé. Même si tout le monde autour de moi me disait que non, c’était sympathique. Pas du niveau des deux opus de John McTiernan, mais sympathique comme pouvait l’être le second opus de Renny Harlin. Mais non, je restais sur mon avis négatif. Puis vint Die Hard 5 de John Moore. Et face à un film si mal réalisé, mal écrit, mal cadré, mal éclairé, mal étalonné, tout pourri quoi en fait, je m’étais dis que je devrais donner une seconde chance à Die Hard 4, en me disant que dans le fond, face au récent carnage, ce n’était sans doute pas si mal. Oui, c’était il y a 8 ans. Huit ans que je me dis que je dois réévaluer ce Die Hard 4, donner une seconde chance au métrage de Len Wiseman, réalisateur loin d’être talentueux, mais plutôt un honnête artisan. Qui n’a certes que quatre films à son actif, mais aucun que je déteste. Underworld 1 et 2, c’est sympathique même si clairement ancré dans la mouvance de l’époque, et son remake de Total Recall, si clairement largement inférieur au film original, n’est pas un film de science fiction honteux, il est même efficace. Donc comme le dit le titre Français, il est temps de retourner en enfer. Ou de vivre libre comme le dit le titre original. Die Hard 4, c’est un film que l’on a attendu pendant plus de 10 ans, le troisième et génial opus que j’avais découvert au cinéma à l’époque datant de 1995. 12 années d’attente, ce qui explique en parti ma déception face au film. Car le cinéma d’action a changé entre 1995 et 2007. Le cinéma Américain aussi. Le changement de réalisateur se ressent. Et surtout, le personnage de John McClane a changé. Bon déjà il n’a plus de cheveux, mais ça, c’est un détail. McClane est divorcé, McClane a une relation conflictuelle avec ses enfants (on ne voit que sa fille jouée par Mary Elizabeth Winstead dans ce film, le fils ayant droit à l’opus suivant, qui n’existe PAS), McClane n’est qu’un flic qui accepte une mission qui le dépasse quand le FBI lui demande de récupérer un hacker et de l’amener à Washington. McClane a toujours été un flic violent, qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, dans les trois premiers opus, et qui fait ce qu’il doit faire uniquement pour survivre ou parfois sauver sa famille, mais jamais par choix, jamais car il veut être le héros.
Die Hard 4 change quelque peu ça, puisque McClane ici se retrouve certes dans une histoire qui au départ ne le regarde pas, mais ne fait pas ce qu’il doit faire pour survivre, mais juste car il n’y a personne d’autre pour le faire. Il le fait donc de son plein gré. Et mine de rien, j’ai toujours trouvé que niveau caractérisation de personnage, ça changeait beaucoup de choses. Et puis il y a cette histoire de cyber terroristes, qui s’attaquent donc au pays entier en étant bien tranquille à distance, qui dénote pas mal avec l’esprit Die Hard, mais qui se place clairement dans l’ère de son temps, dans l’époque dans laquelle nous vivant, où tout est digital, tout est informatique, les réseaux sont partout, tout est lié, et donc un système qu’il serait facile avec de mauvaises intentions de faire s’effondrer en quelques clicks bien placés. Sans parler du grand méchant, joué ici par Timothy Olyphant, et qui manque clairement de charisme et de présence pour être un grand méchant passant derrière un Hans Gruber (Alan Rickman) ou un Simon Gruber (Jeremy Irons). Moins méticuleux, moins manipulateur, moins charismatique, plus impulsif. Également une évolution de son époque on me dira, mais qui dénote beaucoup avec les trois premiers films. Bon, on est loin de Die Hard 5, mais comme pour rappel ce film n’existe PAS ! Voilà ce qui a toujours été mon souci avec Die Hard 4. Ça et une poignée de scènes too much. Mais donc, ai-je réhabilité le film ? Et bien oui. Ce n’est pas un mauvais film. C’est même un bon film d’action, mais un Die Hard moyen. Toujours mieux qu’un autre film qui n’existe pas, qui est un mauvais Die Hard, un mauvais film d’action et un mauvais film. Bruce Willis semble là encore un minimum investi dans son rôle, autour de lui les acteurs y croient à fond (le casting est loin d’être dégueu), la mise en scène sans être géniale est fonctionnelle et l’action est le plus souvent lisible, certaines scènes sont vraiment très efficaces.
