TWILIGHT SYNDROME : DEAD GO ROUND
Titre Original : トワイライトシンドローム デッドゴーランド
2008 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h11
Réalisation : Asato Mari
Scénario : Asato Mari
Avec Arai Moe, Hoshii Nanase, Baba Toru, Izumisawa Toshiki, Saito Takashi, Toshikawa Maria, Kanai Yuta et Toda Masahiro
Synopsis : Six jeunes sont sélectionnés pour participer à l’avant première du nouveau jeu du créateur de Twilight Syndrome dans un parc d’attraction. Mais en réalité, ils sont séquestrés et forcés de jouer à un jeu pour survivre, le tout surveillés par un clown tueur.
Pour ceux qui ne connaissent pas, effectuons un petit retour en arrière, dans le milieu des années 90, et dans un domaine différent. Human Entertainment, société de création de jeux vidéo, lance alors en 1995/1996 deux sagas devenues cultes avec le temps, après avoir créé des jeux de sports. La première saga sera Clock Tower, tombée entre les mains de Capcom après la faillite du studio à la fin des années 90. La seconde, qui n’aura jamais franchie les frontières du Japon, c’est Twilight Syndrome. Des jeux entre le visual novel et le point & click. Le joueur y incarnait plusieurs lycéennes qui devaient résoudre des phénomènes paranormaux. Beaucoup de lectures, un peu d’explorations, trois fins par chapitres (mauvaise, bonne, parfaite), et voilà. Mais avec la faillite du studio, on n’entendit plus parler de Twilight Syndrome, jusqu’en 2008 et la sortie d’un quatrième (ou cinquième en comptant un spin off) jeu sur Nintendo DS. Et pour la sortie de ce jeu, deux films furent mis en chantier. De quoi attirer le regard sur la licence via tous les médias possibles et imaginables. Le film du jour est un de ses deux métrages, renommé à l’international Twilight Syndrome Dead Go Round, ou parfois Deadly Theme Park également. Au scénario et à la mise en scène, Asato Mari, qui est loin de m’être inconnue. Depuis 2004 d’ailleurs, que de chemin parcouru, car entre son The Boy From Hell, petit métrage totalement fauché d’une heure (mais sympathique) et l’adaptation de Fatal Frame (Project Zero) en 2014, il y a un fossé, dans les moyens, mais également dans la technique de la réalisatrice. Alors attention, Asato Mari n’est pas une grande réalisatrice, mais elle livre parfois des films tout à fait divertissants (Ju-On Black Ghost, Bilocation, Fatal Frame, Keitai Kanojo), et parfois très bons (Under Your Bed). Rien de honteux, rien d’extraordinaire, mais divertissants oui. Du coup, je partais plutôt confiant pour ce Twilight Syndrome se déroulant dans un parc d’attraction et avec des clowns tueurs.
Et, bon, disons que si on est de bonne humeur, le spectacle ne durant que 1h11 pourra passer et divertir. Mais en réalité, que c’était mauvais. J’ai voulu y croire, durant son introduction, le temps de quelques plans posant une ambiance. Six (au départ sept mais bon) jeunes se retrouvent dans un parc d’attraction pour jouer en exclusivité au nouveau jeu du créateur de Twilight Syndrome. Le film enfile les clichés sur les gameurs, avec le geek, la fille timide mal dans sa peau, le gros geek qui vit chez ses parents, mais pas grave. Un clown au masque un peu creepy débarque, explique les règles du jeu, et en un mouvement de caméra, les personnages se rendent compte que le parc d’attraction est vide, dénué de vie. En un plan oui, je me suis dis que je voulais y croire, que ça pourrait être bon. Et voilà que débute la première épreuve pour nos personnages : trouver des ballons, les crever pour trouver (ou pas) à l’intérieur une cartouche de jeu permettant de continuer l’aventure. Et c’est arrivé à la fin de l’épreuve, lorsqu’un joueur est éliminé et que tout doit démarrer véritablement (après un bon 20 minutes) que le film part dans une direction peu crédible et surtout incroyablement débile. Les mises à mort sont totalement WTF, mais pas assez pour être hilarantes. On en vient plutôt à se demander ce qu’il s’est passé ! Un poteau éjecté à partir d’une grande roue et qui envoie un personnage au loin (sur fond vert bien dégueulasse), ou encore un ballon géant qui fait des bruits de bébé et avale les personnages… Oui passé le côté plutôt creepy du masque de clown et de la gestuelle du personnage, Dead Go Round prend plutôt le chemin de la bouffonnerie.
Sans pour autant partir dans le bon gros délire assumé, puisqu’il semble la plupart du temps se prendre un peu trop au sérieux, comme lorsqu’un personnage débarque dans le métrage pour amener quelques explications, et nous dira le plus naturellement du monde que nos personnages sont hypnotisés et dans un univers qui n’est pas réel, et que les clowns sont des programmes. Et bien entendu, si les personnages meurent dans le jeu, ils meurent dans la vraie vie. Oui, un peu de Matrix ou plutôt de Sword Art Online avant l’heure, et voilà. Mais en fauché, et pas toujours très intéressant. On se rattrapera bien sur le fait que le film a une durée très courte, mais ça ne décolle jamais vraiment, entre les explications un brin foireuses, les mises à morts ratées et le manque d’enjeux au final. Du coup, pas franchement sûr que la sortie des films (l’autre sorti la même année est apparemment pire) comme promotion pour le jeu était une franche réussite. En film ou même comme produit dérivé, ça ne vole pas très haut. Ça peut se regarder, d’un œil pas franchement attentif, puis ça s’oublie assez vite. Même venant de Asato Mari, c’est une déception, c’est dire !
Les plus
Quelques plans réussis
Le début annonce de bonnes choses
Les moins
Les meurtres ridicules
Souvent over the top mais jamais drôle
Tous ces clichés
Se prend trop au sérieux
En bref : Ce premier film pour la promotion du jeu DS Twilight Syndrome est au final assez raté malgré un début qui faisait envie. Pas d’ambiance, pas grand-chose à se mettre sous la dent même niveau meurtres, et une écriture souvent calamiteuse.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A few nice shots ♥ When it really starts, you want to believe in it |
⊗ Ridiculous murders ⊗ Often over the top but never funny ⊗ All those clichés ⊗ It takes itself way too seriously |
This first film made for the promotion of the new DS game’s Twilight Syndrome is bad despite a nice start. No atmosphere, not much for murders, and often it’s badly written and poor. |