Titre Original : 범죄도시4
2024 – Corée du Sud
Genre : Déjà une suite
Durée : 1h49
Réalisation : Heo Myung-haeng
Musique : Yoon Il-sang
Scénario : Oh Sang-ho
Avec Ma Dong-seok, Kim Mu-yeol, Park Ji-hwan, Lee Dong-hwi, Lee Beom-soo, Kim Min-jae, Lee Ji-hoon, Kim Do-geon, Lee Joo-bin, Kim Ji-hoon, Ahn Sung-bong et Hyun Bong-sik
Synopsis : Le détective Ma Suk-Do se retrouve à enquêter sur un dealer se servant d’une application pour trouver ses cibles, après la découverte du cadavre d’un développeur Coréen aux Philippines. Tout cela serait lier à un site de paris illégaux en ligne.
Rien ne semble arrêter la saga The Roundup et Ma Dong-seok, alors que ce n’était pas gagné dès le départ, puisque le premier opus, The Outlaws, il date de 2017, et qu’il aura fallut attendre 2022 pour voir débarquer The Roundup. Depuis, c’est un film par an, tout simplement. De là à dire que les producteurs et l’acteur sont en train d’essorer la saga jusqu’à la moelle, il n’y a qu’un pas… que je franchis. Nous sommes d’accord, dans le genre de la comédie policière (ou des deux genres séparés), les sagas, ce n’est pas rare, peu importe le pays. Même le Japon, surtout dans les années 60 et 70, enchaînait parfois à un rythme fou les métrages (Fukusaku et ses Combats sans Code d’honneur, même si là, point de comédie). Mais là, avec The Roundup Punishment, on atteint donc le troisième métrage de la saga qui débarque en trois ans. Sans faire évoluer son personnage principal au fur et à mesure des films (comme pouvait donc le faire Fukasaku sur sa saga, ou pour aller en Amérique, comme évoluaient les personnages dans les Arme Fatale), mais juste, en lui mettant à chaque fois une nouvelle enquête dans les pattes, et un nouveau méchant. Le risque de lasser le public est énorme, surtout quand les sorties sont aussi rapprochées, et surtout lorsque l’on sait que Ma Dong-seok, malgré toute la sympathie qu’il dégage, joue déjà un peu toujours le même rôle un peu partout. Ce coup-ci donc, on se retrouve avec un grand méchant qui est bien gourmand et se cache derrière une application de paris en ligne, un casino virtuel donc, pour une intrigue comme souvent dans la saga qui se déroulera entre deux pays, entre les Philippines et la Corée. On prend les mêmes et on recommence.
Surtout que comme pour l’opus précédent, ce dernier Roundup n’a pas un méchant bien mémorable qui joue en sa faveur. En réalité, quelques heures après la vision du métrage, on a déjà oublié son nom. On en vient même à se demander si son nom a été dit dans le métrage. Juste, le méchant Coréen de base, très méchant, qui se sert des autres et tranche des gorges quand il n’est pas content. La routine donc. Pourtant, l’idée du casino en ligne était sur le papier séduisante, pour amener un peu de nouveauté, face à un inspecteur vieux jeu qui distribue les patates, mais est bien à côté de la plaque pour tout ce qui est technologie. Un peu comme John McLane dans le quatrième Die Hard. Mais au final, pour contrecarrer cela, on lui met juste deux nouveaux équipiers dans son équipe, et lui se contentera une nouvelle fois de distribuer des patates, laissant les autres faire le boulot un peu plus cérébral. La formule ne change donc pas des masses. Pour autant, malgré la lassitude, on ne passe pas un mauvais moment devant ce nouvel opus. C’est souvent appliqué, même si moins séduisant que par le passé, c’est rythmé, Ma Dong-seok distribue toujours les grosses patates avec style, on retrouve pas mal de personnages secondaires qui amènent de l’humour, même si le tout reste prévisible, à force de les connaître. Les affrontements sont toujours violents, les mises à morts radicales. Mais oui, c’est bien la lassitude de voir encore le même programme pour la troisième année consécutive qui joue en la défaveur du métrage. Il serait temps de s’arrêter. Ou alors, de mettre face à notre inspecteur un méchant digne de ce nom. Car on le dit souvent, mais dans ce genre de métrages, le méchant est aussi important que le protagoniste.
Ce qui n’est, une nouvelle fois, absolument pas le cas ici. Et ce même si les deux nous gratifient d’un combat final violent et bien sympathique. Mais ça, ça a toujours été le cas dans la franchise, l’affrontement final se lâche toujours, et souvent dans des endroits exigus (les toilettes publiques pour le premier opus, un bus pour le second, les bureaux du commissariat pour le troisième, et maintenant un avion). Mais voilà, The Roundup Punishment se regarde plutôt comme un petit divertissement sympathique, que l’on connait déjà parfaitement sur le bout des doigts tant sa narration et ses mécaniques sont trop bien huilées, et voilà tout. Mais vu que lors de sa sortie, le métrage se plaçait déjà comme le second plus gros succès de l’année dans son pays, pas certain que l’aventure s’arrête ici pour notre distributeur de patates national. Ceci dit, la rumeur dit qu’il jouera dans le remake Américain du Gangster, le Flic et l’Assassin. Voilà qui devrait l’occuper, et peut-être retarder la mise en chantier d’un cinquième opus, en espérant que si celui-ci débarque, que cela permette à l’équipe de livrer un méchant mémorable, de quoi relever un peu les enjeux de manière générale, et de marquer le spectateur. On a le droit de rêver ! En tout cas, oui, les amateurs seront sans doute aux anges, puisque le métrage leur donnera pile ce qu’ils attendent du métrage. Ni plus, ni moins.
Les plus
Une formule connue et apprécie
Toujours le charisme de Ma Dong-seok
Agréable à suivre, rythmé
Des patates dans tous les coins (de la gueule)
Les moins
Un méchant toujours peu marquant
La lassitude est vraiment là
En bref : The Roundup Punishment, c’est exactement comme les précédents, pour le meilleur, et pour le pire. Appliqué, rythmé, punchy, mais sans surprises et avec un méchant oubliable.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ We know and like the formula ♥ Ma Dong-seok is so charismatic ♥ Nice to watch ♥ Punches everywhere |
⊗ The bad guy is not very good (like the previous film) ⊗ Always the same thing |
The Roundup Punishment, it’s exactly like the previous ones, for the best, and the worst? Nicely made, well paced, punchy, but without surprises and with a forgettable bad-guy |