CONTAMINATION (Contamination – Alien arriva sulla Terra) de Luigi Cozzi (1980)

CONTAMINATION

Titre Original : Contamination – Alien arriva sulla Terra
1980 – Italie / Allemagne
Genre : Science-Fiction
Durée : 1h35
Réalisation : Luigi Cozzi
Musique : Goblin
Scénario : Luigi Cozzi et Erich Tomek

Avec Ian McCulloch, Louise Marleau, Marino Masé, Siegfried Rauch, Gisela Hahn, Carlo de Mejo, Carlo Monni et Nat Bush

Synopsis : Un cargo accoste le port de New York. Phénomène étrange : il semble ne pas y avoir d’équipage. Quatre policiers montent à bord et font une macabre découverte. Les hommes sont entièrement déchiquetés et d’étranges œufs visqueux jonchent le sol. Voulant examiner ces objets maléfiques de plus près, trois des policiers vont exploser en effleurant leur surface. Le survivant, aidé par des agents fédéraux, décide de trouver l’origine de cette menace. Il y a urgence, la contamination est déjà mondiale.

Luigi Cozzi est un amoureux de science-fiction. Et forcément, lorsque l’on dit science-fiction, Italie, et la fin des années 70, voire le début des années 80, aucune surprise, le film doit soit surfer sur le succès de Star Wars, soit d’Alien. Luigi Cozzi, il aura eu de la chance, vu qu’il s’agît donc de sa grande passion, il aura pu faire les deux. En premier lieu, il y avait Starcrash en 1978, space opera kitch et irrésistible avec en prime, Caroline Munro, Joe Spinell, Christopher Plummer et David Hasselhoff au casting, rien que ça. Et en 1980, il part donc sur les traces d’Alien en signant ce Contamination. Fait intéressant dans sa carrière, si Luigi Cozzi avait touché au giallo comme la plupart des réalisateurs Italien des années 70, mais il avait également touché à la version Italienne de… Godzilla, version reniée intégralement par la Toho, et aura tourné pour les studios Cannon avec Hercules en 1983 puis sa suite, Les Aventures d’Hercules, en 1985. Mais revenons en 1980 et Contamination, un film qui aurait au départ dû être tout autre. Mais entre les demandes des producteurs, des choix de casting qui lui sont refusés (Cozzi voulait encore tourner avec Caroline Munro), des réécritures, le film change, doucement. Mais on ne pourra clairement pas lui reprocher une chose. Si le film est clairement conçu pour surfer sur le succès d’Alien, et qu’on peut y reconnaître des éléments, comme la présence d’œufs, des explosions thoraciques (en pagaille ici) et bien entendu, une créature, Contamination ne cherche pas, contrairement à d’autres films, à n’être qu’un copier-coller, mais bien être un film à part entière. Ici, un cargo arrive à la baie de New York, mais il ne semble y avoir aucun occupant à bord. Lors de l’exploration du cargo, des œufs étranges, qui, lorsqu’ils sont touchés, ou du moins que la température ambiante augmente, éclosent, libérant un liquide qui, dès qu’il touche un humain, provoque une réaction explosive, en mode explosion de torse.

