POPEYE THE SLAYER MAN de Robert Michael Ryan (2025)

POPEYE THE SLAYER MAN

Titre Original : Popeye the Slayer Man
2025 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h28
Réalisation : Robert Michael Ryan
Musique : –
Scénario : John Doolan et E.C. Segar

Avec Jason Robert Stephens, Elena Juliano, Sean Michael Conway, Marie-Louise Boisnier, Steven McCormack, Mabel Thomas, Jeff Thomas, Sarah Nicklin, Doug Decker et Angela Relucio

Synopsis : Un groupe d’amis se faufile dans une usine de conserves d’épinards abandonnée pour tourner un documentaire sur la légende du « marin Popeye », qui hanterait l’usine et les docks.

Le domaine public, un jour ou l’autre, on va tous tomber dedans. Enfin, pas tous en tant que personne, mais tout ce que l’on connait. C’est déjà pour ça que l’on trouve un paquet de petits DTV souvent pas fameux estampillés H.P. Lovecraft. Mais depuis peu, des personnages connus tombent dans le domaine public, et ça aura fait des heureux, surtout au niveau des producteurs, qui avec un concept tout con, une mise minimale et la curiosité du public, auront eu un bon petit retour sur investissement avec des films à la réputation calamiteuse. Je parle bien entendu des deux slashers sur Winnie the Pooh notamment, et il n’est pas le seul, puisque Bambi, Peter Pan et La Petite Sirène aussi ça tombe dans le domaine public. Dernière cible cette année, Popeye, dont la première apparition est datée à 1929, et la série animée de 1933. Et qui dit domaine public dit que tout le monde peut se lancer dans un film sur le bonhomme. C’est Popeye’s Revenge qui a ouvert le bal en Février 2025, et vu les retours, ce fut catastrophique. Fallait-il attendre de toute façon quelque chose de l’équipe déjà responsable de Winnie the Pooh Blood and Honey, Cinderalla’s Curse et Peter Pan’s Neverland Nightmare ? Pas vraiment, même si je dois avouer que ça fait plus envie que les nouvelles adaptations live de Disney. Ne vous inquiétez-pas, Hook et Mouseboat Massacre sont déjà en post-production. Et si vous voulez une garantie de plus que l’équipe derrière ces films est incompétente, il suffit de voir le CV de Stuart Alson, producteur sur ces projets, 193 films produits au compteur, avec une centaine depuis seulement 2020, une moyenne imdb tournant autour de 2 et 3/10 à chaque fois, et des titres comme Ouija House, Toothfairy, Rise of the Mummy, Dinosaur Hotel, Dragon Fury Bull Shark, Spiders on a Plane, Mountain Shark… Heureusement, c’est à peine un mois après que débarque Popeye the Slayer Man, réalisé par Robert Michael Ryan, et qui est, à défaut d’être inoubliable, un slasher tout ce qu’il y a de plus recommandable…

Et tout ce qu’il y a de plus basique aussi. Jugez plutôt. Une bande de jeunes tout ce qu’il y a de plus classique se rend dans une usine d’épinards désaffectés pour enquêter sur la légende du Sailor Man qui y roderait la nuit. Au programme donc, des jeunes (pas toujours si jeunes), un vieux loup de mer qui averti le groupe du danger façon Vendredi 13, une usine désaffectée qui cache de lourds secrets avec des boites d’épinards contaminés, et un tueur balèze, indestructible, avec des gros bras et qui aime fumer la pipe. Saluons au moins l’effort d’incorporer pas mal d’éléments issus de Popeye au sein d’un slasher tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre. Car le film ne surprendra jamais l’amateur, respectant à la lettre le cahier de charge. Des jeunes inconscients ? Check. Les avertissements ? Check. La scène d’intro qui met dans le bain ? Check. D’ailleurs on y reviendra sur cette introduction. Du gore à l’ancienne sans CGI ? Check. Des personnages stéréotypés avec celle qui cache un lourd secret, le héros au grand cœur, le connard de service, le dragueur et tout ça ? Check aussi. Pendant 1h28, nous sommes donc dans un slasher basique. Mais un slasher basique qui a été, néanmoins, fait avec le plus grand des sérieux, et c’est sans doute ce qui élève Popeye the Slayer Man bien au-dessus de la précédente version du concept. Avec ou sans Popeye au final, nous avons là un slasher totalement dans la moyenne. Assez rythmé pour ne pas ennuyer, avec quelques notes d’humour qui n’en font pas une comédie malgré tout, filmé aussi proprement que son budget le permet, avec des effets spéciaux plutôt convaincants, et même l’ambition de donner tout un background à son tueur (via la contamination par les épinards, caché par le propriétaire des lieux qui cache donc la vérité et espère bien se débarrasser de l’usine).

Jamais fin, souvent très prévisible pour qui a vu quelques slashers dans sa vie, notamment le coup du petit twist qui arrive assez tardivement alors que limite le film nous envoyait des signaux sur cet élément depuis déjà 45 minutes, mais rien de honteux. Et puis, car j’ai promis d’y revenir, il y a la scène d’ouverture, qui montre le ton, et contient la présence de Sarah Nicklin, qui finira comme toujours tâchée de sang, mais rassurez-vous, je peux le confirmer, elle aime ça. Pour le reste, Popeye the Slayer Man se regarde, clairement. Il n’est pas le meilleur slasher, ni le meilleur slasher à petit budget, mais il se défend, il est rythmé par de nombreux morts, souvent graphiques et réussies (bras arrachés, têtes éclatées, corps transpercés), et surprise, le noir du casting a plus de jugeote que les autres ! Ce qui ne l’empêchera pas de succomber, car on sait par avance qui survivra, et qui périra. Mais le film par contre souffre clairement tout de même de son bas budget, avec son usine désaffectée qui n’est constituée que de quelques couloirs et larges pièces vides, ce qui est, visuellement, loin d’être le plus sexy du monde. Surtout que pour une usine censée être abandonnée depuis 20 ans, le tout paraît beaucoup trop propre. Mais si on le prend pour ce qu’il est, on passe un bon petit moment pas prise de tête, comme pouvaient l’être, à l’époque, un All Through the House dans le domaine du slasher fauché mais généreux et fait avec sérieux. Et dans le domaine des films d’horreur récents avec personnages du domaine public, c’est déjà une grande victoire en soit.

Les plus

Vu le budget, correctement emballé
De bons effets spéciaux
Un slasher compétent et rythmé

Les moins

Le décor, pas hyper sexy
Un brin répétitif
Un slasher tout ce qu’il y a de plus basique

En bref : Popeye the Slayer Man, c’est un slasher très classique, mais pour le genre et vu nos attentes, assez surprenant et tout de même réussi. Rythmé, plaisant et sanglant, à défaut de révolutionner quoi que ce soit.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ When you know the budget, not that bad technically
♥ Good special effects
♥ Competent and well paced
⊗ The set (an abandoned factory), not very sexy
⊗ Repetitive
⊗ A very basic slasher
Popeye the Slayer Man is a very basic slasher, but for the genre and with the low expectations, surprising and well made. Good pacing, fun, bloody, even if there’s nothing new.

3 réflexions sur « POPEYE THE SLAYER MAN de Robert Michael Ryan (2025) »

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