DEATH FOREST 2 (デスフォレスト – 恐怖の森 2) de Ichimi Masataka (2014)

DEATH FOREST 2

Titre Original : Desu Foresuto Kyoufu no Mori 2 – デスフォレスト – 恐怖の森 2
2014 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h08
Réalisation : Ichimi Masataka
Musique : Shigemori Kôhei
Scénario : Ogawa Tsutomu

Avec Kawaoka Daijiro, Hashimoto Yukino, Kuramochi Yuka, Matsunaga Takeshi, Shimogaki Madoka, Shimohigashi Kumiko, Suzuki Kaori, Terada Ayuka et Tomita Chiharu

Synopsis : Les mystérieuses créatures présentes dans la forêt n’apparaissent pas sur les photos de l’un des survivants. Non loin de là, dans un lycée bientôt fermé où se trouvent cinq lycéennes et un professeur, les créatures vont pourtant réapparaître…

Le premier Death Forest, adaptation d’un jeu vidéo Japonais indépendant, était sorti en Décembre 2014 là-bas. Trois petits mois après, voilà que débarque Death Forest 2, toujours réalisé par Ichimi Masataka. Deux possibilités ? Soit le premier a été un succès surprise, ce qui força l’équipe à rempiler pour livrer un second volet à peine plus long (1h08, contre 1h05 pour le premier) trois mois après seulement. Ce qui est possible, vu que le budget ne doit toujours pas être bien gros, que les lieux et acteurs sont toujours limités (une école vide, cinq lycéennes et une professeur, en plus du retour du motard survivant du premier film pour quelques scènes), ce qui se traduit donc généralement par un tournage éclair à l’économie. Le fait que quelques postes clés soient de nouveaux venus, notamment à l’écriture du scénario, à la photographie mais également à la musique pourrait confirmer cette théorie. Ou alors, le second a été tourné bout à bout avec le premier, mais certains membres de l’équipe ne pouvaient pas rester pour cause d’emplois du temps et furent remplacés. Et comme tout ceci, et bien, ce ne sont que des théories qui ne seront probablement jamais vérifiées, on va rester sur la première, qui me plait plus et montre qu’au Japon, même pour les petits budgets risibles, on est bosseur, on y croit et on fait un film de A à Z en trois mois, comme dans les années 70. Death Forest 2 en tout cas change de scénariste, et cela s’en ressent. Adieu la forêt lugubre, et bonjour donc à une formule bien plus classique et connue, celle du lycée quasiment vide. L’argument ? Juste un petit groupe de lycéennes sont sur place pour répéter une pièce de théâtre, avec leur professeur.

Ce changement de scénariste donc, car mine de rien, ça a son importance, il joue également sur le rythme du métrage. Là où le premier mettait clairement 40 minutes avant de vraiment démarrer, sans être désagréable, ici ça se bouge tout de suite un peu plus tôt, vers les 25 ou 30 minutes. Aucune surprise donc, nous aurons une première partie servant à la fois à nous montrer ce qu’il est advenu des survivants du premier métrage, et surtout à nous présenter les nouvelles têtes du casting. Malheureusement, rien de bien fameux à se mettre sous la dent, juste des lycéennes tout ce qu’il y a de plus classiques, avec petites tensions au sein du groupe en option. On pourrait se dire que le changement de lieu, troquant donc la forêt pour un lycée, est une idée trop classique et surtout un brin stupide (oui, ça s’appelle Death Forest après tout, pas Death High School), mais finalement, et ce malgré donc des personnages encore une fois pas fameux, et bien ce n’est pas désagréable. Là où l’on pourrait également craindre une réelle overdose d’apparition, puisqu’arrivé au second film, le public connait les créatures, eh bien je n’ai pas trouvé que le métrage abusait tant que ça de ses monstres. Il les garde au départ dans l’ombre, ou les révèle très furtivement, avant bien entendu de multiplier les apparitions et les meurtres sur la fin. Sans être gore d’ailleurs, le métrage se montre plus généreux en hémoglobine que le précédent, Yoshie la tête géante n’hésitant pas à manger littéralement les personnages, à leur couper des membres et j’en passe.

Le pauvre stalker par contre, cet homme blanc aux dents acérés, ne semble faire que de la figuration ici, et le fait que l’un des personnages arrive à en mettre un hors d’état de nuire vient quelque peu réduire l’aspect grotesque et menaçant de la créature, qui semble finalement bien fragile, un coup de cutter et on en parle plus. Plus finalement que le changement de lieu et des apparitions plus fréquentes (car sur une durée plus large encore une fois, ça débute plus tôt), c’est la diminution de l’aspect menaçant d’une partie des créatures qui vient faire du mal au métrage. Car pour le reste, les personnages sont encore une fois peu intéressants, la photographie fonctionnelle (à quelques faux raccords lumières près), la mise en scène d’Ichimi Masataka pas si mauvaise que ça, les rares effets passent même plutôt bien à la caméra. En soit donc, la formule proposée est identique au premier film, dans ses défauts et ses qualités, et aurait même pu être meilleur grâce à son rythme mieux soutenu, mais avec des créatures moins menaçantes, finalement, c’est l’effet inverse qui se produit. Rien de catastrophique, dans son domaine on reste malgré tout un cran au-dessus de pas mal de micro productions du genre, mais un poil moins prenant que le premier opus, et un poil moins surprenant pour le coup. Et pourtant, il reste encore 3 opus. Il faut vraiment espérer que le scénario finisse par mener quelque part en tout cas .