VOICE FROM THE STONE de Eric D. Howell (2017)

VOICE FROM THE STONE

Titre Original : Voice from the Stone
2017 – Etats Unis
Genre : Drame
Durée : 1h35
Réalisation : Eric D. Howell
Musique : Michael Wandmacher
Scénario : Andrew Shaw d’après le livre de Silvio Raffo

Avec Emilia Clarke, Marton Csokas, Caterina Murino, Remo Girone, Lisa Gastoni et Edward Dring

Synopsis : Dans une vieille maison de la campagne italienne, une infirmière découvre que l’enfant dont elle s’occupe est hanté par des forces malveillantes présentes dans les murs de la bâtisse. Alors qu’elle entretient une relation amoureuse avec le père du garçon, elle devient à son tour la proie des mauvais esprits.

Lors de sa sortie en 2017, Voice from the Stone m’avait fait de l’œil, je me l’étais procuré, puis je l’ai tout simplement oublié. Quasiment 8 ans nécessaires pour que je me décide finalement à me lancer et à mettre la galette dans le lecteur. Pourtant oui, il m’avait fait de l’œil. Sa pochette m’intriguait, son pitch laissait présager un métrage lorgnant vers le fantastique gothique, tout en retenu, et Emilia Clarke, bien que je ne sois fan d’aucune œuvre dans laquelle elle apparaît (oui, même la fameuse série de trônes et de dragons, j’ai abandonné après une saison), ne m’est jamais apparue comme une mauvaise actrice pour autant. Et bien, autant dire que venir à bout du métrage aura été compliqué. Non pas car c’est affreusement mauvais au point de vouloir se crever les yeux, loin de là même, puisque visuellement, Voice from the Stone est très loin d’être mauvais, mais le film fait des choix étranges qui ne vont pas forcément avec son scénario, finalement très éloigné de ses promesses initiales, pour un résultat que l’on qualifiera, pour rester poli, de gentil ennui. Venera arrive dans la demeure de Klaus, où elle va s’occuper de Jakob, son fils, qui n’a pas dit un traitre mot depuis des mois, depuis la mort de sa mère. Une bâtisse isolée en Italie, la forêt tout autour, de la brume, une gigantesque demeure aux accents gothiques, une photographie très propre signée Peter Simonite (directeur de la photo sur Skateland, et homme de seconde équipe sur des films comme The Tree of Life, Friday the 13th le remake, ou le remake de The Hitcher), des mouvements de caméra élégants, une musique discrète mais pas mauvaise signée Michael Wandmacher, très éloigné donc de ce qu’il m’a habitué à faire (soit des bande sons pour des films bourrins, comme Underworld 5, Hell Driver, My Bloody Valentine).

Oui, tous les éléments sont là pour séduire, et au départ, on y croit. L’ambiance gothique voulue par le film est réussie, notamment grâce à l’élégance du cachet visuel, mais aussi par les splendides décors. On se rappelle alors tous les films du genre qui ont précédés, avec enfants et maisons inquiétantes, comme Les Innocents (l’original, pas les 150 autres versions, souvent des téléfilms d’ailleurs). Emilia Clarke est convaincante dans le rôle principal de cette nounou aidant les enfants traumatisés, ou difficiles, et qui prend son travail très à cœur, et heureusement, car elle occupe quasiment 100% de l’écran, les autres personnages étant soit totalement en arrière-plan, soit juste jamais développés (désolé à ce pauvre jardinier, souvent là, pour ne dire que quelques mots et repartir). Avec tout ça, le spectateur est en confiance, croit décrypter ce que le film veut être, à savoir un film de tension, un film slow burn. Dans les faits, ça aurait été parfait ainsi, sauf que Voice from the Stone prend très rapidement un virage, balaye d’un revers de main quasiment tous les éléments fantastiques de son récit pour n’être en réalité qu’un drame. Mais un drame avec de gros soucis d’écriture, un drame qui n’intéresse pas vraiment, et qui passé l’émerveillement de sa maitrise technique, qui n’en fait donc clairement pas un mauvais film, ne provoque qu’une seule chose, un ennui. Poli, puisqu’encore une fois, on a vu pire ailleurs, on a vu des films mal réalisés, mal montés, mal éclairés, voire tout ça à la fois (chez Uwe Boll tiens, pour lui retaper dessus vite fait), mais tout ça ne rend jamais le film intéressant dans le peu qu’il tente de nous raconter.

Alors, dans les faits, le film balayant assez rapidement tout élément fantastique, et donc toute tension également, nous sommes là face à un drame, face à une nounou qui finalement, est celle qui perd pied, doucement mais sûrement, allant jusqu’à craquer pour son employeur,se dénuder pour lui (ça, ça fait toujours plaisir aux yeux), et voudra tout simplement remplacer aux yeux de Jakob sa mère. Et tout ça n’a beau durer que 1h35, c’est d’un laborieux assez hallucinant. A plusieurs reprises, l’envie de passer le reste du métrage en avance rapide est là, mais on se retient, en se disant que le film va bien finir par se bouger, par tenir ses promesses initiales. Puis la première heure passe, et là on se dit qu’arrivé à ce stade, autant voir la suite et ne pas y toucher à ce fameux bouton de la télécommande. Et au final, arrivé au terme de l’aventure, on n’en voudra même pas au film. On se sent un peu fatigué (alors que le film fut vu un samedi aprem), on se dit que parmi tous les films que l’on doit voir, on aurait dû en choisir un autre, mais autant de temps après sa sortie, on se dit qu’au moins, ça, c’est fait !

Les plus

De très beaux décors
La mise en scène n’est pas mauvaise
Emilia Clarke, pas mauvaise en personnage principal

Les moins

Très éloigné des promesses initiales
C’est souvent laborieux
En fait, très rapidement, on regarde tout ça avec ennui

En bref : Voice from the Stone, c’est, techniquement, un bon film, mais un film qui ne provoque jamais rien à part un ennui total de sa part. Les images sont jolies, les décors aussi, les seins d’Emilia Clarke aussi, mais il m’en faut plus pour rester éveiller.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Some very nice locations
♥ Visually, it’s not bad at all
♥ Emilia Clarke is not bad either as the main character
⊗ Far away from the initial promises
⊗ It’s way too slow
⊗ After a while, you’re bored
Voice from the Stone is, technically, a good film, as it’s visually stunning, but the film only brings to you boredom. The images are beautiful, the sets too, Emilia Clarke too, but you need more to stay awake.

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