FRANKENSTEIN IN A WOMEN’S PRISON de Jeff Leroy (2017)

FRANKENSTEIN IN A WOMEN’S PRISON

Titre Original : Frankenstein in a Women’s Prison
2017 – Etats Unis
Genre : Comédie horrifique avec beaucoup de cul
Durée : 1h32
Réalisation : Jeff Leroy
Musique : Timothy Fife
Scénario : Ricardo Rebeto et Guy Benoit

Avec Michael Beardsley, Tasha Tacosa, Jin N. Tonic, Victoria De Mare, Leslie Gladney, Ryan Izay, Christina Marie Leonard, Rachel Riley et Phillip Darlington

Synopsis : Il y a un nouveau chef à la prison pour femme de Campuna et son nom est Victoria Frankenstein. Après une émeute qui laisse pas mal de morts, Victoria a assez de chair fraiche pour créer un monstre mâle, et un autre féminin. Pendant ce temps, une équipe de tournage se rend sur les lieux.

Il y a 20 ans, voire un peu plus, rien ne m’aurait laissé prévoir que je continuerais en 2025 à regarder la filmographie de Jeff Leroy, tant les deux premiers métrages du bonhomme ont laissés une trace, et pas une trace positive. Creepies et Alien 3000, ce n’était pas du nanar, c’était du navet, jamais drôle, au rythme bancal et chiant, peu passionnant, peu gore, peu sexy. Alors certes, on voyait là déjà tout l’amour du réalisateur pour le cinéma, sans le sou, mais fait à l’ancienne, avec des explosions de maquettes dans tous les coins, et des CGI très mal intégrés, mais la sauce n’avait pas du tout prise. Il aura fallu un film pour me réconcilier avec le monsieur. Non, pas un bon film, mais un nanar un peu doudou, qu’il nous arrive, avec des potes, de revoir en soirée pour rire un coup devant un spectacle raté, risible, putassier, vulgaire, mais rythmé, drôle, sexy, WTF. Ce fut, c’est Predator World, surtout connu en France sous le doux titre de Titanic 3. (Et pour avoir la honte, la dernière fois, on l’a vu en duo avec Alien Romulus, et on s’est plus souvenu des situations et persos de Titanic 3…) Et aujourd’hui, je vous parle donc de Frankenstein in a Women’s Prison, métrage de Jeff Leroy datant de 2017, qu’il avait tourné après avoir enrobé un Dracula in a Women’s Prison et aussi Werewolf in a Women’s Prison, car apparemment, on peut caler un peu tout ce qu’on veut dans une prison pour femme. Je ne m’attendais pas à du grand spectacle, mais j’ai en tout cas bien rigolé. Et en me penchant un poil sur l’équipe derrière le film, je me dis qu’en réalité, je suis surpris de ne pas m’être intéressé plus tôt au projet. Car si Jeff Leroy réalise, et qu’on retrouve une partie du casting de Titanic 3 devant la caméra (pour mon plus grand plaisir masculin), on trouve surtout des noms connus du cinéma fauché et indépendant US. Richard Griffin, réalisateur de The Disco Exorcist ou Exhumed par exemple, est monteur du film, et Guy Benoit, scénariste justement de Exhumed, est ici coscénariste. Et j’adore Exhumed. Mais rassurez-vous, ici, on est loin du sérieux à toute épreuve et du huis clos familial d’Exhumed, non, ici, on est dans du gros bis sans le sou qui ne se prend pas une seconde au sérieux, déshabille ses actrices dès qu’il le peut, et nous livre du gore avec les moyens de bord.

