FINAL FANTASY VII ADVENT CHILDREN (ファイナルファンタジーVII アドベントチルドレン) de Nomura Tetsuya (2005)

FINAL FANTASY VII ADVENT CHILDREN

Titre Original : ファイナルファンタジーVII アドベントチルドレン
2005 – Japon
Genre : Animation
Durée : 2h06
Réalisation : Nomura Tetsuya
Musique : Uematsu Nobuo
Scénario : Nojima Kazushige

Avec les voix de Sakurai Takahiro, Ito Ayumi, Sakamoto Maaya, Suzuki Shôgo, Morikubo Showtaro, Nomura Kenji, Kishi Yûji et Morikawa Toshiyuki

Synopsis : Cloud Strife, ex-SOLDAT, décide de s’isoler de ses anciens compagnons pour lutter contre les souvenirs de son passé, seul. Cependant, quand il se fait attaquer par le gang de Kadaj, Loz, et Yazoo, qui recherchent leur « Mère » pour commencer leur « Réunion », Cloud va devoir plus que jamais affronter les souvenirs qui le tourmentent.

Pour n’importe quelle personne ayant touché dans sa jeunesse aux jeux vidéo lors des années 90, Final Fantasy VII est un jeu important. Suivant les points de vue, pas le meilleur de la franchise (je lui préfère le 6, et sur la première Playstation, le 9), mais un jeu important, qui montra enfin aux développeurs et autres éditeurs que oui, il y a un public hors du Japon en ce qui concerne les JRPG. Bon, les sous-titres étaient, au mieux, fonctionnels, et au pire incompréhensibles, mais Final Fantasy VII a eu un impact qui continue encore aujourd’hui, avec son récent remake… Enfin, récents remakes, dont la troisième partie devrait sortir, un jour. Remakes dont la première partie tient en réalité du miracle, car elle n’était pas mal du tout, bien qu’un peu étirée, tandis que j’ai fuis la seconde, puisque Square Enix et les mondes ouverts, ça n’a jamais été ça. A l’époque déjà, il y avait eu des spin-off en jeux vidéo, divers produits dérivés. Puis vint le saint Advent Children. Un film pour les fans, clairement, qui ressorti ensuite dans une version améliorée et plus longue (celle dont je vous parle), mais qui est loin d’être parfait, et sur lequel on pourra toujours trouver à redire. Mais déjà, soyons clairs, Advent Children EST pour les fans, et en réalité, uniquement pour les fans, puisque ceux qui ne connaissent pas l’univers de base ne comprendront tout simplement rien du tout. Et ce n’est pas la petite introduction avec voix off de deux minutes qui réussira à faire comprendre les 90 heures de jeu (en moyenne), ainsi qu’à introduire tous les personnages importants. Advent Children se déroule après le jeu vidéo, et en toute logique, en reprend donc les personnages. Mais là, aucune introduction, rien de rien, le film fait comme si l’on connaissait tout, se souvenait de tout, comme si l’on avait refait le jeu la semaine précédente. Même pour moi, qui ai fait plusieurs fois le jeu de base, et récemment son remake, l’intrigue d’Advent Children se montre bancale, et en réalité, extrêmement brouillonne.

Un film de deux heures pour faire suite à un jeu de minimum 50 heures, le tout avec un héros (Cloud), sa bande (Tifa surtout, les autres ne font que de la figuration et arrivent tardivement), le retour de personnages secondaires (ceux de la Shinra), trois nouveaux méchants, la présence de Sephiroth, l’arrivée d’une maladie qui frappe la population… Inutile de s’étendre plus longuement sur tout ça, Advent Children est, je maintiendrais toujours mon opinion, un bordel narratif bancal, et légèrement déséquilibré, puisque tout ce qui concerne intrigue et personnages se retrouve dans les 50 premières minutes du métrage, avant que tout-à-coup, le film balance tout ça par la fenêtre pour nous fournir alors une heure d’action non-stop. A partir de là donc, le film oublie son propos, oublie de raconter quoi que ce soit ou presque, et se contente alors de parler aux fans, en faisant exploser des lieux bien connus, en enchaînant les combats et courses poursuites en moto, en faisant revenir des personnages iconiques, jouables ou non à l’époque, et ce même si certains d’entre eux ne serviront strictement à rien, et donc, seront à ranger dans la catégorie du fan service pur et dur. Dans le fond d’ailleurs, on comprend aisément la démarche de Square avec ce choix, après la fessée qu’ils se sont pris avec le précédent long métrage en images de synthèses Final Fantasy, qui n’avait de Final Fantasy que le nom. Ils jouent la sécurité pour parler aux fans. Est-ce que ça marche ? Et bien, certains adorent, d’autres pas du tout. Advent Children est en effet, par moment, un pur plaisir régressif visuel, qui fait tout exploser, que ce soit l’écran (explosions, combats, poursuites, explosions encore) ou au niveau du son, avec une bande son rock signée par le grand Uematsu Noboru, qui reprend de manière on ne peut plus énergétique certains des thèmes les plus connus du jeu vidéo.

Il est donc, d’un point de vue formel, difficile de réellement détester le métrage, qui livre durant sa seconde heure un spectacle explosif résolument hors norme, encore plus à l’époque de sa sortie. Une heure devant laquelle on sera tenté d’appuyer sur le bouton volume de notre télévision, non pas pour baisser le son, mais pour l’augmenter quitte à emmerder royalement nos voisins, tant le plaisir est bien présent. Mais tout cela ne me fait pas perdre de vue que le métrage a sans doute voulu être bien trop ambitieux, et que sa première heure, bien que parsemée de bons combats (le combat dans l’église avec Tifa) et de fan service amusant (la sonnerie de portable), est bien souvent laborieuse dans son propos et donc, dans son rythme également. La seconde heure explosive doit en quelque sorte se mériter. S’il y a bien une chose que Square prouve avec Advent Children, et en réalité chacune de leur tentative d’adapter l’univers en long métrage, c’est que ce n’est pas simple. Le premier n’avait rien à voir avec la saga, ce second métrage est bancal et ne parlera qu’aux fans, tandis que le dernier, Kingsglaive, prouve que raconter une histoire sur plusieurs médias, ce n’est pas une bonne idée (le début du jeu est brouillon, puisque l’introduction, c’est le long métrage). Malgré tout, Advent Children, malgré ses gros points noirs, reste sans doute leur essai le plus concluant, puisque basé sur son univers le plus célèbre.

Les plus

Très beau visuellement
Les musiques somptueuses
La seconde heure explosive
Retrouver l’univers, les personnages

Les moins

Un scénario bancal et brouillon
Une première partie parfois laborieuse

En bref : Final Fantasy VII Advent Children est un film pour les fans, un plaisir pour les yeux, et un film souvent explosif. Mais c’est aussi un film fragile, au scénario bancal, brouillon, et pour les non connaisseurs, incompréhensible.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Beautiful visually
♥ The soundtrack
♥ The second hour, filled with action
♥ To be again in this world, with those characters
⊗ The script is often messy
⊗ The first hour can be long
Final Fantasy VII Advent Children is a film for the fans, a pleasure for the eyes, and an explosive animated film. But it’s also a film far from perfection, with a messy script, and for those who don’t know the world of FF VII, impossible to follow.

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