Titre Original : エンジェル 2 正体不明のお女王様!?
1997 – Japon
Genre : Comédie Érotique
Durée : 1h12
Réalisation : Hattori Mitsunori
Musique : –
Scénario : Ichimura Masaaki et Nagata Kenji
Avec Ikeda Kazushi, Kanno Mizuki, Kawana Yui, Matsuda Chiyuri et Saejima Nao
Synopsis : Kosuke sort avec Shizuka, la fille la plus chaude de l’école, mais c’est une relation platonique. Avec son ami Shinohara, ils libèrent leur frustration en filmant en secret les filles qui se changent? Jusqu’à ce qu’une mystérieuse jeune femme n’apparaisse…
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé en possession de ce Angel 2 Dominatrix of Mystery, un titre doux qui indique la couleur, alors que je n’avais pas vu le premier opus. Et il m’aura fallu des années avant de me lancer, pour plusieurs raisons. Car Angel 2, on raccourcira le titre, en plus d’être la suite d’un film que je n’ai pas vu, est un film visant le public vidéo de l’époque, 1997 donc, et n’ayant pas bénéficié de gros moyens dans sa conception. De plus, époque oblige, comme pas mal de produits visant le marché vidéo durant les années 90, et pas qu’au Japon, c’est en 4/3 qu’il faudra voir la bête. Et pas un 4/3 artistique façon Tetsuo, mais un 4/3 façon « on n’a pas le choix de toute façon on va filmer vite ». Et pour ne pas arranger les choses, le simple nom du réalisateur sonna à mes oreilles comme le son de cloche m’indiquant qu’il fallait fuir. Car Hattori Mitsunori, évidemment inconnu du grand public on s’en doute, c’est le réalisateur avant tout de deux sagas. La saga Angel donc, uniquement constituée de deux films, et la saga Angel of Darkness, de quatre films, et dont le premier aura suffit à me faire stopper la saga tant ce n’était pas bon du tout. C’est en prenant mon courage à trois mains que je me suis donc lancé. Le résultat n’était guère surprenant, ce n’était pas très bon, mais le bon côté, c’est que c’était quand même largement supérieur à Angel of Darkness. Après un très rapide résumé en bonus du premier opus pour être à jour, nous suivons donc le quotidien de Kosuke, qui sort avec Shizuka, et dont le meilleur ami, fier de sa caméra, passe son temps à filmer les petites culottes des lycéennes. Ou leurs seins dans les vestiaires du gymnase.
Ce que l’on comprend immédiatement, c’est que si c’est toujours filmé avec les pieds, au moins, Angel 2 ne se prend aucunement au sérieux, et fait même souvent de l’humour, que ce soit visuel, sonore, dans les dialogues et j’en passe, ce qui permet de faire passer la pilule, et ne rend donc pas la vision insoutenable. C’est limité, filmé avec les pieds, l’éclairage est parfois brut de décoffrage (et parfois, étonnement, esthétiquement plus travaillé sur une poignée de scènes, allez comprendre), mais ça va vite, ça enchaine les situations au choix, sexy, débiles ou fantastiques, car oui, il est ici question d’un esprit, qui sera capturé par la caméra de nos deux héros, et qui va hanter Kosuke. Certaines scènes parodient même les attentes classiques du récit de fantômes, avec apparition de la fille en arrière-plan, ou en floue sur une photo, passage au temple pour faire fuir l’esprit. Parodie oui, car impossible à prendre au sérieux, comme lors de cette scène de rêve, où Kosuke se voit prendre son pied, littéralement, au lit, avec une jeune dont la caméra nous cache le visage. Une des rares trouvailles excellentes du métrage, qui met son côté débile, son côté fantastique, et son support média en lien, puisque notre héros ne voit pas non plus son visage, et que lorsque la jeune femme propose de lui révéler, en se penchant sur lui, et bien, nous ne verrons finalement qu’un corps, nu… et sans tête. Pour le coup, l’idée fait mouche, et même si peu subtile, elle montre une certaine réflexion.
On ne pourra pas dire la même chose du reste du film, jouant sur la facilité et le côté coquin tant attendu, avec l’infirmière perverse qui va quelque peu abuser du héros (il le prend bien, je vous rassure), la prêtresse du temple dont l’exorcisme vire aussi au délire coquin via des objets phalliques, évidemment. Et au milieu de tout ça, une bonne dose de plans culottes totalement gratuits, et donc indispensables, une intrigue finalement prétexte mais on s’en doutait aussi, et ironiquement, mine de rien, à force de partir dans tous les sens et d’accumuler le mélange humour, fantastique et érotisme, les 1h12 passent à la vitesse de l’éclair. Forcément, ce n’était pas bon. Mais en plaisir coupable, la vision n’est pas désagréable, loin du calvaire prévu. Et ce malgré une réalisation aux fraises, malgré un montage étrange, malgré des filtres vidéos de 1997 moches au possible, et malgré le fait que ce pauvre directeur de la photo, il n’a pas dû avoir le temps de faire son boulot, tant certains plans paraissent moches, ou trop naturels, ou pire, que l’on sent bien dans quelques scènes nocturnes l’emplacement du pauvre projecteur essayant tant bien que mal de se faire passer pour un lampadaire. Vous voilà prévenus, si jamais vous tenter la vision, vous savez à quoi vous attendre. En tout cas, elles restent fort charmantes ces petites Japonaises.
Les plus
Bien rythmé, les 1h12 passent vite
Quelques gags font mouche tellement ils sont stupides
Pleins de jolies japonaises pas bien prudes
Les moins
Techniquement, la catastrophe
Des moments gras extrêmement stupides
Un produit vidéo tourné à l’économie, et à l’arrache
En bref : Angel 2 Dominatrix of Mystery, c’est finalement exactement ce que l’on pouvait attendre de lui. C’est sexy, blindé de nudité et de culottes, extrêmement stupide, mais aussi très court, filmé n’importe comment, éclairé à l’arrachage. Le charme des Japonaises doit faire effet, car malgré tout ça, malgré que ce ne soit pas bon, et bien ça se regarde sans ennui.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Only 72 minutes ♥ A few jokes work as there are so stupid ♥ Lots of cute Japanese girls |
⊗ Technically, a disaster ⊗ Some jokes are incredibly bad ⊗ A straight to video film, shot quickly, with no money |
Angel 2 Dominatrix of Mystery is exactly what you can expect from it. Sexy, with nudity and panties, stupid, but also very short, filmed with no talent with bad lighting. The charm of Japanese girls must work because despite the fact it’s not good, it’s not boring either. |