DEATH WHISPERER (ธี่หยด) de Taweewat Wantha (2023)

DEATH WHISPERER

Titre Original : ธี่หยด
2023 – Thaïlande
Genre : Fantastique
Durée : 2h02
Réalisation : Taweewat Wantha
Musique : Terdsak Janpan
Scénario : Sorarat Jirabovornwisut et Thammanan Chulaborirak

Avec Nadech Kugimiya, Rattanawadee Wongtong, Denise Jelilcha Kapaun, Kajbundit Jaidee, Peerakit Patcharabunyakiat, Nutthatcha Padovan, Arisara Wongchale, Paramet Noi-um, Ongart Cheamcharoenpornkul et Porjade Kaenpetch

Synopsis : Lorsqu’un esprit sanguinaire possède une jeune fille dans un village reculé, son frère aîné mène la charge pour le bannir avant qu’elle ne soit consumée par le mal.

Débarqué à l’international en Avril 2024, Death Whisperer, modeste petite production horrifique Thaïlandaise, me faisait immédiatement de l’œil, et il faut dire que les avis n’étaient, en général, pas mauvais. Puis le temps a passé, le film fut oublié quasiment. C’est en retombant dessus fin 2024 que ma surprise fut grande, puisqu’un Death Whisperer 2 était sorti en Thaïlande en Octobre de la même année, et qu’un Death Whisperer 3 est déjà sur les rails pour une sortie planifiée en Octobre 2025. Ah ça, ils ne perdent pas de temps non plus en Thaïlande, et du coup, pour ne pas avoir à me faire une session de rattrapage énorme dans quelques années, je me suis motivé en me lançant dans l’aventure de cette saga. Après tout, pas comme si je n’avais pas pu voir Kingdom 4 au cinéma au Japon lors de sa sortie car je n’avais pas vu les trois premiers opus… Au final, on pourrait presque dire que j’ai bien fait de me motiver, car sans être bouleversant ou atteindre les sommets que visent les plus grands, Death Whisperer est une très honnête production, qui bénéficie surtout d’un grand soin dans certains domaines pour l’élever un peu au-dessus de la masse. Mais également plombé par quelques petits défauts qu’il aurait été très facile de corriger en réalité. C’est dommage, mais allez savoir, peut-être que la suite de la saga corrige justement ces petits défauts dont nous allons parler. Mais donc, Death Whisperer, qu’est-ce que c’est ? Pour le connaisseur, rien de neuf sous le soleil en réalité. Si je vous dis petit village reculé, malédiction et famille, vous pourriez même croire qu’il s’agît là d’une production Indonésienne. Au final, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Japon, les mêmes thèmes se retrouvent souvent là, juste les esprits différent de par la culture même des pays, et apportent donc un plus via leur folklore. Pas de surprises donc ici, un village reculé, une famille nombreuse qui y vit, avec le père, la mère, les trois filles et quelques frères, et une des jeunes filles, malade, qui se voit possédée par un esprit.

La formule est connue, le genre codifié, mais malgré quelques faux pas dès sa première partie, Death Whisperer attire malgré tout le regard par le sérieux de sa mise en image. C’est en effet ultra léché, élégant dans ses mouvements de caméra, très agréable à l’œil par sa photographie sombre mais parfaitement lisible, le tout au service d’une ambiance au départ lente mais prenante qui serait parfaite si le sound design n’en faisait pas par moment des caisses, et vous voyez très bien de quoi je veux parler en parlant de sound design qui en fait des caisses. Oui, les jumpscares. Notamment dans la première partie du récit en plus. Ils sont là, et le son abuse un peu pour être sûr que l’on sursaute en nous explosant les oreilles. Et ça, c’est dommage, comme si le film se sentait presque obligé de partir de cette formule facile mais facilement reconnaissable du grand public qui aime ça, avant de partir dans une direction différente, et plus réussie. C’est dommage oui car entre deux tympans explosés, Death Whisperer soigne véritablement son ambiance pour capter notre attention et y arrive sans mal. Surtout qu’en se focalisant quasi exclusivement sur cette grande famille (avec quelques intervenants extérieurs au fur et à mesure) et en localisant l’intrigue principalement dans la demeure familiale, le film captive et ne s’éparpille jamais, rendant même les personnages attachants. Heureusement donc, une fois passé la folie des jumpscares, le métrage trouve son rythme de croisière, et part alors dans une direction plus surprenante, avec esprits, magie noire, possession, touche de gore qui fait mal et qui là aussi surprend car on ne l’attendait pas forcément, surtout que les effets spéciaux sont convaincants, et que le film ne recule pas devant ses effets, et ce jusqu’à son final.

Malheureusement, le film se heurte également à un autre défaut qui vient quelque peu abaisser le verdict, puisque l’aventure dépasse de peu les deux heures, et même s’il parvient à se renouveler dans l’horreur, dans ses manifestations aussi, et bien ça reste trop long pour une aventure en lieu presque clos. On ne s’y ennuie pas car le film sait se renouveler, et sait quand il doit se montrer méchant envers ses protagonistes, et même sale, mais ça n’empêche pas certains passages de tirer un peu en longueurs. En coupant un peu dans le lard, en supprimant quelques moments, et en adoucissant un peu la bande son au départ trop envahissante, la Thaïlande tenait là en réalité un excellent film d’horreur. Là, en l’état, c’est très solide, mais parsemé de petits défauts. Fait intéressant par contre, le film se base sur un roman, lui-même basé sur une histoire qui fut racontée en 2015 sur un forum, et qui serait inspiré d’une histoire vraie. Le réalisateur quant à lui affirme que son inspiration principale fut le premier Evil Dead, et il y a bien pire comme inspiration, et cela explique sans doute le côté parfois crade et méchant de certaines scènes. C’est encourageant en tout cas, reste à voir si le second opus saura corriger certains défauts. Ce qui a l’air d’être le cas, vu qu’il dure déjà moins longtemps. Pour l’amateur du genre en tout cas, Death Whisperer est une recommandation.

Les plus

Une belle ambiance
Du gore qui tâche
Efficace sur toute la durée
Quelques moments marquants

Les moins

Mais malgré tout trop long
Le sound design envahissant au départ

En bref : Death Whisperer ne renouvelle pas le genre, reprenant les codes horrifiques que l’on connait et en y ajoutant une bonne dose de gore, mais néanmoins captive malgré ses défauts grâce au sérieux de l’entreprise, de l’ambiance, de la mise en scène. Trop long mais très appréciable.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Such a nice atmosphere
♥ Gory
♥ Effective during all its runtime
♥ A few very good moments
⊗ But a bit too long, 2 hours
⊗ At first, the sound design is too loud
Death Whisperer doesn’t bring anything new, all the clichés or the genre are here, but it adds some gore, and it remains captivating despite its flaws, thanks to the atmosphere, the direction. Too long, but good.

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