Lollipop Chainsaw Repop (2024 – Action – Playstation 5)

LOLLIPOP CHAINSAW REPOP

Sortie : 12 Septembre 2024
Genre: Mauvais remaster
Studio : Dragami Games
Éditeur : Dragami Games
Joué et testé sur : Playstation 5
Existe sur : PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch, Xbox Series X and Series S, Microsoft Windows, Xbox One

Synopsis : Juliet Starling est une pom pom girl qui fête ses 18 ans, et sort avec Nick. Cependant, elle lui a caché la vérité : armée d’une tronçonneuse, elle est une chasseuse de zombies professionnelle entrainée par Morikawa Sensei. Et le jour de ses 18 ans, les zombies débarquent sur le monde pour provoquer l’apocalypse. Elle va devoir sauver le monde en découpant le plus de zombies possibles, aidée dans sa tâche par sa famille tueuse de zombies également, avec ses sœurs Rosalind et Cordelia, et son père.

Lollipop Chainsaw, j’avais beaucoup aimé à l’époque sur Playstation 3. Si bien que l’annonce d’un remaster, j’étais pour. Puis il y a eu l’annonce et le trailer, qui semblait vouloir remaker le jeu en retirant un peu de son contenu violent. J’étais contre, et les joueurs aussi, si bien que le studio derrière le jeu a fait marche arrière, ce sera juste un remaster simple. Bien, j’étais de nouveau pour. Puis il y a eu l’annonce du prix, et c’était juste non. 45 euros pour un remaster d’un jeu PS3 que j’avais payé moins de 10 euros à l’époque et qui se termine en 5 heures, non merci. J’avais presque oublié en l’espace de quelques mois l’existence même du jeu, jusqu’à tomber dessus pour une bouchée de pain, et de me dire qu’il était temps de trancher du zombie, voir si le jeu était aussi fun que dans mes souvenirs, et puis, nostalgie oblige, Lollipop Chainsaw, c’était aussi le premier platine que j’avais obtenu. Et après avoir bouclé le jeu quelques heures après, et bien, j’en ressors avec un goût amer en bouche. Lollipop Chainsaw Repop, dans le fond, c’est le même jeu qu’à l’époque, le même scénario, les mêmes niveaux, les mêmes combo, tout est pareil. Mais dans la forme, c’est une catastrophe absolue et un des plus mauvais remasters auquel j’ai touché. Et c’est dommage, surtout pour un jeu aussi court, et à la base, aussi fun. Alors, pour ceux qui ne connaissent pas, n’ont jamais touchés au jeu original, où ne me lisent pas (et mon avis a 10 ans donc), Lollipop Chainsaw nous met dans la peau de Juliet qui le jour de ses 18 ans va devoir sauver le monde d’une invasion zombies avec sa tenue de cheerleader et sa tronçonneuse.

Créé par Suda51, créateur culte à qui l’on doit No More Heroes, Killer7, Killer is Dead, Shadows of the Damned par exemple, et coécrit par James Gunn avant qu’il ne parte tourner pour Marvel et alors qu’il n’était que le réalisateur de films souvent d’horreur avec un humour très méchant, Lollipop Chainsaw, c’est exactement ce que l’on peut attendre d’un tel mix. C’est vulgaire, pervers, bourré d’idées folles que ce soit visuellement ou dans le gameplay. Durant six niveaux, on découpe du zombie sur une bande son rock bien punchy, on affronte des boss totalement fous représentant chacun un style musical, on fait des combo, on décapite des zombies dans des arcs en ciel colorés de paillettes, et parfois, ça part totalement en sucette, comme dans les niveaux 4 et 5. Dans le niveau 4, après avoir rencontré sur notre route un champignon hallucinogène, voilà que l’on affronte des poulets zombies géants, puis que l’on doit moissonner un champ…. De zombies. Dans le niveau 5, nous sommes dans une salle d’arcade, et nous rentons littéralement dans les bornes pour jouer à un pseudo Pacman, un jeu en 2D rétro et ce genre de choses.

