Titre Original : Dexter
2007 – Etats Unis
Genre : Série TV
Durée : 12 épisodes de 50 minutes
Réalisation : Tony Goldwyn, Marcos Siega, Nick Gomez, Keith Gordon, Jeremy Podeswa, Steve Shill
Musique : Daniel Licht
Scénario : Daniel Cerone, Clyde Phillips, Melissa Rosenberg, Scott Buck, Tim Schlattmann, Lauren Gussis, Daniel Cerone, Scott Reynolds
Avec Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter, Erik King, Lauren Vélez, David Zayas, James Remar, C.S. Lee, Christina Robinson, Preston Bailey, Jaime Murray et JoBeth Williams
Synopsis : Dexter a du mal à se remettre du meurtre de son frère, cela le déstabilise et les soupçons du sergent Doakes n’arrangent rien. Ce dernier n’arrête pas de le suivre pour le prendre en flagrant délit. Et cela ne fait qu’empirer lorsque des plongeurs découvrent par accident des dizaines de cadavres, jetés par Dexter au fond de l’océan. C’est maintenant le FBI qui se charge de l’enquête. Un agent du FBI, Frank Lundy, enquête sur les cadavres du Boucher de Bay Harbor, qui est en fait le cimetière des victimes de Dexter. De plus, il a une relation amoureuse avec Debra, la sœur de Dexter. De son côté, Dexter rencontre Lila, une ancienne droguée devenue artiste avec qui il se lie d’amitié, car elle semble avoir un « passager noir », comme lui.
La saison 1 avait cartonnée, Showtime n’allait pas attendre et c’est un an après que débarque la saison 2 de Dexter. Qui dit nouvelle saison dit continuation des arcs narratifs des différents personnages, mais également une nouvelle menace principale, après le tueur Brian Moser de la saison 1. Pour autant, cette seconde saison ne se repose pas sur ses lauriers, et en réalité, elle augmente presque les enjeux puisque Dexter ne va pas traquer un tueur en série durant les 12 épisodes constituant la saison, mais faire face à deux gros dilemmes. Le premier dilemme s’appelle Lila, jeune femme que Dexter rencontre alors que sa petite amie Rita le pousse à aller à des réunions anonymes, puisqu’elle le croit drogué. Addict, oui, mais pas à la drogue en réalité, mais au meurtre. Le second ne sera pas un nouveau tueur en série, mais lui-même, puisqu’en début de saison, des plongeurs découvrent les nombreux cadavres jetés au large par Dexter, ce qui met ses agissements à la lumière du jour, et va amener à Miami le FBI pour le traquer. Dexter va donc continuer de devoir se cacher tout en redoublant de vigilance, mais aussi tout faire pour mener la police et le FBI vers de fausses pistes afin de garder sa véritable nature secrète, le tout en continuant d’avoir l’air d’être un petit ami aimant auprès de Rita. Pas une mince affaire. Et au final, cette saison 2 est la parfaite continuation de la première, autant dans ce qu’elle fait à l’identique que dans ce qu’elle prolonge assez astucieusement.
