HITOKOWA 3: THE KILLING HOUR (ヒトコワ３：本当に怖いのは人げ) de Kodama Kazuto (2013)

HITOKOWA 3: THE KILLING HOUR

Titre Original : ヒトコワ３：本当に怖いのは人げ
2013 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h03
Réalisation : Kodama Kazuto
Musique : Kobayashi Naoyuki
Scénario : Kodama Kazuto et Ihara Kenta

Avec Morikawa Aoi, Toyoizumi Shiori, Imai Yûtarô, Kurosawa Haruka, Oshima Nagisa, Nyakuzaki Kyoko, Hayase Erina, Yamamoto Hiroyuki, Matsunaga Hiroko et Nara Takuya

Synopsis : Cinq nouvelles histoires prenant place dans le quotidien Japonais, sans avoir recours au surnaturel.

Hitokowa et sa suite, c’était très sympa, et ça rappelait clairement la saga Torihada. Du coup, forcément j’allais me lancer dans le troisième et dernier opus de la saga de Kodama Kazuto. Car les petits téléfilms horrifiques de seulement une heure mettant en avant entre cinq et six histoires, ça se regarde facilement, ça fait toujours plaisir, et les réalisateurs doivent souvent faire preuve d’originalité pour accrocher le spectateur, surtout lorsque l’on se refuse tout excès, et tout élément surnaturel au sein même des histoires. Et ce Hitokowa 3, il souffle le chaud et le froid, sans pour autant être désagréable. La vérité, c’est qu’il alterne certains excellents segments, et d’autres plus faibles, voire anecdotiques. Ce qui en fait d’ailleurs, au final, l’opus le plus faible de la saga. Encore une fois, sans être désagréable, loin de là. En tout cas, ça commence doucement, très doucement. Voire trop doucement, avec une première histoire de portefeuille perdu et de tueur en série déguisé en policier. Une entrée en la matière pas mauvaise, mais rapidement prévisible, et surtout, loin d’être marquante, et dont on pourra même dire que la logique derrière les agissements des personnages laisse à désirer. Le tueur en série est donc clairement le mec le plus chanceux de la Terre quand on prend le temps d’y réfléchir. Qu’importe, puisque le métrage enchaine alors sur un excellent segment, qui sait surprendre le public notamment via sa chute (au sens propre comme au figuré), le tout sur seulement une petite poignée de minutes. Un segment bien construit, autant finalement dans sa narration, dans sa science des détails cachés, et dans son déroulement, jusqu’à son coup final. Pourtant, tout semble prévisible, avec cette jeune femme en colocation qui surveille une vieille dame menaçante par sa fenêtre.

C’est avec ce genre de segments que le réalisateur prouve que malgré le côté téléfilm de sa saga, il maitrise ce qu’il raconte, ce qu’il veut nous montrer ou nous suggérer, et là où il nous emmène. Dommage qu’il enchaîne alors sur un troisième segment qui souffle clairement le chaud et le froid, enchaînant les moments bien trouvés et d’autres moments plus faciles, avec ce petit ami envahissant même après une rupture. Pas désagréable, mais on sent un potentiel qui n’est pas pleinement exploité. Divertissant, mais on pouvait en attendre plus. Et encore une fois, ça se rattrape l’instant d’après avec un quatrième segment très classique, mais qui est plutôt bien emballé pour faire passer la pilule, et mieux, s’en sortir très honorablement. Prévisible car ce genre d’histoires, on connait, un peu trop bien même. Une jeune femme arrive à une station-service, et sur place, l’employé semble étrange et décide de l’amener dans la station, déserte. On se prend clairement au jeu, et on peut alors enchainer sur le dernier segment, malheureusement un peu décevant, ce qui est dommage pour le dernier segment de la saga. Sans doute car au bout du compte, on ne se dira que « tout ça pour ça ? ». Et c’est le cas, le segment est plutôt faible, voire l’un des plus faibles des trois films. Difficile donc de clairement juger la bête. Hitokowa 3 n’est pas désagréable, il est court, le réalisateur s’applique, et avec tout ça, certains segments restent d’un très bon niveau. Décevant oui, mais toujours sympathique.