BOKURA WA KOI GA HETA SUGIRU (僕らは恋がヘタすぎる) de Ono Kôji et Sakamoto Hidetaka (2020)

BOKURA WA KOI GA HETA SUGIRU

Titre Original : 僕らは恋がヘタすぎる
2020 – Japon
Genre : Drama
Durée : 7 épisodes de 23 minutes
Réalisation : Ono Kôji et Sakamoto Hidetaka
Musique : Endô Kôji
Scénario : Fukutani Keisuke et Uchida Hiroki d’après le manga de Tachibana Eiko

Avec Kawashima Umika, Shirasu Jin, Asakawa Nana, Noro Kayo, Oba Mina, Shimasaki Toa, Shiono Akihisa et Yoshida Sosuke

Synopsis : Fujiwara Hana vient de se faire larguer par son petit ami. Pour lui remonter le moral, son amie d’enfance Katayama Mizuki l’emmène faire un petit séjour dans une auberge avec un onsen. Là-bas, elles croisent le chemin de Narita Yosuke et Ichinose Ayumu. Ce sera le début d’une nouvelle relation et d’un profond changement pour Hana.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas tenté l’expérience de mater un drama Japonais, un vrai de vrai. Car au fond de chacun de nous sommeille une jeune adolescente avide d’amours impossibles… Enfin, c’est ce que je me dis pour justifier la vision de Bokura wa Koi ga Heta Sugiru, drama que j’ai retrouvé au fin fond d’un disque dur, en me disant que tiens, ça fera de la place quand ça partira à la poubelle. Alors oui, comme souvent, mes paroles peuvent paraître méchantes envers ses pauvres dramas Japonais qui n’ont rien demandé, et certainement pas demandés à être placés sous les yeux d’un cinéphile qui critiquera le moindre non choix artistique de l’ensemble, le manque d’ambition général ou le fait que les acteurs et actrices semblent bien plus préoccupés, ou plutôt leur agence, par leur coiffure et leur mise en valeur par un éclairage que par leur jeu d’acteurs. Mais bon, des fois, j’aime bien voir ce qui se fait dans des domaines qui ne sont pas les miens, et puis on n’est jamais à l’abri d’une surprise non ? C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lorsque je dois parler d’un drama, je ne juge pas l’œuvre comme une série normale, et suis en général plus clément, car sinon, ce serait tirer sur l’ambulance pour toutes les raisons évoquées juste au dessus non ? Bref, Bokura wa Koi ga Heta Sugiru, qui traînait sur mon disque dur, et qui fut là sans doute grâce à la courte durée du drama. Oui, 7 épisodes de 23 minutes, soit en coupant le générique de fin de chaque épisode, un long métrage de 2h20. Rien d’insurmontable. Maintenant, vous me croyez si je vous dis, toute proportions gardées évidemment, que j’ai passé un bon moment devant ? Et pas seulement car j’ai trouvé Kawashima Umika, que je ne connaissais pas, bien kawaii comme il faut (objectivité, reviens, vite !).

