DEXTER SAISON 4 (2009)

DEXTER SAISON 4

Titre Original : Dexter
2009 – Etats Unis
Genre : Série TV
Durée : 12 épisodes de 50 minutes
Réalisation : Marcos Siega, Brian Kirk, John Dahl, Keith Gordon, Romeo Tirone, Tim Hunter, Ernest Dickerson, SSJ Clarkson et Steven Shill
Musique : Daniel Licht
Scénario : Clyde Phillips, Charles H. Eglee, Scott Buck, Melissa Rosenberg, Wendy West, Tim Schlattmann, Lauren Gussis, Scott Reynolds

Avec Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter, C.S. Lee, Desmond Harrington, Lauren Vélez, David Zayas, James Remar, John Lithgow, Courtney Ford, Christina Robinson, Preston Bailey et Keith Carradine

Synopsis : Dexter s’est marié avec Rita et ils ont eu un fils, Harrison. Dexter a et doit maintenant gérer une vie de famille en plus de son « passager noir ». Un nouveau serial killer, surnommé le « Tueur de la Trinité », se trouve sur la piste de Dexter. L’agent Frank Lundy revient de manière officieuse pour enquêter sur ce tueur.

Si la saison 3 était un poil moins bonne que les précédentes, la faute à un grand méchant peu charismatique et intéressant, ainsi que quelques égarements, il faut reconnaître malgré tout que ça continuait à se tenir. Miguel Prado était un bon nouveau personnage, l’intrigue principale continuait d’explorer la psychologie de Dexter avec ce coup-ci le simple concept de l’amitié, et même LaGuerta, le personnage que j’apprécie le moins de la série en général, s’avérait un poil plus intéressant que d’habitude, en faisant preuve d’un peu d’humanité, et en se concentrant enfin sur son travail de flic, plutôt que sa possible montée en grade. On pouvait donc s’attendre à une quatrième et inévitable saison dans la continuité de la précédente, imparfaite mais intéressante, surtout avec le fait que Dexter est à présent un homme marié, et un père de famille. Et le début de la saison joue merveilleusement bien sur ce point, allant jusqu’à parodier le fameux générique d’ouverture, mais avec un Dexter fatigué, qui n’en peut plus, naviguant sans cesse entre son travail à temps plein, son job de mari, de père, mais aussi ses pulsions de tueur en série, qui se retrouvent donc un peu en arrière-plan. C’est astucieux, ça évite la redite, c’est plein d’humour sans changer le ton noir de la série, c’est parfait. Et pourtant, pour beaucoup, dont moi, cette quatrième saison est à la fois la meilleure saison de la série, mais aussi celle qui marque sa fin. Car jamais Dexter ne se relèvera du final de cette saison. Même si, bien évidemment, c’est à la fois beaucoup plus compliqué, et beaucoup plus simple, car passé cette quatrième saison, Dexter, la série, change de showrunners, et ça se ressent énormément. Si les réalisateurs resteront, en grande partie, les mêmes par la suite, ce ne sera pas le cas des scénaristes, et ça aussi, ça se ressentira. Alors, qu’est ce qui fait de cette saison la meilleure ?

