Titre Original : The X-Files: I Want to Believe
2008 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h48
Réalisation : Chris Carter
Musique : Mark Snow
Scénario : Chris Carter et Frank Spotnitz
Avec David Duchovny, Gillian Anderson, Amanda Peet, Billy Connolly, Xzibit, Mitch Pileggi, Callum Keith Rennie et Adam Godley
Synopsis : En plein milieu de la nuit, une employée du FBI est enlevée chez elle… Guidés par un ancien prêtre pédophile aux étranges visions, les agents Whitney et Drummy enquêtent. Très vite, leur investigation s’enlise : les indices sont minces et le temps presse. L’agence gouvernementale décide alors de refaire appel à Mulder et Scully. Leur expérience sur ce genre d’affaires sensibles pourrait s’avérer capitale. Mais des années ont passé depuis la fermeture du service des affaires non-résolues. Scully est redevenue médecin et Mulder, en disgrâce auprès du FBI, est introuvable…
En 1998, à l’époque de la sortie du premier film X-Files, j’avais déjà lâché la série. Fort heureusement, malgré l’utilisation des nombreux codes de la série, le fait que le film se plaçait clairement entre deux saisons et malgré la présence encore et toujours du complot, le film était tout à fait compréhensible même pour quelqu’un qui ne connaissait pas tout ça sur le bout des doigts. Mais 10 ans plus tard, quand sort le second film X-Files, celui avec un titre français tout aussi débile que le premier (I Want to Believe qui devient… Régénération… Je ne sais pas ils fumaient quoi au marketing de la Fox, mais ça devait être de la bonne), outre le fait que je n’avais toujours pas vu tout ce qui concernait X-Files entre disons 1997 et la sortie, et bien, je l’avais presque oublié en réalité cette série. Si bien que je n’avais pas vu le film, je n’en avais presque pas entendu parler non plus, et l’envie de le voir ne se faisait pas du tout sentir. Mais entre temps, on m’avait prêté le DVD du film, car on a tous un pote un peu relou, méga nostalgique et qui refuse de revoir des œuvres un peu datées avec un œil nouveau (la nostalgie n’empêche pas un regard neutre et réaliste, et vice versa). Et du coup, j’avais pu voir X-Files Régénération… et non désolé on va encore une fois uniquement utiliser son titre VO. Et pour utiliser des termes que je n’avais sans doute pas du tout utilisé à l’époque (car la subtilité d’approche, moi pas connaître), ce n’était pas très bon. Mais ayant vu le premier film et apprécié celui-ci récemment, il était logique de ne pas s’arrêter en si bon chemin et donc de redonner une chance. Après tout, le titre lui-même le dit, oh oui, je veux y croire !
Mais en fait, non. J’ai toujours extrêmement de mal avec ce second métrage, comme à la sortie, et après un rapide tour du net, je me rends compte que je ne suis pas le seul. Oui, même les fans ont déjà plus de mal avec ce film sortant donc des années après l’arrêt de la série, et donc, des années avant la reprise de la série. Ce qui est ironique par contre, c’est que vous pouvez prendre les défauts et qualités du premier film, les inverser, et voilà votre second film. Je grossis un peu le trait forcément, mais dans le premier film, nous avions une intrigue qui se basait donc sur le fil conducteur de la série (le complot donc), mais qui voyait tout le reste se faire hyper ambitieux. On sentait le passage du petit au grand écran. Explosions, décors dantesques, effets spéciaux, mise en scène classe faite pour le grand écran. I Want to Believe lui fait le choix opposé, celui de montrer l’autre côté de la série, à savoir une histoire à part, qui débute dans le film et termine dans le film, pour un sujet qui n’a donc rien à voir avec des petits hommes verts, et qui va revoir toutes ces ambitions de grand spectacle à la baisse, pour livrer un film bavard, moins couteux aussi pour les studios (budget divisé par deux), avec moins de lieux, moins de personnages, moins d’action… En gros, ça a des allures le plus souvent de téléfilm, ou d’un double épisode de la série. Quand le film doit bouger, on aura droit à un ou deux accidents de voitures (peu impressionnants), et une course poursuite, à pied, peu palpitante elle aussi et se terminant par un effet un peu raté. Pour l’intrigue, c’est simple, Mulder et Scully ne sont plus au FBI, Scully travaille dans ce qu’elle devait faire depuis le début, la médecine donc, mais ce brave FBI va venir les chercher pour avoir leur aide sur la disparition, le possible kidnapping d’un agent. Pourquoi ? Parce qu’un prêtre peu recommandable (donc, pédophile) a des visions, et donc le bureau a besoin de quelqu’un qui Believe comme le dit le titre.
Dans le fond, il y a des choses intéressantes, avec Mulder qui est totalement reclus avec sa magnifique barbe qu’il rasera vite et qui est toujours dans ces complots et donc veut y croire, et Scully, travaillant enfin sur des affaires terre à terre à l’hôpital, et qui refuse de croire, et se retrouvera face à quelques dilemmes. Le fait que le métrage expose une histoire dont les différents éléments pourraient tous être expliqués de manière rationnelle en fouinant un peu, c’est bien aussi. Mais ça n’excuse pas le fait que Chris Carter, qui coécrit et s’occupe aussi de la mise en scène, semble clairement prendre son film comme s’il réalisait un épisode de série TV des années 90. Visuellement, la seule chose un tant soit peu palpitante sera finalement le cadre du métrage, son coin paumé où il semble neiger de la première à la dernière image. Car on le sait, la neige, c’est beau, et c’est meilleur au cinéma, on ne ressent ni le froid, ni la boue lorsque celle-ci fond. Pour le reste, c’est beaucoup moins impressionnant. Le film fait le choix de l’intrigue lente et bavarde qui se dévoile très lentement, et ça ne fonctionne pas, tant on a seulement l’impression d’être devant un thriller lambda sans réelle atmosphère, sans réel élément fantastique, mais aussi sans réel atout dans sa poche. La série avait quelques épisodes lambda, vite vu vite oublié, mais on le voyait gratuitement à la télévision le samedi soir. Ici, il fallait payer une place de cinéma ou son édition DVD ou Blu-Ray pour voir exactement la même chose, l’excuse du format télévisé en moins.
Les plus
La neige, c’est joli
David Duchovny et Gillian Anderson, ils connaissent leurs personnages
Les moins
Une mise en scène de télé
Une intrigue peu palpitante
Très bavard
Un simple petit thriller qui ne surprend pas
En bref : Un second film X-Files beaucoup moins intéressant et finalement cinématographique que le premier. Une intrigue sous forme de thriller lambda, sans paranormal, quasi sans suspense, mais avec beaucoup de blabla.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Snow, always pretty on screen ♥ Duchovny and Anderson know their character |
⊗ It looks like a TV movie ⊗ The story is not that exciting ⊗ It talks a lot… too much ⊗ Just a classic little thriller |
This second X-Files movie is less interesting and less cinematographic than the first one. A classic story, without paranormal, almost without any suspens, but with a lot of talk. |