Titre Original : Gone in 60 Seconds
2000 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h58
Réalisation : Dominic Sena
Musique : Trevor Rabin
Scénario : Scott Rosenberg d’après H.B. Halicki
Avec Nicolas Cage, Giovanni Ribisi, Angelina Jolie, TJ Cross, William Lee Scott, James Duval, Scott Caan, Will Patton, Delroy Lindo, Timothy Olyphant, Robert Duvall, Christopher Eccleston, Vinnie Jones et Grace Zabriskie
Synopsis : Pour sauver son frère Kip qui est entre les mains du redoutable Raymond Calitri, Memphis, un ancien braqueur de voitures, doit voler cinquante bolides d’exception en une nuit. Ses ennemis, ses amis, celle qu’il a toujours aimée et la police, qui n’a jamais réussi à le coincer, l’attendent au tournant.
Pour beaucoup, c’est à partir du début des années 2000 que la carrière de Nicolas Cage a vraiment commencé à faiblir. Car s’il terminait les années 90 en tournant pour De Palma (Snake Eyes), Schumacher (8MM) et Scorsese (À Tombeau Ouvert), montrant une véritable variété dans sa carrière encore une fois, le début des années 2000 montre pour l’acteur des choix plus discutables, même si le vrai point de rupture arrivera en 2007 avec Ghost Rider. C’est oublier souvent qu’au début des années 2000, il y avait The Family Man, Windtalkers, Adaptation., Les Associés, Lord of War ou encore The Weather Man. Et donc que Cage tournait encore pour des Ridley Scott, Spike Jonze, John Woo, Oliver Stone et j’en passe. 60 Secondes Chrono est son premier métrage des années 2000, un film que l’on oublie souvent aujourd’hui, peu importe que l’on parle de Cage en bien ou en mal. Un remake d’un film de 1974, un film nous parlant de voitures, de personnages qui adorent aller vite sur la route, conduire de belles voitures, et qui travaillent en famille, de sang comme de cœur… Un an avant que Fast and Furious ne débarque sur les écrans et ne vienne définitivement nous emmerder avec ce concept de famille. Et surtout, en plus de sortir avant, 60 Secondes Chrono lui préfère mettre en avant des cascades réelles, réalistes (sans aller dans l’espace), et ce brave Nicolas Cage, passionné de voitures et collectionneur, s’appliquera réellement, allant jusqu’à prendre des cours dans différentes écoles de conduite pendant des mois pour effectuer lui-même ses cascades, à une époque où en Amérique, il était encore rare de voir un acteur faire ses cascades lui-même ! Est-ce que tout cela suffit à faire du film un bon film ? Tout dépendra votre affinité avec le genre, celui du groupe de braqueurs qui doit récupérer 50 voitures de luxe en 3 jours, et avec le casting.
Casting qui pour le coup, est pour beaucoup dans la tendresse que j’ai pour le métrage. Car si j’adore Nicolas Cage, et que je n’aime pas particulièrement en réalité Angelina Jolie, finalement hyper en retrait dans le métrage, le reste du casting mélange habillement nouvelles têtes pour l’époque (Gionvanni Ribisi, Christopher Eccleston en méchant) et des têtes connues déjà établies, comme Delroy Lindo (que j’adore dans Get Shorty, ici il joue un flic), Robert Duvall que l’on ne présente plus, Vinnie Jones qui commençait à percer et qui joue un rôle quasi muet qui lui convient à merveille, ou Grace Zabriskie (Twin Peaks) en mère de notre héros. Héros donc, Memphis, qui va devoir accepter un job alors qu’il est rangé pour sauver la vie de son frère, qui a accepté un job pour quelqu’un de pas très sympa. Un scénario basique, plutôt prétexte, jamais totalement poussé à l’extrême, mais qui fait le boulot, et a au moins plusieurs mérites. Le premier étant de ne pas appuyer lourdement sur l’aspect familial de son intrigue, comparé à une autre saga bien trop longue du même genre. Memphis veut sauver son frère, il monte une équipe, et voilà, c’est parti pour l’aventure. Ensuite, le scénario respecte les codes du film de casse, ce qui signifie, bien entendu, une assez longue préparation, entre le recrutement des membres, la préparation même, le début du coup, puis le bouquet final. Avec sur le moment, très peu d’obstacles sur la route de nos personnages. Autant une qualité qu’un défaut, puisque cela permet au métrage de ne pas s’éparpiller, mais lui retire un peu de substance. L’enjeu principal est établi dés le départ, et il n’en faut pas plus. Un méchant très méchant pour qui il faut faire un job, les flics qui surveillent, et voilà.
On aura bien pour varier un poil la formule la présence de membres d’autres gangs, mais c’est très superflu et la menace disparaît souvent aussitôt qu’elle apparaît. Le scénario est très classique, les enjeux clairs dés le départ, les personnages souvent grossièrement développés et poussés par un seul but unique. Mais oui, 60 Secondes Chrono, si l’on ne cherche clairement pas du grand cinéma, fait le boulot. Ce n’est pas trop mal filmé alors qu’on a un réalisateur de clip derrière la caméra, qui n’aura pas signé grand-chose en matière de long métrage, et qui n’aura d’ailleurs rien fait depuis 2011, et le film veut absolument rester réaliste tout le long (à un moment près). Et tant mieux. Le casting aide puisque tout le monde fait le boulot même quand leurs personnages ne sont pas vraiment développés, car oui, techniquement, Angelina Jolie ne sert pas à grand-chose. Et puis forcément, il y a sa poursuite finale, le grand moment du film, où Nicolas Cage se retrouve derrière le volant, poursuivi dans toute la ville par la police alors qu’il n’a plus qu’une heure pour livrer sa fameuse voiture. Une poursuite assez longue, efficace, même si forcément, on a vu mieux ailleurs, plus original, plus efficace, voir plus immersif. Le film n’a de toute façon jamais l’intention de révolutionner le genre, ou d’être original, mais juste de divertir son spectateur. Et dans ce sens, il y arrive clairement. Du divertissement certes jamais ambitieux, mais carré. Clairement, ce n’est pas honteux. Anecdotique, mais sympathique.
Les plus
Un casting plutôt énorme
Un film de casse plaisant dans le fond
La poursuite finale sympa
Les moins
Scénario mince et personnages peu développés
Un métrage en soit beaucoup trop classique
En bref : 60 Secondes Chrono est un métrage visant le divertissement simple (simpliste ?) avec un casting assez énorme et un scénario souvent un peu prétexte. En étant d’ailleurs un gros film datant pile de 2000, il évite les pièges des blockbusters des années suivantes qui abuseront des CGI.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A pretty huge cast ♥ A quite enjoyable heist flick ♥ The final car chase, long and nice |
⊗ Thin screenplay and no real character development ⊗ In fact, it’s a pretty basic film |
Gone in 60 Seconds is just a simple entertaining movie, nothing more, with a huge cast and a simple script. And as it comes from the early 2000, it avoids CGI unlike many blockbusters from the years to come, and that’s always nice. |