Alors, on ne va pas se mentir, on va avoir droit à une avalanche de clichées. Après tout, c’est un drama, et en plus, c’est tiré d’un manga. La fille qui s’est fait plaquée par son copain, qui l’a quitté car il a mit une autre femme enceinte, qui déprime, n’est pas sûre d’elle, ne dit pas ce qu’elle pense, et qui va aller se ressourcer avec sa meilleure amie, et fera la rencontre de Yosuke et Ayumu sur place. Deux hommes un peu dans la même situation (le premier s’est lui aussi fait plaquer par sa petite amie, mais lui dit ce qu’il pense le plus simplement du monde, et Ayumu est célibataire, comme la meilleure amie de notre héroïne, Hana). Mais drama oblige, la meilleure amie, Mizuki, craque pour Yosuke, mais lui en fait, il en pince pour Hana, les deux vont se rapprocher, et Mizuki va donc coucher avec Ayumu, qui lui préférait aussi Hana. Oui, un bordel classique pour un drama. Ajoutons donc que Mizuki va mettre un plan en œuvre pour séparer nos héros, et ainsi pouvoir récupérer Yosuke, tout ça tout ça, et le fait que bien évidemment, sur 7 épisodes, Hana va grandir, gagner en assurance, dire enfin ce qu’elle pense, tout ça tout ça. Véritablement rien de bien surprenant dans le fond, on est dans du drama pur jus, ou même dans un manga romantique pur jus. Ça pourrait donc très rapidement ennuyer tant on a déjà vu des histoires similaires des dizaines (centaines ?) de fois. Mais les réalisateurs parviennent un minimum à retenir l’attention, rythmant plutôt bien le drama pour que les situations s’enchaînent, et essayent au maximum d’éviter le ridicule. Au maximum hein, car il y a tout de même un moment lors de l’épisode 3 qui ne sera jamais crédible, sauf au pays des bisounours. Non, car faire croire à sa meilleure amie qui regarde de loin qu’on embrasse son petit ami alors qu’en fait, non non, c’est un subterfuge de l’angle de caméra, on apprendra dans l’épisode suivant qu’en réalité, elle lui a juste demandé de sentir son nouveau gloss à lèvres (sur ses lèvres donc, alors qu’elle lui montre le produit l’instant précédent), désolé, mais juste non !

Certes c’est un drama, une version sans doute fantasmée et idéalisée de la réalité pour les besoins du public adolescent, mais tout de même, il y a des limites. Mais le drama ne franchit à mes yeux cette limite que cette fois-ci, tant le reste est déjà bien plus crédible, et que finalement, je me suis plutôt pris au jeu. Et oui, comme je l’ai déjà dit, il est possible que le charme de l’idole Kawashima Umika y soit pour quelque chose. C’est vrai quoi, regardez la, vous n’avez pas envie de lui tirer les joues, de lui faire un bisou sur le front, puis de l’enfermer dans votre cave et de …. Ah non pardon ! Par contre, le charme capillaire de Shirasu Jin n’aura eu que peu d’effets sur moi. Bon et donc, au lieu de raconter des conneries, revenons à nos moutons ! Enfin, à nos idoles. On se doute bien que tout finira bien dans le meilleur des mondes pour un peu tout le monde, que tout le monde finira par bien s’entendre, que les couples se formeront et seront solides face à tout ce qui se dresse devant eux, que ce soit les doutes, les ex et j’en passe. Rien n’est véritablement surprenant, mais je ne sais pas, finalement, avec sa courte durée et ses acteurs, enfin, ses idoles qui semblent y croire, j’ai trouvé qu’en branchant son cerveau en mode drama, c’était plutôt sympathique. Assez court pour ne pas voir le temps passer et ne pas laisser l’intrigue partir dans des sous intrigues jamais intéressantes, plutôt sérieux dans sa mise en image sans pour autant s’éloigner de ce que les dramas font habituellement (ne cherchez donc pas une quelconque recherche artistique), et puis, tiens, je l’ai déjà dit qu’il y avait Kawashima Umika dedans ? Non ? Ah si… Bref, dans le genre, pas le pire, sans doute pas le meilleur mais je ne suis pas la bonne personne pour parler adroitement de dramas, mais plutôt divertissant, court et direct.

Les plus

Un drama qui se suit bien
7 épisodes de 23 minutes seulement
Plutôt propre visuellement
Kawashima Umika est vraiment mignonne

Les moins

Mais ça reste du drama pur jus
Quelques rares éléments trop typés manga

En bref : Bokura Wa Koi ga Heta Sugiru, c’est du drama pur jus, avec ces rebondissements, ces romances et j’en passe. Mais dans son genre, c’est plutôt divertissant, en plus d’être court et donc de ne pas se perdre en intrigues inutiles.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Ok, it’s not a bad drama
♥ 7 episodes of only 23 minutes
♥ Not artistic, but not hideous visually
♥ Kawashima Umika is really cute
⊗ But it remains just a drama
⊗ A few elements sound too… typical of a manga
Bokura Wa Koi ga Heta Sugiru, it’s clearly the typical drama, with twists, romance and everything. But it’s surprisingly entertaining and short, so no time for boring subplots.

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