Titre Original : The Amityville Moon
2021 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Thomas J. Churchill
Musique : Erick Schroder
Scénario : Thomas J. Churchill
Avec Cody Renee Cameron, Michael Cervantes, Sheri Davis, Trey McCurley, Tuesday Knight, Augie Duke et Michael Gaglio
Synopsis : Alors qu’Alyssa et Karla essayent de s’échapper de l’église dans laquelle elles suivent un programme de réhabilitation, elles sont attaquées par un loup-garou. Le détective Kimball de la police d’Amityville est chargé de les retrouver.
Je pensais qu’en 2024 avec la sortie par Lionsgate de Amityville Where the Echo Lives que le studio continuait juste à… faire de la merde, comme ce fut le cas tout le long de l’année (ah Borderlands, ah The Crow). Sauf que, voilà t’y pas qu’en tombant sur un métrage de 2021 nommé The Amityville Moon, je vois un gros Lionsgate Presents en lançant le film. Récidivistes ! Alors, j’aurais aimé vous dire, comme j’ai vu The Amityville Moon après, qu’il y a du progrès, mais comme le film date en fait d’avant. Bref, ici, pas de maison hantée. Ni même de paranormal. Mais ça se déroule bien dans la ville d’Amityville, comme on peut le voir sur des panneaux sur l’autoroute, diverses affiches, les badges de la police. Oui, ça paraît rien, mais au moins, ça veut dire que le film a été conçu ainsi, il se déroule à Amityville même si c’est un film de loup-garou et non de maison hantée, et ce n’est pas un film random acheté par Lionsgate qui aurait changé le titre pour son exploitation vidéo. Et dans le domaine des très nombreux films estampillés Amityville, il est loin d’être le pire. Sans parvenir à être bon pour autant. Ici donc, nous suivons un flic qui après une bavure, se retrouve sur une affaire mineure, à savoir enquêter sur deux disparues, des fugueuses. Qui ont fuies donc l’église qui leur sert de maison, pour leur réhabilitation. Mais comme la scène d’ouverture nous le fait comprendre, l’une d’elle n’a pas disparue, elle est juste morte, attaquée par une grosse boule de poil qu’on appellera un loup-garou. D’entrée de jeu, si le métrage, comme tous les autres, apparaît souvent comme peu friqué, avec son éclairage très peu esthétique, sa mise en scène qui n’essaye jamais rien, et bien il montre au moins un certain sérieux.
Un sérieux pour nous raconter une histoire plus ou moins construite, déjà. Mais aussi, si le budget est bas, voire très bas, on se dit qu’au moins, l’argent a été mis pour rendre le loup-garou plus ou moins crédible. Attention, on voit clairement que c’est un mec en costume, mais entre le montage qui ne nous le montre pas non-stop, et un costume qui pour un film low budget est, en soit, plutôt réussi, il y a bien pire ailleurs. Au moins, pas de CGI, pas d’abus en filmant la créature frontalement en grand-angle toutes les minutes. On sent que le réalisateur et scénariste Thomas J. Churchill voulait bien faire. Il n’a peut-être pas forcément le talent, et ça se remarque surtout dans les scènes extérieures, souvent très moches (sans parler des plans en noir et blanc quand le personnage se rappelle de certains éléments que le spectateur a déjà vu, et qui sont d’une laideur sans nom), mais il essaye. Il veut rendre son loup crédible, il veut créer un mystère crédible, et parfois, à de rares occasions, il tente des choses au niveau des plans choisis, comme pendant cette session de groupe et ce plan en contre-plongée. Anéanti l’instant suivant par un montage particulièrement maladroit, mais bon. Mais finalement, il y a pas mal de défauts, on arrive à les pardonner, en prenant le film pour la minuscule production qu’il est. Ajoutons d’ailleurs que le casting est loin d’être honteux pour une fois par exemple, avec certains acteurs plutôt crédibles, et une petite curiosité qui se glisse au casting avec la présence de Tuesday Knight en bonne sœur. Je ne l’avais pas vu sur un écran depuis sa participation au 4ème opus de la saga Freddy, et j’avoue que ça m’a fait plaisir.
Mais The Amityville Moon, en plus d’être bien moche visuellement, se retrouve avec un défaut qui lui est plus difficile à pardonner. Il est bavard, mais à un niveau qui rend l’aventure ennuyante. Sans doute là aussi car le réalisateur croyait à son intrigue et à ses personnages, sauf que souvent, ça se pose dans des bureaux et ça discute pendant des plombes. Entre notre détective et un collègue, puis avec la bonne sœur pendant des plombes, avant que le prêtre n’arrive et ne prenne la relève, et ainsi de suite, et l’enquête du coup, elle patine, sans que les quelques nouveaux éléments ne viennent nous réveiller. C’est juste inutilement long pour pas grand-chose, pour faire trainer l’enquête. Vouloir donner de la profondeur à ses personnages, c’est bien, mais soit ça coince au niveau du texte, soit la mise en scène ne parvient jamais à dynamiser quoi que ce soit. Le résultat, il est laborieux. On en viendrait à regretter que le fameux loup ne soit pas plus présent du coup. On aurait eu une série B à tendance Z totalement bancale et fauchée, mais divertissante et attachante avec cette envie de bien faire. Car oui, tout n’est pas à jeter, mais il faut parvenir à ne pas s’endormir devant pour y décerner ses qualités.
Les plus
Le loup, pas si mal fait pour le genre
Une envie de bien faire
Les moins
Fauché
Une photographie très moche
Un rythme laborieux
En bref : The Amityville Moon, ce n’est pas aussi catastrophique que d’autres films Amityville, mais ça reste fauché et avec un rythme trop lent pour pleinement passionner.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The werewolf, not that bad for that kind of film ♥ The director wants to do good |
⊗ No money ⊗ The cinematography is bad ⊗ The pacing, so slow |
The Amityville Moon, it’s not as bad as some other Amityville’s films, but it remains a low budget film with a too slow pacing to even keep us awake. |