Alors, ce n’est pas du niveau de Titanic 3, niveau barres de rires, mais ça a souvent de bons arguments. Tourné dans quelques rues, un batiment tout ce qu’il y a de plus banal qui fera office de prison après l’ajout de quelques barreaux qui ont du mal à tenir et d’un terrain vague pour faire les alentours, le film nous présente les aventures de Victoria Frankenstein, Tasha Tacosa, déjà héroïne de Titanic 3, et qui encore une fois, ne se dénudera malheureusement pas. Après une émeute qui permet dès l’ouverture de faire le tri dans le public entre ceux qui vont rester et ceux qui partiront, avec actrices peu convaincantes, coups de fouets, plans culottes, giclée de sang en CGI, mais un montage assez mouvementé qui fait passer la pilule, Victoria reste dans la prison avec Rosie, que l’on pourrait considérer comme une cruche accro à son téléphone portable, pour se servir des nombreux cadavres et créer, on s’en doute, le monstre de Frankenstein en utilisant l’électricité, via des éclairs présents non-stop au-dessus de la maquette… je veux dire de la prison. Elle enverra Rosie dans le monde extérieur pour chercher le cerveau pour faire aussi la fiancée de Frankenstein, mais quand on est cruche, on est cruche, et rien ne se passe comme prévu. Et à côté, nous suivons une équipe de cinq pseudos journalistes qui vont se rendre, doucement, très doucement, vers la prison pour faire un documentaire. L’un est persuadé qu’il trouvera des aliens sur place, l’autre des fantômes, et les femmes elles se dénudent. Et je dois bien avouer ne pas être insensible aux charmes de Jin N Tonic, qui après la perruque rose de Titanic 3, se trouve ici avec une perruque blonde, des lunettes, une culotte noire sous une mini-jupe, et vous vous doutez bien que certains corps féminins vont terminer au-dessus d’autres corps féminins. Le métrage mélange donc sur un ton extrêmement léger, mais parfois vulgaire, de l’érotisme, majoritairement lesbien, de l’horreur (des effets pratiques parfois convaincants, des CGI bien ratés, un mix improbable des deux parfois), et une bonne dose d’humour pour faire passer la pilule.

Et si ça aurait sans doute mérité un poil plus de rythme, ou alors du moins une durée un peu plus concise, genre, 20 minutes de moins, Frankenstein in a Women’s Prison est ce que l’on appellera un Jeff Leroy tout à fait potable, amusant parfois, bon-enfant, et forcément, très coquin. Les têtes sont coupées, les yeux arrachées (là l’effet fait rire je préviens), les maquettes explosent, les personnages sont soit bien perchés, soit juste stupides, voire les deux à la fois, et les femmes n’ont jamais peur de montrer leur poitrine, ou leur bien joli derrière. Ah, et on a aussi des chiens très mal incrustés sur des fonds verts, qui sortent d’un coup, de nulle part, et une femme qui tout à coup, débarque et parlera Allemand car pourquoi pas (hommage aux films d’exploitation de femmes en prison signés Franco ?), nous gratifiant du coup d’un plan à trois (femmes). Et oui, le métrage a beau être totalement fauché (le budget cantine d’un Marvel ? Et encore…), afficher son manque de goût et sa nudité gratuite constamment, il le fait avec un tel second degré qu’en réalité, on ne parvient même pas à trouver ça vulgaire, mais juste amusant. Toutes les blagues ne fonctionnent pas, loin de là, la partie de cache-cache dans des couloirs vides lors du dernier acte est totalement foiré, mais qu’importe, Jeff Leroy aura réussi l’impensable, à savoir réussir à me divertir deux fois dans sa carrière. A ce stade, jamais deux sans trois, il va bien falloir en tenter un autre non ? Mais pour les amateurs de mauvais films sympathiques, d’humour, et oui, évidemment, de gros bis qui tâche et de boobs, Frankenstein in a Women’s Prison est une petite bobine d’exploitation qui fait le job, divertira, amusera, sera sans doute oubliée quelques jours (heures ?) après. Sauf peut-être pour Jin N Tonic. Et peut-être aussi pour ces gros foirages et cette maquette qui explose. Et le coup de la tête coupée et du ventilateur… Ouais, finalement, il y a des scènes amusantes qui peuvent marquer.

Les plus

Un ton léger et amusant
Des effets pratiques rigolos et des maquettes
Jin N Tonic blonde, en jupe, et sans jupe

Les moins

Ça reste extrêmement fauché
Les CGI sont ce qu’ils sont (dégueulasses)
Un poil trop long

En bref : Alors oui, le métrage de Jeff Leroy, Frankenstein in a Women’s Prison, est à réserver non pas à l’élite, mais aux amateurs de gros Z qui tâche et dénude ses actrices assez souvent. Mais son second degré, le côté artisanal de certains effets et ses actrices en font un métrage divertissant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The tone is super light and often amusing in fact
♥ The practical effects and models are nice
♥ Jin N Tonic, blond, with a skirt, or without
⊗ It’s extremely cheap
⊗ The CGI are what they are (ugly)
⊗ A bit too long
Yes, the film from Jeff Leroy, Frankenstein in a Women’s Prison, is not for everyone, just for those who love movies so bad it’s good, with blood and naked girls. It’s actually fun, often made the good old way and it’s entertaining.

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