Bref, du cinéma d’action carré. C’est exactement ce qu’est Die Hard 4. Du cinéma d’action carré où John McClane est un peu la relique bad ass des anciens films, dans une histoire qui le dépasse puisque faisant la part belle à la technologie, l’informatique et tout le reste. D’où un casting beaucoup plus jeune à ses côtés, avec un hacker à protéger (Justin Long), la fille de McClane (Mary Elizabeth Winstead), et des méchants jeunes et dynamiques qui peuvent foutre une raclée à McClane, avec en tête Maggie Q, que j’aimerais bien voir un jour dans un métrage que je trouve mieux que « ouais c’est sympa ». Non parce que Rush Hour 2, Naked Weapon, Mission Impossible 3, tout ça, ça se regarde, mais pas de grands films à l’horizon. Et ne parlons pas des Divergent ou de The King of Fighters. Pas un grand rôle ici non plus, mais un rôle physique qui fonctionne à l’écran. Déjà ça donc. Par moment, on pourrait même dire que Die Hard 4 est un très bon film d’action. Certaines poursuites ou fusillades ont de la gueule, sont dynamiques tout en étant parfaitement lisibles. Dommage qu’à certains instants, le scénario et donc Len Wiseman à la mise en scène par extension décident d’en faire beaucoup trop. Là où les précédents films savaient rester réalistes (dans leur domaine et au sein de leur univers hein), McClane se change ici en héros indestructible même s’il saigne et boite parfois. Il saute de voitures roulant super vite pour les envoyer exploser des hélicoptères car il n’a plus de balles (ça encore, ça passe), ou à bord d’un semi remorque (qui a sa remorque) partira sur un pont qui s’effondre affronter un avion de chasse. Cette scène, arrivant bien tardivement, a toujours eu du mal à passer pour moi. Elle ne passe toujours pas, tant tout paraît trop gros, et que dans cette scène, le film semble alors abuser de CGI, alors que le reste restait dans la simplicité, et donc, dans ce qui faisait de Die Hard du Die Hard. Je ressors finalement comme toujours un peu déçu de cette vision, mais sans pour autant avoir passé un mauvais moment. C’est rythmé, ça explose, ça fonctionne sur le moment, c’est du cinéma d’action carré. Limité, décevant, mais carré et divertissant.
Les plus
Un casting compétent
Une mise en scène lisible
Quelques bonnes scènes d’action
Les moins
On s’éloigne de la formule Die Hard
Quelques scènes vraiment too much
En bref : Die Hard 4 n’est pas si mauvais que ça. En fait, c’est même un bon film d’action. Un Die Hard tout juste passable, mais un moment divertissant, carré et sérieux dans ce qu’il tente de faire.
Tu as fait quelques pas vers ce Die Hard mésestimé, c’est bien. Et on a bien compris que l’opus 5 n’existe PAS. Visiblement, il y en a un qui existe encore moins, c’est celui de Renny Harlin, que tu n’évoques à aucun moment dans ta chronique. Étrange. Je suis d’accord que seuls le McTiernan sont au niveau.
Attention, ce Die Hard invite à vivre Libre, pas Livre. 😉
Juste un pas qui m’aura demandé énormément d’années 😉 Et je vois qu’autour de moi d’ailleurs, puisque j’en ai parlé après la revision, tout le monde est resté sur le premier avis. Un ami aime depuis sa sortie et le défend toujours, tandis que d’autres n’aiment pas et ne veulent pas lui donner une seconde chance.
L’opus de Harlin, je ne l’ai jamais réellement aimé (limite en gros budget de sa part, je préfère CLIFFHANGER). Je ne le déteste pas, juste, à chaque fois que je le retente, il se regarde, mais il me laisse de marbre, rien qui ne vient imprégner ma rétine d’instants mémorables et inoubliables. Faut dire qu’il est bloqué entre le premier opus découvert très jeune et le troisième que j’avais découvert au cinéma, du coup forcément, le Harlin est un peu l’opus oublié.
Arf, merci, je vais aller corriger ça ^^
Pareil pour moi. Le Harlin est l’opus oubliable. Mais ça vaut mieux que l’opus qui n’existe PAS. 😉
Oui voilà. Pas mauvais, juste oubliable, classique. Mais oui comparé à l’autre, forcément, ça force quelque peu à relativiser. Pas vu depuis un bail en plus, des trois premiers, c’est le seul que je n’ai même pas acheté en dvd.
Et CLIFFHANGER est sympa oui, sans doute le fait que ce n’est pas une suite, moins d’attente, et donc on profite juste du simple divertissement proposé, avec de mémoire quelques scènes impressionnantes en plus. Tiens, je le met dans ma liste de films à revoir pour tenter de pondre un texte dessus !
C’est vrai que Cliffhanger, ça passe presque mieux.
Zut. J’ai écrit un com’ hier mais il a disparu ? Alors voici la version courte ^^ : je le trouve sympathique ce film, bien meilleur que le cinquième QUI N’EXISTE PAS on est d’accord ahahah. Je rejoins la chro. C’est pas génial et le bad guy n’est pas tip top (l’acteur était super pourtant dans DEADWOOD mais là ça coince). Mais ça reste correct.
Étrange, je n’ai eu aucune notification, ni sur WordPress, ni par mail ! Un fantôme dans l’ordinateur ?
Mais ouais voilà, c’est bourré de défauts, c’est un divertissement finalement assez « générique », mais plaisant et assez bien rodé pour faire passer un bon moment. Le film peut même se vanter d’être dans les bons films de la carrière de Willis passé 2005, car de mémoire, ils sont rares.