TERMINATOR RENAISSANCE (Terminator Salvation) de McG (2009)

TERMINATOR RENAISSANCE

Titre Original : Terminator Salvation
2009 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h58
Réalisation : McG
Musique : Danny Elfman
Scénario : John Brancato et Michael Ferris

Avec Christian Bale, Sam Worthington, Anton Yelchin, Moon Bloodgood, Bryce Dallas Howard, Common, Jane Alexander et Helena Bonham Carter

Synopsis : En 2018, après l’apocalypse qui a vu s’affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l’apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s’être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s’il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l’assaut final, Connor et Marcus s’engagent dans une odyssée qui va les mener au cœur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l’annihilation programmée de l’humanité tout entière…

Ce qu’il y a de bien avec la saga Terminator, c’est que film après film, la saga fait toujours moins bien, tout en parvenant à être intéressante, du moins jusqu’à ce quatrième film. L’on pourrait bien évidemment également parler du passage de la saga de producteur en producteur au fur et à mesure des différents opus, ou de réalisateurs totalement différents qui se trouvent derrière les œuvres. Car après un James Cameron débutant qui faisait ses preuves dans la série B bien huilée, c’est un James Cameron à la conquête du blockbuster et de la technologie pour le 2 qui lui fait place (même si en soit, c’est le même homme poussé par la même envie créatrice), avant de laisser place à un Jonathan Mostow dont le meilleur métrage reste toujours Breakdown, film à suspense diaboliquement efficace avec Kurt Russell, laissant lui-même sa place pour ce quatrième opus à McG, réalisateur de clips ayant comme faits d’armes jusque là Charlie et ses Drôles de Dames. Un choix osé qui a de quoi rendre perplexe, ce qui est toujours le cas aujourd’hui, vu que le réalisateur s’est quelque peu réfugié chez Netflix où il y signa les deux films The Babysitter, pour le meilleur (un premier opus sympathique) et pour le pire (le second opus). Pourquoi McG ? Même si pas plus mauvais qu’un autre dans son style provenant bel et bien du monde des clips, McG réalise avant tout des films dits « cools ». Parfois appréciables sur le moment, parfois non. Mais voir McG sur la licence Terminator est étrange, et à de quoi interpeler, surtout qu’à la vision du métrage, le réalisateur a semble-t-il freiné son style habituel, ses envies, et su s’entourer d’une équipe solide, notamment au niveau du casting, sans doute bien plus attiré par l’envie de rejoindre la saga que par celle de travailler pour lui. Mais voilà, Terminator Salvation de son titre original a des idées sur le papier, et ça, on ne pourra pas lui reprocher. C’est ce qui frappe dés le début, cette envie de ne pas refaire encore une fois le même film, de ne pas encore avoir recours au voyage dans le temps. Il faut dire que l’acteur et donc le personnage le plus iconique de la saga, le Terminator même, joué par Arnold Schwarzenegger, ne peut être dans le métrage, étant devenu depuis le Governator. La promesse première de ce nouveau métrage est donc de nous montrer ce futur imaginé par James Cameron, souvent montré par bribe, mais jamais pleinement.

Ce quatrième opus ne se déroule donc plus de nos jours, mais en 2018. Le 2018 de sa timeline, pas le notre, le 2018 dévasté, en guerre après le jour du jugement dernier dont on nous parle depuis 1984. John Connor fait parti de la résistance, comme sa mère le lui a toujours dit, il se bat au quotidien contre les machines de Skynet, jusqu’au jour où il pourra envoyer Kyle Reese dans le passé pour sauver sa mère et mener aux événements du premier film, lors de l’année 2029. Mais ça, on ne le verra pas, puisque Terminator Salvation n’est que le premier opus prévu d’une trilogie qui ne verra jamais le jour. Ironie du sort puisque chaque opus depuis est le premier opus d’une trilogie qui n’a jamais vue le jour, formant ainsi une trilogie de premiers opus. Salvation a son cadre osé, son cadre du futur post apocalyptique, on nous montre la guerre, la dévastation, les robots envahissants le monde, et il faut l’avouer, ça a de la gueule. Des scènes sortent du lot. Le côté gris et sans espoir du métrage fonctionne par instant. Même si par moment, pour mettre en image ce monde robotique futuristique qui n’a pas encore atteint la technologie que l’on connaît via les précédents métrages, celui-ci semble emprunter à d’autres. Un ton gris et désespéré faisant plus penser à un road movie ou bien un film post apocalyptique en mode Max Max. Des robots, dont pas mal de nouveaux que nous ne connaissons pas mais aux bruitages semblant plus provenir de la licence Transformers. Et autour de John Connor, pas encore vrai leader de la résistance, pas mal de nouveaux personnages, mais aussi des anciens, avec de nouvelles têtes. Si Christian Bale n’a plus rien à prouver, on trouve à ses côtés un Sam Worthington conseillé par Cameron lui-même, un Anton Yelchin faisant un jeune Kyle Reese plutôt convaincant, et un tout petit rôle pour Helena Bonham Carter. Dommage que parfois, quand le film reprend des personnages issus des précédents, comme Kate Brewster, introduite dans Terminator 3 et ici jouée par Bryce Dallas Howard, il ne sait pas quoi en faire, et elle ne fait qu’acte de présence.

