Titre Original : Desu Foresuto Kyofu no Mori 4 – デスフォレスト 恐怖の森4
2016 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h05
Réalisation : Torii Yasutake
Musique : Nakano Tetsuro
Scénario : Okonogi Satoru
Avec Kawaoka Daijiro, Tomita Julia, Kimijima Mitsuki, Cyborg Kaori, Kôta Kosugi et Chappy Ooiwa
Synopsis : Kazuki est toujours en quête de vérité, traquant les origines des étranges créatures effrayées par la lumière et de cette tête géante. Suivant un mystérieux e-mail, un groupe de quatre personnes se rend dans une usine vide, sans savoir qu’il s’agît là d’un piège.
Death Forest aurait-il été la poule aux œufs d’or pour les deux studios derrière la saga, NSW et Copyrights Factory ? Car réussir à pondre 5 films en seulement trois ans, et ce même si la durée est souvent minimale (1h05, soit la limite de ce que beaucoup considèrent comme un long métrage), ça relève de l’exploit, surtout lorsque l’on adapte un jeu vidéo déjà minimaliste en soit. Et puis il y a aussi le souci, quand on joue dans le domaine de l’horreur, que ce qui marche une fois ne va pas forcément marcher cinq fois. C’est avec ce triste constat en tête que l’on se lance dans Death Forest 4, sans aucun doute le pire des opus, puisqu’il n’a clairement plus rien à dire, qu’il se fait mou en réutilisant presque le même rythme que le premier métrage, et tire donc un peu trop sur la corde. Toujours Kazuki, notre photographe héros en quête de vérité, qui va ici, après 4 films, enfin avoir droit à quelques réponses, toujours un nouveau groupe de personnages qui va se retrouve traqué par Yoshie la tête géante et son armée de créatures au teint pâle, et après les bois, après l’école, après la petite ville, le nouveau terrain de jeu sera une usine vide et abandonnée… ou juste vide je l’ignore. Pas vraiment palpitant. Le métrage affiche d’entrée de jeu son manque d’originalité. Et sa promesse de réponses, ce qui ne serait pas un mal, après 4 films et donc un poil plus de 4h plongés dans cet univers, elle déçoit, tant les réponses sont « minimales » et que l’on baigne encore souvent dans le flou. Être dans le flou, ce n’est pas un souci réellement en soit, mais quand ton personnage principal est depuis 4 films en quête de réponses, en plus d’être dans la profession, on est en mesure d’attendre ces réponses.
A la place, le même programme que précédemment, en moins inspiré, en moins palpitant, et la preuve que Torii Yasutake, réalisateur du précédent et de celui-ci, en plus souvent de signer la photographie (et le scénario pour le troisième opus), n’est pas vraiment le bon choix. Si sa capacité à filmer des scènes pour des incrustations par la suite dans le précédent n’était pas glorieuse, ici, on franchit un cap. Yoshie est parfois très mal incrustée, les fonds verts sur les scènes en voiture toujours catastrophiques, et pire encore, beaucoup de plans d’extérieurs, filmés caméra à l’épaule, tremblent comme pas permis… sans aucune justification (de simples dialogues en extérieur, à deux). Ce qui à mon sens, révélerait plutôt un tournage éclair peu de temps avant la sortie (Avril 2016), et donc à une période où la météo n’est pas toujours clémente. Oui, le caméraman devait avoir sacrément froid ! Donc, résumons. Quelques mini révélations (enfin), un rythme pas fou, quasiment pas de forêt (oui oui, dans Death Forest), une usine totalement vide, des incrustations peu glorieuses, un visuel tremblant pas mal. Qu’as donc le métrage pour lui ? Pas grand-chose pour être honnête. Ici, nous sommes clairement dans le bas fond du V-Cinéma, dans le métrage opportuniste qui épuise une saga, dans un métrage fait à la va vite pour surfer sur le relatif succès des précédents, sans forcément prendre le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait ajouter pour se distinguer, voire pour marquer le spectateur. Changer de décor, pourquoi pas, mais une usine vide, et donc voir 4 personnages errer dans de longs couloirs vides, ce n’est pas palpitant.
Car encore, les premiers opus faisaient déambuler des personnages dans une forêt vide de nuit ou un lycée vide aussi, mais ils savaient créer une certaine ambiance, via les plans, l’éclairage, ou tout simplement via un sound design bien fichu. Rien ici. Juste beaucoup trop de vide. Le seul avantage, c’est que ce quatrième opus nous fait quelque peu relativiser la qualité des deux précédents, pas vraiment bons, mais pas vraiment mauvais non plus. Car ici c’est mauvais. Et ça prouve aussi qu’à moins de grands changements (de réalisateur déjà ?) ou de vraies révélations consistantes, la saga n’a plus rien à dire, et mieux vaut en rester là. Dans le même domaine, à savoir l’adaptation un peu fauchée de très petits jeux indépendants, la saga Ao Oni avait eu l’intelligence d’en rester à deux opus et de ne pas trop tirer sur la corde. Là il n’y a plus rien à dire sur le film, tant il ne propose rien, à part quelques nouveaux meurtres pas très bien filmés, les mêmes monstres encore et toujours présents mais ne faisant plus rien aux spectateurs, et un visuel qui se dégrade de film en film. Allez, plus qu’un film et on n’en parle plus.
Les plus
En soit, enfin quelques mini révélations
Les moins
La mise en scène se dégrade
Le nouveau décor, vide et peu inspiré
Rien de neuf, que du vieux
En bref : Arrivé à son quatrième opus, surtout quand c’est filmé par-dessus la jambe et avec si peu de nouveautés, on ne peut que soupirer devant le résultat final, qui ne fait rien avancer, et régresse à tous les niveaux.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A few very small revelations | ⊗ Visually it looks bad ⊗ The new set, poor, empty, uninspired ⊗ Nothing new |
When you arrive at the fourth film, and when it’s so poorly filmed and with nothing new, you can only sighs in front of the final result… |