TERRIFYING GIRLS’ HIGH SCHOOL: WOMEN’S VIOLENT CLASSROOM
Titre Original : 恐怖女子高校 女暴力教室 – Kyōfu Joshi Kōkō: Onna Bōryōku Kyōshitsu
1972 – Japon
Genre : L’école c’est dur
Durée : 1h19
Réalisation : Suzuki Norifumi
Musique : Yagi Masao
Scénario : Kakefuda Masahiro, Sekimoto Ikuo et Suzuki Norifumi
Avec Sugimoto Miki, Miura Natsuko, Naruse Masataka, Ema Ryôko, Onaya Miwako, Oka Naomi, Hiro Midori, Midorikawa Jun, Sudô Rika et Yuri Tôru
Synopsis : Une jeune orpheline arrive dans une école pour délinquantes après la mort dramatique de ses parents. Elle joue du piano, tient tête à la chef de la classe malgré les actes violents et semble avoir des motifs bien particuliers pour avoir rejoint cette école.
Les années 70 au Japon furent magiques. Liberté totale de ton, mélange de sexe et de violence, naissance d’une multitude de sagas cultes, qui certes, avec le recul, se ressemblent pas mal, mais tout de même, le plaisir est toujours là. La Femme Scorpion, Delinquent Girl Boss, et maintenant, Terrifying Girl’s High School. Une saga que je n’avais jamais tenté à l’époque. C’est donc avec pas mal de retard que je me lance dans le premier opus de 1972 signé Suzuki Norifumi, réalisateur culte de films comme Le Couvent de la Bête Sacrée, Sex and Fury, la saga Lady Yakuza ou encore le chanbara Les Onze Guerriers du Devoir ou The Great Chase. Bref, pas un manchot, loin de là, et cela met en confiance avant même de se lancer dans la saga. Au programme, des gangs de femmes, de la baston, une école où l’institution aime bien profiter de ses élèves, un prof également beaucoup plus droit dans ses bottes bien qu’assez violent, une vengeance, du mélodrame et j’en passe. Une formule connue et qui a déjà fait ses preuves. Est-ce que ça fonctionne là aussi pour se motiver à voir les trois métrages suivants dans la foulée ? Alors oui, ce premier Terrifying Girls’ High School était fort sympathique, mais malgré tout, avec le réalisateur derrière, l’année 1972 qui voyait la sortie d’une flopée de films cultes dans le genre Pinku Violence, et bien malgré tout, ce premier opus apparaît comme un simple petit métrage d’exploitation surfant sur la vague, mais qui manque sans doute de personnalité propre, et surtout, de personnages véritablement attachants. On pourrait dire que le premier défaut, la saga Delinquent Girl Boss l’a également, mais pour autant, la saga avait un personnage principal totalement attachant qui donnait envie de la suivre.
Ici donc, on nous présente en premier lieu, et bien, le lieu de l’action, la fameuse école où rien ne va. Au moins, d’entrée de jeu, le film respecte le genre. Les professeurs n’ont que faire des élèves, les élèves sont des délinquantes qui se moquent de l’autorité et aiment se foutre sur la gueule, et où, dès que les cours se terminent, s’habillent de manière aguicheuse. D’entrée de jeu, aucun personnage n’attire la sympathie, si ce n’est ce nouveau professeur, bien qu’il n’a aucune patience et gifle avec une grande facilité ses élèves. Et vu les élèves, on ne lui en voudra pas vraiment. Mais en dehors de ce personnage, oui, personne n’attire la sympathie, personne ne vient rattraper les autres, dans un camp comme dans l’autre. Le métrage du coup apparaît d’entrée de jeu comme un film d’exploitation dans sa forme la plus pure. Rien de véritablement novateur dans la forme, ni dans le fond, ni dans les personnages. Ma déception vient en partie de là. Il manque au métrage un recul certain par rapport au genre, il plonge la tête la première dans ses tics et les éléments le constituant, sans rien ajouter de mémorable, mais juste en faisant le job correctement. Violence, sexe, immoralité, on connait la formule, un peu trop. En réalité, il faut attendre l’arrivée dans le récit de Yôko, nouvelle élève orpheline et douée en piano, pour avoir enfin un personnage plus intéressant, et par extension, mieux écrit. C’est elle qui vient en quelque sorte élever le métrage.
Car jusque-là, nous pouvions considérer Michiko comme personnage principal, sauf qu’elle n’attirait absolument pas la sympathie du public de par son comportement problématique. Yôko vient donc sauver le métrage, en plus de mettre un peu d’ordre dans l’école et parmi les délinquantes, révélant assez rapidement ses réelles motivations, en plus de doucement rallier pas mal de personnages à sa cause, et ainsi offrir au métrage ce qui pourrait faire office de réel antagoniste. Le film, sans délaisser son côté violent et sexuel, souvent gratuit il est vrai, trouve alors un côté beaucoup plus engageant et intéressant, et il y a alors quelque chose de cool à voir ces jeunes femmes s’allier contre un ennemi commun, comme dans les autres grands métrages du genre. Il est juste un peu dommage que dans le cas de ce premier opus de la saga, ce retournement arrive assez tardivement. Ce qui fait du métrage un petit métrage sympathique, mais loin d’être inoubliable. Encourageant pour la suite de la saga en tout cas, surtout que Suzuki Norifumi reste à la mise en scène quoi qu’il arrive.
Les plus
Un pinku violent tout à fait honorable
La dernière partie, plus fun
Un bon personnage principal
Les moins
Mais un film trop banal dans le genre
Au départ, aucun personnage attachant
En bref : Un sympathique premier opus, bien qu’assez banal pour le genre, et devenant vraiment sympathique dans sa seconde partie. Rien de déshonorant, mais pas inoubliable.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A violent pinku ♥ The last part, fun ♥ A good main character/td> |
⊗ Too classical for the genre ⊗ At first, no likeable character |
A nice first episode, even if not surprising for the genre, but it becomes better in the second part. Nothing bad, but nothing memorable either. |