Mais oui, il y a de belles choses dans ce Salvation. Visuelles déjà. Narratives parfois. Dans le casting. Notons la présence de Michael Ironside également. Quelques scènes d’action s’en sortent également très bien, sont bien menées. Toute la première moitié du métrage fonctionne d’ailleurs plutôt bien, passé la vision d’un futur finalement assez différent de ce que l’on pouvait espérer (ils sont où les tirs lasers ? Et l’ambiance nocturne bleutée ?). C’est dans son dernier tiers que tout s’effondre, quand Terminator Salvation veut en faire trop, sans savoir vraiment innover. Ou quand il tente quelque chose, ça ne fonctionne pas vraiment. Oui, c’est le final d’un film Terminator, et quoi de mieux que de finir tout ceci dans une usine, comme dans les deux premiers métrages. De mettre John Connor face au tout premier T-800, mais sans la présence d’Arnold, et donc avec son visage maladroitement reconstruit en CGI sur le corps d’un autre (l’effet est hideux). Le final ne surprend guère, et semble plus être du fan service qu’autre chose. Et quand le final veut surprendre, il nous livre alors un moment ridicule (les derniers instants du métrage), ce qui m’avait clairement achevé à l’époque lors de la première vision. Que je relativise aujourd’hui, le premier tiers du film étant solide, et le métrage ayant été sans doute fait avec de bonnes intentions au départ. Mais des intentions mal calibrées ou mal dosées sur l’ensemble du métrage, alternant le bon et le sacrément moins bon, plongeant à plusieurs reprises dans le ridicule, tout en se prenant un peu trop souvent au sérieux. Bien entendu, le métrage reste divertissant, livre de solides effets spéciaux, et même de solides prestations de la plupart de ses acteurs, et constitue même le dernier travail de Stan Winston sur la saga, et tout court même avant son décès. Mais pour un Terminator, cela reste décevant. Même si l’on reste loin des deux carnages commis depuis, entre le navrant Genisys (mais parfois amusant, et commençant bien) et le pathétique Dark Fate (navrant aussi, mais jamais drôle).

Les plus

Enfin une histoire différente
Le futur
Casting compétent
Scènes d’action bien troussées

Les moins

Ça s’épuise un peu vite
Final complètement raté
Un futur assez différent de ce que l’on imaginait

En bref : Terminator Salvation essaye de faire les choses différemment. Et c’est bien, ça change des éternels voyages temporels. Surtout que le budget est confortable pour donner vie à cette vision, et que le casting contient pas mal de grands noms. Malheureusement, il faut avouer que le concept ne tient pas toutes ces promesses, et s’épuise sérieusement dans son dernier tiers.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Finally, a different story
♥ The future
♥ Good cast
♥ The action is well made
⊗ Quickly, it’s lacking of good ideas
⊗ The finale is not good
⊗ A future maybe too different from what we imagined?
Terminator Salvation tries to do something different. And it’s good, finally no time travel. With a good cast, and a large budget to show us the future. Too bad the concept doesn’t live up to all its promises, and that the last part isn’t that good.

2 réflexions sur « TERMINATOR RENAISSANCE (Terminator Salvation) de McG (2009) »

  1. On est d’accord. Je l’ai revu il y a quelque temps (l’an passé ?), je t’en avais parlé je crois. Peut-être parce que j’ai été traumatisé par les derniers opus, je l’ai vraiment trouvé plaisant celui-là, plus que lorsque je l’avais découvert à l’époque. Hélas comme tu dis, le derniers tiers tire le film vers le bas.

    PS : BREAKDOWN forever !

    1. Oui on en avait parlé, du coup en retrouvant il y a quelques jours la chronique que je n’avais pas posté, je me suis dis « tiens, allez c’est parti ». Surtout qu’en effet, malgré son final raté, le film en soit a des choses très intéressantes à proposer. A sa sortie aussi j’étais déçu, voire je n’avais pas du tout aimé. Mais avec le temps, le recul aussi, et en effet, les suites, force est de constater que cet opus maladroit est malgré tout très sympa.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *