IMMACULEE (Immaculate) de Michael Mohan (2024)

IMMACULEE

Titre Original : Immaculate
2024 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h29
Réalisation : Michael Mohan
Musique : Will Bates
Scénario : Andrew Lobel

Avec Sydney Sweeney, Alvaro Morte, Simona Tabasco, Benedetta Porcaroli, Giogio Colangeli, Dora Romano, Guilia Heathfield Di Renzi, Giampiero Judica et Betty Pedrazzi

Synopsis : Cecilia, une jeune religieuse américaine, s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais rapidement Cecilia comprend que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret et que des choses terribles s’y produisent…

En 2024, il n’était pas bon de devenir bonne sœur, puisqu’en très peu de temps sortaient à la fois The First Omen, le nouveau film de la saga La Malédiction, qui fut une réussite inattendue (imparfaite comme réussite, mais bon quand même), et ce Immaculate. Deux films traitant du même sujet, sortant en même temps. Ironiquement, Immaculate a devancé The First Omen dans le fond, puisque le projet, il ne date pas d’hier, le scénario ayant été écrit il y a bien longtemps. Sydney Sweeney, jouant Cecilia, jeune Américaine qui arrive en Italie pour s’installer dans un couvent, avait d’ailleurs auditionnée pour le projet lorsqu’il était sur le point de se lancer… en 2014. Elle n’avait alors que 17 ans, et le projet est finalement tombé à l’eau, comme ça arrive souvent. Seulement le script a dû la marquer, ou l’impressionner, ou lui parler personnellement, puisque des années après donc, une fois devenue adulte, actrice à temps plein et productrice, elle achète les droits du film, et mène le projet en le produisant, supervisant les réécritures, trouva le réalisateur, les financiers et ce fut elle qui vendit le film à la société Neon pour la distribution. Sydney Sweeney croyait au film, s’est battue pour lui, et lui a permit de voir le jour en cette année 2024. On apprend d’ailleurs qu’au départ, lorsque le projet devait être lancé il y a 10 ans de ça, et bien forcément, le personnage était une lycéenne, et que Marcus Nispel devait réaliser. Au final donc, Michael Mohan réalise, et le personnage forcément est plus âgé, puisque Sydney Sweeney elle-même n’a plus de 17 ans, mais 27. Et Immaculate, c’est le compagnon parfait de The First Omen. Deux films très proches et très différents, deux approches du même sujet.

Ce qui est sûr, c’est que la réussite du film tient énormément à la prestation de Sydney Sweeney. Elle est grandiose dans ce rôle pas si simple et qui devient de plus en plus physique au fur et à mesure de l’avancée du métrage. Ici donc, Cecilia arrive en Italie, et vit, dans le fond, sa meilleure vie dans un couvent. Elle s’entend bien avec le père Sal Tedeschi, s’entend bien avec sœur Gwen, jeune femme venue d’un milieu défavorisé, et donc oui, l’église peut donner parfois une meilleure vie à certaines personnes. Tout n’est pas simple et forcément, Cecilia ne s’entend pas non plus avec tout le monde. Et surtout, elle semble avoir, la nuit, des visions d’horreur. Qui vont rapidement prendre une tournure plus inquiétante lorsque Cecilia s’avère être enceinte, alors qu’évidemment, ce ne serait pas drôle sinon, elle est encore vierge. Pour le couvent, évidemment, c’est un signe divin, Cecilia est un peu comme la vierge Marie, elle donnera alors naissance au sauveur. Sauf qu’évidemment, tout n’est que tromperie, et Cecilia va rapidement douter, et voir ce que cache le couvent en réalité. Découvert après The First Omen, Immaculate manque forcément un peu de surprises, et surtout, raconte presque la même chose. Ceci dit, il demeure pourtant un métrage efficace et fort plaisant grâce a pas mal d’éléments. Si j’ai déjà dit tout le bien que je pensais de l’actrice principale qui porte le film sur ses épaules dans tous les sens du terme, il faut également parler mise en scène, car Michael Mohan livre une copie très propre et surtout qui déborde d’idées en tout genre qui font bien plaisir. Loin de verser dans le gore à outrance ou le sensationnel inutile, même si quelques scènes chocs parcourent le métrage.

Il place une ambiance réussie sur son métrage, et se montre très inspiré lorsqu’il faut mettre en scène l’étrange et la tension, notamment dans la seconde moitié du métrage, qui prend clairement son envol et se lâche alors totalement dans un côté série B, qui a tout de même des choses à dire. Et il a, en plus, bénéficié de très beaux décors qui lui permettent de beaucoup s’amuser, que ce soit sur la profondeur de champ (la scène du confessionnal, très réussie), ou tout simplement sur l’obscurité et nos repères (la partie dans les catacombes, qui n’était pas dans le script original). Evidemment, si je vous dis que la réalisation gère très bien la seconde partie du récit, c’est aussi car elle se fait plus classique et prévisible dans la première partie, avec quelques visions d’horreur que l’on voit venir, et même cette fausse piste dans le fond, avant que le film se resserre son propos sur ses véritables intentions. Un peu comme si le réalisateur récitait au départ la parfaite mécanique de la petite série B de 2024 qui ne doit pas trop choquer le spectateur, avant de partir dans un thriller toujours typé série B, mais plus exigeant, plus intéressant, plus inspiré, et s’achevant sur un plan final qui dure, dure, tout en cri et souffrance. Une bonne surprise donc.

Les plus

Sydney Sweeney, excellente
Une seconde partie qui sait gérer ses effets
Jolie mise en scène
Une série B courte allant à l’essentiel

Les moins

La première partie, plus classique
Le twist, on y adhère, ou pas

En bref : Immaculée est une bonne surprise, et un très bon compagnon pour The First Omen, les deux films traitant du même sujet, bien qu’ici, le film se tourne plus vers le film à suspense. Grâce à une technique solide et une actrice investie, ça fonctionne.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Sydney Sweeney, excellent
♥ The last part knows how to handle its scare
♥ Nice technical work
♥ A B movie going straight to the point
⊗ The first part, really too classical
⊗ The main twist, you like it, or not
Immaculate is a nice surprise, a film you can watch next to The First Omen, the two films dealing with the same subject, even if here, we are closer to a thriller. Thanks to a nice technique and a great actress, it works.

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