Luigi Cozzi, surtout par contrainte au départ, va donc devoir mélanger ici la science-fiction horrifique classique, avec ses œufs venus de l’espace, sa possible extinction de l’humanité, et évidemment, une créature qui sera révélée tardivement mais dont il était fier (le film aussi, allant jusqu’à citer les créateurs de la créature dès le générique d’ouverture, ainsi que le nom de la créature, nous donnant directement un indice sur son apparence), mais en mélangeant tout ça avec une intrigue à base d’espionnage et de complot. Car les fameux œufs seraient liés à une expédition qui a eu lieu des années plus tôt sur Mars, et dont les deux fiers membres seraient revenus, pour le premier, traumatisé, et le second serait mort dans un crash d’avion quelques mois plus tôt. Rajoutons à cela une entreprise de café en Colombie qui serait derrière la production de ses œufs, un possible complot gouvernemental et voilà une formule qui du coup, s’éloigne d’Alien dans les faits tout en conservant ce qui en fait le sel. Nous pouvons y voir l’ombre de la Weyland Yutani par exemple, entre autres. Et Contamination, même si tout n’est pas parfait, oh loin de là, entre des dialogues et situations parfois peu subtiles voire peu crédibles, peu aidés il est vrai par le doublage Anglais, quelques moments un peu kitch aussi, et bien ce fut une série B plus qu’honorable. Le fait que Luigi Cozzi y croit y est déjà pour quelque chose. Il aime ce qu’il fait, il est content d’être là, de filmer ses idées, ses maquettes, ses créatures. Il doit certes jongler entre ses envies et les contraintes imposées, en budget mais aussi en scénario et au casting, mais il s’en sort plus que bien. De plus, Contamination, malgré quelques égarements, notamment dans ce qui est développement de personnages entre nos trois héros et lors de son final, se fait généreux et avec un rythme souvent soutenu, mélangeant action, horreur, science-fiction, et parvenant même à placer dans son récit quelques scènes de tension, comme cette scène dans la chambre d’hôtel où la colonel Stella (Louise Marleau) est enfermée, en présence d’un œuf.

Les défauts de Contamination sont évidents. Mais ses qualités ne doivent pas non plus être passées sous silence. En premier lieu, outre tous les éléments déjà cités (générosité, rythme, mix de genre), soulignons la qualité générale des effets spéciaux, nombreux. Les cages thoraciques explosent par dizaines dans le film, et entre les explosions en live et les cadavres trouvés par exemple dans l’ouverture du film sur le cargo, c’est du très bon boulot de la part de l’équipe des effets spéciaux. Si le développement de personnages et leurs dialogues souffrent parfois de la production compliquée du film, et du doublage, les acteurs ne s’en sortent pas si mal, entre Ian McCulloch (embauché pour surfer sur le gros succès de L’Enfer des Zombis), Louise Marleau (Cozzi voulait donc Caroline Munro) et Marino Masé en flic (que l’on reverra chez Argento dans Ténèbres en 1982). Ils s’en sortent tous bien. Face à eux, Siegfried Rauch en bad guy au look qui semble sortir d’un James Bond. Et évidemment, même si c’est loin d’être leur meilleur travail, il faut signaler également la musique signée par les Goblin, rien que ça. Mais à côté, en effet, rien n’est parfait. Les personnages ont parfois droit à quelques dialogues qui font lever un sourcil, la relation entre eux est parfois étrange ou superficielle (ah, ce héros qui gifle violemment la colonel, et du coup, après, ils s’entendent bien), et puis il y a la créature du film, énigmatique, mais qui une fois révélée à l’écran de manière frontale, accuse aujourd’hui le poids des années, non pas dans sa conception (elle reste bien faite) mais plutôt dans son design même, bien représentatif de son époque et bien trop kitch, surtout que la créature reste extrêmement statique. Ca n’en fait jamais un mauvais film, Cozzi malgré son budget réduit se fait plaisir, entre espionnage, aliens, quelques moments gore convaincants, son monstre géant, sans oublier non plus une expédition spatiale (hop, de belles miniatures), et on obtient une série B tout à fait honorable à défaut d’être renversante.

Les plus

De bons effets gore
Des influences variées
Les Goblin à la musique
Rythmé et plaisant

Les moins

Quelques malheureux dialogues
Un doublage Anglais pas fou
Le monstre final, aujourd’hui un peu kitch

En bref : Bien que surfant clairement sur Alien, Contamination n’est pas non plus un bête copier-coller, et se fait plaisant à regarder, entre son rythme bien géré et ses nombreux effets, le tout sous l’œil de Luigi Cozzi, vraiment passionné. Evidemment, il faudra passer outre des défauts évidents.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Some good gore effects
♥ Various influences
♥ The Goblin for the soundtrack
♥ Good pacing, good watch
⊗ Some bad dialogues
⊗ The English dub is terrible
⊗ The monster is a bit cheap today/td>
Even if it’s an Alien rip-off, Contamination is not a simple copy-paste, and remains a good watch, with a good pacing and lots of special effects, all that with Luigi Cozzi behind the camera. Of course, you’ll have to forgive the obvious flaws.

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