Titre Original : 变种狂蜥
2021 – Chine
Genre : Comédie fantastique
Durée : 1h15
Réalisation : Wang Guandi
Scénario : Wang Guandi
Avec Jason Zhang Yu-Xuan, Rayna Wang, Pang Yong, Peng Haiyang et Wang Zi-Qing
Synopsis : Les dératiseurs Ah Fat et Oncle Sam sont chargés par le Regent Hotel d’exterminer tous les rats du bâtiment. Lorsqu’un lézard « exotique » est amené à l’hôtel par des chasseurs peu scrupuleux, le personnel de l’hôtel disparaît mystérieusement un par un, et un voyage palpitant de « lutte antiparasitaire » est sur le point de commencer.
Énième film de monstre géant sur iQiyi durant l’année 2021, Nowhere to Hide a un élément afin de se différencier de la très nombreuse concurrence Chinoise : son humour. Car on a beau avoir un huis clos, une créature qui grossit au fur et à mesure du film, des morts par paquet de douze, Nowhere to Hide n’est au final qu’un film qui s’amuse de ses situations et de ses personnages. Un film donc léger, qui se voudrait par moment presque familial, et ce jusqu’à son message final lancé au début du générique par le réalisateur lui-même alors qu’il travaille sur les CGI du métrage, comme quoi manger de la viande d’animaux exotiques, c’est vraiment pas bien. Le message, il était déjà passé avec le film, mais soit, il faut croire que ça lui tenait véritablement à cœur. Nowhere to Hide donc, c’est l’histoire de deux dératiseurs qui vont se retrouver mêlés à une histoire qui les dépasse totalement. Ils ne sont pas bien doués, et d’ailleurs, si tout cela arrive, c’est tout simplement car au début du métrage, ils se trompent d’hôtel. Bloqués sur place par la propriétaire des lieux qui ne compte pas les laisser filer après avoir fait fuir toute sa clientèle, le trio ne se doute pas que juste à côté, au restaurant, le propriétaire paye les services d’un chasseur pour lui ramener des animaux exotiques et ainsi fidéliser une clientèle haut de gamme en leur offrant des plats qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Le souci, c’est que la dernière prise du chasseur est un peu plus dangereuse qu’habituellement, un gros lézard, qui peut se rendre invisible, et qui grossit très rapidement au fur et à mesure de ses repas, et qui compte bien se servir dans la clientèle du restaurant, puis de l’hôtel.
Un pitch simple comme le genre animalier nous en donne depuis 40 ans déjà, un trio de héros bras cassés un brin débile et qui en fait sans arrêt des tonnes à l’écran, avec blagues, cris, grimaces, et un propriétaire de restaurant très méchant qui ne pense qu’à l’argent, voilà donc le programme que nous propose Nowhere to Hide pendant ses 1h15. Maintenant le souci, c’est que vous pouvez prendre n’importe quelle chronique déjà écrite sur un film provenant de la plateforme iQiyi, en copier l’intégralité ici, et rajouter une ou deux phrases concernant l’humour du film, et voilà. Un produit comme on en voit tant, avec les mêmes qualités, les mêmes défauts qu’habituellement, et donc, très peu de surprises. Oui, les qualités, il y en a, c’est court et rythmé, la photographie est propre, la mise en scène en soit plutôt propre également. Et que l’on prenne ça comme un honteux pompage ou un hommage amusant, les scènes rappelant des succès Américains sont nombreuses, avec notamment une partie de cache-cache silencieuse en cuisine rappelant Jurassic Parc, le personnage du chasseur qui revient à la fin du métrage pour traquer l’animal comme dans Jurassic Parc également, une créature pouvant se rendre invisible et ayant une vision thermique comme Predator, des personnages rampants et se plaignant dans des minuscules conduits façon Die Hard. Bref, les emprunts ne manquent pas.
En défaut, et bien c’est toujours la même chose aussi. C’est lisse, jamais sanglant, les CGI sont souvent atroces, bien que lorsque la créature ne bouge pas beaucoup, c’est étonnement plus convaincant. Quand elle bouge vite par contre l’illusion est immédiatement détruite. Ironiquement donc, l’attaque la plus réussie sera celle du restaurant, lorsque la bête est invisible, et donc, non présente à l’écran. Sinon, les acteurs en font tous des tonnes, ils semblent clairement s’amuser comme des petits fous, et il est vrai que l’humour très présent du métrage aurait pu le différencier de la masse de films animaliers présents sur iQiyi. Le souci, c’est que ce n’est jamais véritablement drôle. Allez, oui, à quelques rares moments, j’ai souri, car c’est un tel festival qu’il aurait été triste qu’absolument aucun gag ne fonctionne. Mais le plus souvent, c’est lourdingue, ça en fait des caisses pour pas grand-chose, où ça essaye de surprendre en allant dans une direction inattendue, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Un peu à la manière d’un Netflix Originals, il est certain que la vision de Nowhere to Hide n’est pas non plus désagréable. Mais il s’agît bien là d’un produit fait dans le but d’être consommé à la chaine et non pas apprécié ou même ayant pour but de marquer le spectateur par ses choix narratifs ou filmiques. Un métrage en bref que l’on oubliera vite, comme souvent.
Les plus
Plutôt rythmé
La première attaque du restaurant
Les moins
Les CGI
L’humour rarement drôle
Un produit générique comme on en voit trop
En bref : Nowhere to Hide, c’est le classique film animalier Chinois, mais avec l’humour en plus. Mais les défauts et qualités restent les mêmes, et l’humour ne fonctionnant pas vraiment, cela ne vient pas réellement changer la donne.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Like always, short and never boring ♥ The first attack at the restaurant |
⊗ The CGI ⊗ The jokes are not often funny ⊗ It looks like all those other films from iQiyi |
Nowhere to Hide, it’s the typical Chinese straight to video film, but with jokes. The good and bad points are the same as always, and as the jokes are not often funny, it doesn’t change anything at all. |