Titre Original : 王牌保鏢之疾速追擊
2021 – Chine
Genre : Action
Durée : 1h07
Réalisation : Zhang Ping-Yuan
Scénario : Jiang Jing et Zhou Jun-Ying
Avec Luo Li-Qun, Rayna Wang, Rico Kwok, Cai Xuan-Yi, Diego Dati, Li Yan-Shuang, He Jia-Ning, Alleyn, Han Fei-Er, Cheng Si, Ren Xiao-Yao, Bi Chao et Zhou Jun
Synopsis : L’histoire d’un garde du corps à la retraite, Zhang Han, qui s’associe à son ancien partenaire pour sauver sa femme kidnappée.
La pochette annonçait la couleur, et en réalité, avec seulement 1h07 au compteur pour le métrage, il ne fallait pas en attendre plus que ce qui nous est vendu. Mais au moins, on ne nous ment pas sur la marchandise pour cette nouvelle production à destination des plateformes de streaming Chinoises. 1h07, un ancien garde du corps à la retraite qui, après 35 secondes de film environ, alors qu’il conduit tranquillement avec sa femme et son fils, se fait attaquer, et donc, poursuites et bastons. Scène d’ouverture qui nous montre déjà la relative ambition du métrage. Il faut que ça se tape, que ça aille vite, que ça se foute des pains dans la gueule, ou d’autres choses, et c’est tout, pas le temps pour un quelconque scénario. Après donc quelques minutes en voiture et en combat au corps à corps à l’intérieur de ladite voiture, façon The Raid 2 mais en malgré tout moins impressionnant (et avec un fond vert ultra voyant dans un plan), le principal, voire en réalité le seul rebondissement du scénario a lieu. La femme de notre vaillant héros, nommé Zhang Han, se fait kidnapper par quelques jolies créatures, et la mission de notre héros durant l’heure qui suivra sera de capturer un homme d’affaire afin de servir de monnaie d’échange, et donc de récupérer sa femme, pendant que son fils, blessé, l’attend bien sagement à la maison. C’est tout ? Et bien ma foi, en réalité, totalement, le scénario n’ira absolument pas plus loin. Du développement de personnages ? Non, juste quelques petites discussions ci-et-là, faisant plutôt office de rares échanges afin de nous laisser souffler avant la prochaine scène d’action. L’action semble donc être le mot d’ordre ici, et il est vrai que celle-ci, malgré un montage qui s’emballe par moment et quelques fonds verts peu glorieux, est d’un bon niveau, et qu’avec sa courte durée, Ace Bodyguard peut faire office de spectacle à mettre en fin de soirée avec des potes amateurs de castagnes.
De toute façon, il ne faudra pas en attendre plus, le métrage prenant même, dans un certain sens, un design de jeu vidéo, notamment durant toute la partie centrale, où notre héros va donc partir à la recherche d’un homme se réfugiant dans un immeuble. Il va devoir avancer en affrontant les uns après les autres de nombreux adversaires, dans des halls, des salles de sports, des couloirs, et ainsi de suite jusqu’à arriver à son ultime objectif. Combats à mains nues, à un contre un, un contre dix, avec des katanas, des armes, un bâton géant. C’est assez varié et les combats, de bonne facture sans pour autant prétendre être les meilleurs dans le genre, ont la bonne idée de ne pas non plus s’éterniser. Les coups sont donc pour la plupart assez secs et il n’est pas rare que notre ancien garde du corps envoie au tapis certains adversaires après seulement deux ou trois coups. Cela fait passer la pilule face à certains affrontements moins inspirés, et permet de varier très souvent les situations, les décors, les armes, et les combattants forcément. Une bonne initiative, même si pour le coup, forcément, en allant sans arrêt hyper vite et sans réellement prendre le temps de poser des personnages ou autres, les hasards et situations s’enchaînent tout en manquant parfois non pas de cohérence, mais de logique ou du moins, d’explications. La preuve d’ailleurs dés la scène d’ouverture, lorsque la femme de Zhang Han est kidnappée, et la seconde suivante, voilà un ancien collègue de notre héros qui débarque, et ils partent alors à l’aventure avec déjà un objectif bien précis en tête.
Un peu en réalité comme s’il manquait la réelle ouverture du film qui présentait personnages et situations, ou que l’on prenait carrément le train en marche, voire un second film dans une saga où l’on connaîtrait déjà les personnages. Ce qui n’est pas le cas, et ce qui expliquerait encore une fois la durée très courte du métrage, même si cela n’est pas rare dans le DTV Chinois. La grande qualité du métrage, à savoir son rythme qui ne faiblit jamais, devient donc parfois non pas un défaut (quoi que) mais un frein pour un film qui aurait gagné à avoir un poil plus de développement. L’exemple flagrant dans tout ça, c’est que notre héros Zhang Han, présent donc dans 98% des scènes, est très facilement identifiable, en termes de développement, de psychologie, et se fait donc dans un sens attachant et crédible, tandis que tous les autres personnages ne sont là que pour un affrontement, ou amener un ou deux rebondissements par des rapides dialogues. Si bien qu’ils ne font en réalité que de la figuration, qu’ils n’ont pas grand-chose à jouer, et par extension, que certains sont vraiment peu convaincants. Dommage, mais d’un autre côté, Ace Bodyguard ne nous demandera qu’une heure de notre vie, une heure filant à vive allure et plutôt plaisante malgré ses défauts. Un métrage où sur le moment, on ne va pas se mentir, ça fait clairement le job, mais qui sera oublié dés la semaine suivante, puisque peu développé, peu original, compétent et généreux mais pas exceptionnel.
Les plus
Enormément d’action
1h07 au compteur
Varié et généreux dans l’action
Luo Li-Qun convaincant
Les moins
Un scénario post-it
Beaucoup de personnages vides et pas développés
Les fonds verts
En bref : Ace Bodyguard, c’est simple, ça ne s’embarrasse jamais avec un quelconque scénario, c’est juste une accumulation d’affrontements façon jeu vidéo. Plaisant sur le moment bien que du coup, très limité.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Lots of action ♥ 67 minutes only ♥ Generous, and lots of various fights ♥ Luo Li-Qun, convincing |
⊗ The script… wait, is there a script? ⊗ Lots of empty characters ⊗ The green screens |
Ace Bodyguard, it’s simple, it doesn’t really have a script, it’s just many fights, one after another, like in a video game. Nice when you watch it, but very limited. |