Et dans ce remaster donc, le contenu n’a pas changé, il est à l’identique. Chaque ligne de dialogue perverse est toujours là, les allusions aux fesses de Juliet sont partout, on tape la discut avec Nick notre petit ami décapité. Bref, en soit, c’est un remaster fidèle au jeu de base. Histoire et gameplay sont identiques. Qu’est ce qui coince ? Tout le reste malheureusement. Alors avant de défoncer tout ça, parlons technique et du peu que ce remaster fait bien. En passant de la PS3 à la PS5, forcément, on y gagne déjà en résolution d’image, et en framerate. C’est plus fluide qu’à l’époque, et si le jeu n’a jamais été à la pointe graphiquement, c’est plus fin, et donc toujours appréciable. Mais niveau qualité, ça se limite à ça. Car dès le niveau 1, servant d’introduction sur le chemin du lycée, on comprend ce qui coince. Le jeu déjà comprend un nombre incalculable de bugs, qui n’étaient pas présents dans la version d’origine. Des coupes de sons, un mixage audio étrange qui parfois change de niveau sans raison, parfois des ennemis qui flottent, d’autres qui ne réagissent plus, et surtout, de gros soucis de hitbox, notamment concernant les boss. Rater un run parfait ou un temps à battre car le finish move ne veut pas se déclencher alors que l’on est collé au boss et que l’on mitraille le bouton triangle, c’est nul. Du coup c’est tout simplement le plaisir de jeu qui prend un coup, quand certains coups ne se déclenchent pas, ou que l’on frappe à côté alors que techniquement tout semble bon niveau distance. J’aurais même eu ce moment amusant ou une courte cinématique s’est lancée pile pendant une animation de combo. Du coup, j’ai eu le début de l’animation, puis la cinématique, puis la fin de l’animation. Hyper étrange.

On pourra citer la caméra, encore plus aux fraises qu’à l’époque, avec l’ajout d’un lock parfois automatique qui rend certains combats de boss totalement chaotiques. Et en parlant d’options chiantes et inutiles, précisons que de base, le jeu active l’option pour les QTE qui se passent tout seuls… Super intéressant lorsque le but d’une séquence est justement de les réussir pour sauter sur de multiples zombies d’affilé. Le gameplay est donc souvent plombé par ces bugs et choix, mais attendez, ce n’est pas tout. Il y a aussi l’aspect musical. Le jeu d’origine avait une bande son à tomber par terre, entre morceaux composés pour le jeu, compositions de Yamaoka Akira, et de nombreux morceaux sous licences, allant de Toni Basil (Hey Mickey), Joan Jett (Cherry Bomb), Dead or Alive (You Spin me ‘Round), du Skrillex, sans oublier les musiques des combats de boss, chacun ayant son style, entre electro, rock punk, métal. Un pur plaisir pour les oreilles et j’écoute très souvent l’ost, qui a le don de donner la patate. Malheureusement, ce remaster n’a pas même pris la peine de licencier à nouveau les musiques, et donc, tout est remplacé par des musiques de jeu classique, et retirant, en réalité, une part de la personnalité du jeu. Je peux vous dire que le niveau 5 perd énormément en personnalité et en fun sans les musiques originales. Pire, même les musiques de boss sont changées par des musiques génériques, retirant, et ce dès le premier boss du niveau 1, l’énergie qui se dégageait des combats. Le combat contre Zed devient donc basique et oubliable, pareil pour le niveau 2 et le boss viking, ou pour le boss final, qui perd en folie sans la présence de la chanson Speed par Atari Teenage Riot. Là où le jeu original me faisait monter le son de ma TV au fur et à mesure des niveaux, j’aurais très bien pu faire ce remaster avec ma TV en mode muet. Et il y a donc le fameux mode Repop qui donne le titre à ce remaster.

Qu’est-ce que c’est ? Simple, un mode censuré, qui retire le sang et donc une partie de l’identité en plus du titre. Une nouveauté ? En réalité, même pas, puisque ce mode est en réalité une version censurée du jeu de base qui existe au Japon depuis sa sortie sur Playstation 3. En gros donc, une version censurée de l’époque donne son nom à un remaster de 2024 en tentant de se faire passer pour une nouveauté que personne n’a demandé aux yeux du public occidental. Alors, comme c’est la mode depuis quelques temps, ce remaster peut-il être sauvé avec le temps ? Je ne pense pas. Si les bugs sont nombreux et peuvent être corrigés, c’est quasi impossible pour le reste, à moins que le studio ne soit prêt à payer pour les musiques originales, tout en gardant à l’esprit qu’ils ont donc payés un compositeur déjà pour les nouvelles musiques. Je ne les vois personnellement jamais faire ce choix. Si à l’époque, vous n’avez jamais touché le jeu original et trouvez ce remaster pour pas cher, le tenter peut valoir le coup malgré ses gros défauts techniques. Le cas contraire, si vous connaissez déjà et possédez encore la version originale, ce remaster n’a strictement aucun intérêt.

Les plus

Les dialogues
L’humour irrévérencieux
Tronçonner du zombie, c’est fun
Les six niveaux du jeu sont à l’identique techniquement
Plus fluide qu’à l’époque

Les moins

Des bugs en pagaille
L’absence des musiques originales
La caméra souvent aux fraises
Le lock automatique et d’autres options inutiles
Le mode censuré

En bref :Lollipop Chainsaw, c’était fun, vulgaire, punchy, rock à l’époque. En 2024 avec Lollipop Chainsaw Repop, ça a perdu un peu de son identité dans la forme et musicalement, même si le scénario et les niveaux restent identiques. Un remaster raté.

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