DEAD SEA de Phil Volken (2024)

DEAD SEA

Titre Original : Dead Sea
2024 – Etats Unis
Genre : Suspense
Durée : 1h28
Réalisation : Phil Volken
Musique : –
Scénario : Phil Volken

Avec Isabel Gravitt, Genneya Walton, Koa Tom, Garrett Wareing, Alexander Wraith, Dean Cameron et Brian Silverman

Synopsis : Échouées en pleine mer après un accident mortel, une jeune femme et ses deux amis sont secourus par le capitaine d’un bateau de pêche, ignorant que le navire recèle un secret effrayant.

Je ne dis jamais non à un petit survival efficace, même s’il ne déborde pas d’originalité. Dead Sea, avec son personnage paumé en pleine mer après un accident de jet ski, qui rencontre alors le cliché d’un autre genre de survival, en étant récupérée par le capitaine d’un bateau qui capture les âmes égarées afin de pratiquer la vente d’organes, et d’humains en général, ça semblait parfait, surtout avec en prime sa courte durée ne dépassant même pas 1h30. Qu’importe sa moyenne imdb de 5.3/10, qu’importe si je n’avais jamais entendu parler de son actrice principale Isabel Gravitt (mais elle a jouée dans Cucuy the Boogeyman, et le titre me fait rire), ou de son réalisateur et scénariste Phil Volken. Ça promettait un moment court et pas prise de tête, et si assez carré, ça pouvait en plus être efficace. Au bout du compte, ce n’était pas mauvais, mais loin d’être aussi efficace que prévu, et en réalité, ça mérite plutôt bien sa moyenne un peu partout, tant Dead Sea peine à véritablement nous happer. Par contre, Isabel Gravitt passe le film en bikini, et niveau fessier, ça mérite bien plus que 5/10… Au moins un 8. D’ailleurs, sans même parler de son séduisant derrière, la jeune femme semble pleinement investie dans son rôle, si bien qu’elle demeure crédible jusque-là fin, avec un regard qui nous laisse comprendre tout son désespoir au fur et à mesure de la situation. Bon point donc, car si l’intrigue débute alors que son personnage, Kaya, se fait embarquer par sa meilleure amie pour une aventure en mer avec deux jeunes hommes, c’est bien elle qui se retrouve rapidement au centre du récit, et seulement elle, puisque son amie est blessée, et que les deux jeunes hommes ne vont finalement faire que de la figuration, le premier disparaissant du récit dès que l’histoire débute vraiment, et le second passant le peu de temps passé cet événement dans un état quasi végétatif.

D’ailleurs, il faut bien le souligner, le premier souci que Dead Sea a concerne son ouverture. Non pas qu’elle soit particulièrement mauvaise, bien qu’elle ne déborde pas d’originalité, avec Kaya qui a un père porté sur la boisson, s’occupe de son petit frère malade, se laisse entrainer par sa meilleure amie Tessa. Mais Dead Sea n’arrive pas vraiment à pleinement nous accrocher. Manque de temps, de budget, de talent ? Difficile à vraiment déterminer. Son écriture ne montre pas d’originalité mais n’est pas catastrophique, son budget semble limité mais la mise en scène n’est le plus souvent pas non plus catastrophique également, les acteurs sont peu nombreux, et en plaçant son intrigue en mer, le film limite donc les extravagances, limitant la plupart du temps son récit à un bateau et la mer aux alentours. Là où par contre tout cela est plus flagrant, c’est lors de l’accident de jet ski qui fait démarrer véritablement le film, et qui est clairement raté, avec ses plans ultra rapprochés qui donnent un côté brouillon à l’ensemble, comme si le réalisateur n’avait pas eu les moyens de mettre ça en boite correctement, ou tout simplement pas le temps. Les plans s’enchaînent, ça n’a strictement aucun impact, et tout cela paraît totalement maladroit, avec une chute, puis un accident, qui surviennent sans trop de raisons, comme si tous les personnages étaient devenus sourds et aveugles afin de permettre ce tour de passe-passe scénaristique et justifier l’heure restante du film. Heureusement, oui, l’heure restante se fait d’un bien meilleur niveau, puisque jouant donc sur la tension et donc n’ayant pas à impressionner le public par des cascades ou autres. Juste des personnages, en particulier Kaya, qui tentent de survivre face à Rey, le sauveur pas si gentil que ça, et au Doc qui vient le rejoindre pour récupérer quelques possibles organes sur les jeunes. Encore une fois, rien de forcément original, mais le film se tient alors, et en resserrant son propos, diminuant le nombre de personnages et en jouant alors sur le classique jeu de chat et de la sourie entre Kaya et Rey, ça fonctionne bien mieux.

On pourra même dire que la meilleure partie de Dead Sea est sa dernière ligne droite, quand le propos est totalement resserré, et que le tout se transforme en simple film de survie entre la proie et le chasseur. La nuit tombe, l’obscurité engloutit l’horizon, les dialogues se font de plus en plus rares, et le métrage peut alors briller, en quelque sorte, en plaçant sur le devant de la scène l’instant de survie de son héroïne et la détermination de son bourreau. Le réalisateur semble également bien plus inspiré par cette ambiance nocturne, et montre d’ailleurs qu’il se fait bien plus efficace lorsqu’il vise la simplicité, comme lorsque Kaya et son amie sont enfermées sur la bateau tandis qu’en plein air se prépare une opération pour récupérer quelques organes. En jouant sur la suggestion, l’attente, l’appréhension même, et en se focalisant sur les réactions d’Isabel Gravitt plutôt que de vouloir filmer frontalement les choses, le réalisateur se montre bien plus efficace que lorsqu’il souhaiterait (sans doute) impressionner, comme avec l’accident raté en jet ski. Dead Sea donc, c’est un survival maritime potable. Jamais grandiose, jamais vraiment mauvais, mais tellement convenu qu’il ne passionnera sans doute pas le grand public, ni les cinéphiles plus à cheval sur certaines choses. Pour les autres, s’il sera aussi vite vu qu’oublié, il restera un petit métrage bancal mais divertissant

Les plus

Isabel Gravitt, aussi charmante que convaincante
Un survival court
Quelques moments efficaces dans sa seconde moitié

Les moins

Le début peine à convaincre
L’accident de jet ski raté
Rien d’original ou surprenant

En bref : Dead Sea est un petit survival sans originalité, mais pas désagréable non plus malgré ses nombreux défauts. C’est court, bien interprété et ça fait le job.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Isabel Gravitt, as lovely as convincing
♥ A short survival
♥ A few effective moments in the second half
⊗ The beginning is not really convincing
⊗ The jet ski’s accident, bad
⊗ Nothing original or surprising
Dead Sea is a little survival without originaly, but not bad despite its many flaws. It’s short, with good actors and it does the job.

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