Pour ce qui est de l’identique, Dexter saison 2 profite de l’exacte équipe derrière la première, que ce soit pour l’écriture des scénarios que la mise en image des épisodes, permettant donc une cohérence narrative et visuelle bienvenue, une logique donnant réellement l’impression de suivre la même aventure, sa continuité, sans différences notables de tons, d’écriture, de visuel. Surtout que là où la saison 1 mettait en avant la jeunesse de Dexter, ces traumatismes et donc, dans le fond, la famille, autant sa famille biologique que sa famille de substitution avec Debra, cette saison 2 continue d’explorer la psyché de son héros en explorant une autre facette de la famille, le côté amoureux et donc sentimental de son héros. Ce qui paraît au départ bien compliqué quand notre héros est un tueur en série qui se dit lui-même sans émotions et incapable de comprendre les émotions humaines les plus basiques. Et pourtant, c’est en faisant ce choix que les scénaristes parviennent à faire évoluer Dexter, en le mettant aux côtés de Rita d’un côté, sa petite amie, qui ne lui servait au départ que de couverture pour ses agissements nocturnes, avec la routine sentimentale, l’aspect familial via Cody et Astor, ses enfants, mais en mettant Lila sur sa route, qui va le sponsoriser, être une oreille attentive, et lui permettre au final d’évoluer, de mieux savoir ce qu’il veut, et même, dans le fond, ce qu’il est lorsqu’il devra affronter quelques fantômes de son passé. Quant à tout le reste à côté, la série reprend les autres personnages exactement là où ils en étaient à la fin de la première saison. Debra a du mal à se remettre des révélations finales sur son défunt fiancé, Doakes doute de plus en plus de Dexter et va le suivre partout et lui mettre des bâtons dans les roues, tandis que LaGuerta est toujours aussi peu intéressante. On ne change donc pas une équipe qui gagne. C’est toujours aussi bien rodé, sans temps morts, et les nouveaux personnages de la saison permettent d’explorer de nouveaux arcs narratifs, de nouvelles perspectives pour Dexter, mais pas que.
Lila est donc un bon nouveau personnage, bien que la série nous a déjà habitué à nous méfier des nouveaux arrivants, et que sans surprises, si elle apportait beaucoup à Dexter, les apparences seraient parfois trompeuses. Dans les nouveaux arrivants, il y a l’agent du FBI Frank Lundy, joué par Keith Carradine, invité de luxe de la saison qui peut devenir un adversaire de poids face à un Dexter très rapidement dépassé par les événements. La saison a également la bonne idée de ne pas laisse trainer les quelques éléments déjà bouclés de son intrigue pour faire durer la saison. Le commissaire Matthews ne vient donc que faire coucou durant quelques épisodes, la mère de Rita disparait du récit une fois qu’elle n’a plus rien à apporter, et Mark Pellegrino jouant Paul, l’ex-mari de Rita qui avait déjà eu droit à pas mal de temps lors de la saison 1, disparait du récit après un seul épisode. Dans cette saison 2, c’est bien Dexter face à Rita et Lila, Debra face à Lundy, et les doutes grandissants de Doakes qui sont le moteur du récit, et ça permet une autre saison maitrisée, parfaitement rythmée, avec les mêmes défauts et qualités que la première saison, et surtout, plus important, une continuité logique, artistique et narrative, mais aussi thématique. Une réussite donc, encore une fois. Tout en n’ayant pas peur de la nouveauté, en se débarrassant parfois de certains personnages, et en se refusant un nouveau tueur en série que Dexter traquera, puisque le tueur traqué, ce sera Dexter lui-même. La preuve d’une série bien pensée et faite pour durer ? Et bien contre toute attente, à ce moment-là, ça en avait tout l’air.
Les plus
Le même ton
Narrativement, c’est toujours fluide et maitrisé, sans gras
Retrouver tous les personnages
Lila, personnage intéressant et manipulateur
Une saison 2 qui évite la redite
Après les thèmes de la famille, c’est l’amour ici
Dexter traqué
Les moins
Laguerta, j’ai toujours du mal
En bref : La saison 2 de Dexter évite la redite, ne balançant pas un autre tueur traqué par Dexter, mais inverse les rôles en faisant de Dexter l’homme traqué. Et après les thématiques du passé de Dexter et de sa famille, ce sont les thèmes de l’amour via Rita et Lila qui sont explorés. Une belle continuation donc.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The same tone ♥ Good pacing again ♥ To be with those characters again ♥ Lila, a new interesting and manipulative character ♥ This season doesn’t do the same as the first ♥ After the themes of family, it’s love this time ♥ Dexter is hunted |
⊗ LaGuerta, again |
This second season of Dexter avoids to be too identical. No new killer here, but the parts are reversed, Dexter being the hunted here. And after the themes of the past and family, here we have love with Rita and Lila. A nice continuation. |