Surtout qu’en soit, cette saison 4 possède malgré tout un petit défaut, qui s’était installé dès la saison précédente, et qui persistera par la suite lors des suivantes, à savoir des petites longueurs ci et là, qui font que l’on se dit que oui, 10 épisodes au lieu de 12 auraient été parfait. Pour autant, oui, cette saison 4 est au-dessus du lot, pour plusieurs raisons, mais la principale sera le bad guy de la saison, le Trinity Killer, alias John Lithgow. Alors évidemment, Lithgow est déjà de base un très bon acteur, mais qui a en plus la chance de se retrouver avec un bad guy extrêmement bien écrit, en faisant, en quelque sorte l’ultime ennemi de Dexter. Un tueur tuant par trois (en fait 4) depuis plus de 30 ans sans jamais avoir éveillé les soupçons, père de famille croyant, aimant, parfait donc en apparence, mais hautement perturbé en réalité, et finalement, par certains points, très proche de Dexter. Sauf qu’il tue des innocents, évidemment, ce qui en fera la cible de Dexter. Mais le bon coup de la saison, en plus de l’écriture de son personnage, est de savoir renouveler l’intérêt assez souvent et de ne pas être une bête copie des précédentes, avec un tueur traqué et une confrontation finale lors de l’épisode 12. Dexter trouve très vite l’identité de Trinity, va s’en rapprocher, et si le but est bien de l’éliminer, il va pourtant trainer, passer du temps avec lui, laisser passer plusieurs opportunités juste pour apprendre de ce tueur qui parvient depuis 30 ans à gérer ses pulsions tout en ayant une vie de famille qui tient la route, sans jamais en montrer les failles. Failles qui évidemment, vont rapidement apparaître. Et là, l’intelligence du tueur explosera, faisant alors de Dexter celui qui sera traqué, qui a des choses à perdre. Un jeu constant de chat et de la souris où les rôles changent au fur et à mesure. Et bien entendu, comment parler de la saison 4 sans parler de son final, qui, sans spoiler, fut sans doute l’un des final les plus traumatisants de la télévision à l’époque, bien que son impact forcément soit diminué lors d’une nouvelle vision.

L’autre atout de cette saison, c’est évidemment qu’elle continue d’explorer la psychologie de Dexter, ce coup-ci en changeant son point de vue, étant maintenant mari mais aussi père. Et puis pour enfoncer le clou, cette saison parvient également à récupérer des éléments des saisons précédentes et, au choix, à les conclure ou les améliorer. Frank Lundy, l’agent du FBI de la saison 2, revient par exemple pour quelques épisodes. Mais c’est surtout Quinn qui sort gagnant de cette saison, lui qui n’était qu’un simple nouveau flic dans la saison 3 se voit ici plus développé, bien que son arc devienne de plus en plus logique, douter de Dexter, comme Doakes avant lui, mais en étant beaucoup moins droit. Sa relation avec Christine Hill, la journaliste, en est aussi un bel exemple, puisque son personnage paraît au départ vide, juste là pour amener une petite dose sexy à la série, avant quelques révélations qui viennent changer notre vision de son personnage, et lui apporter de la vraie profondeur, sous la normalité qu’elle laissait apparaître. Cette quatrième saison pose un masque à beaucoup de personnages qui seront face à Dexter, lui qui en porte également un en permanence. Et c’est sans doute ce qui, dans le fond, causera sa perte, le fait de se retrouver face à des individus utilisant les mêmes subterfuges que lui. En gros donc, nous avons un méchant d’anthologie, une écriture fine et bien fichue, de nouveaux personnages intéressants, Quinn qui prend aussi du grade (même si lui, ce sera une saison sur deux quasi, jamais vu une écriture aussi inégale), mais à côté, toujours LaGuerta qui redevient le même personnage qu’elle a toujours été malgré son développement dans la saison précédente, dommage. Même si cela reste à modérer, vu sa présence moins importante. Debra elle bien entendu continue d’évoluer, et le reste de la série garde ce ton entre humour et noirceur, aidé par des réalisateurs qui savent ce qu’ils font depuis le temps, puisque de toute façon, scénaristes comme réalisateurs, ils sont pour la plupart là depuis la saison 1, à l’exception de John Dahl, présent depuis la saison précédente. Pour beaucoup, Dexter est mort après cette saison. Je n’irais pas jusque-là, mais une chose est sûre, c’est moins glorieux, ça s’étire plus que de raison, ça ne veut jamais se terminer.

Les plus

Dexter, homme marié et père de famille
Le Trinity Killer
Des nouveaux personnages intéressants
Quinn, enfin développé
Des moments mémorables
Très belle tension
Le final

Les moins

Toujours LaGuerta…/strong>

En bref : Pour beaucoup, Dexter est mort après cette saison 4. On comprend pourquoi, vu son final noir et surprenant, sa tension bien gérée… En bref, la saison 4 a placé la barre très haut avec un tueur d’anthologie, et qu’importe qui serait passé derrière, la déception aurait forcément été là.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Dexter, married and father
♥ The Trinity killer
♥ Quinn, finally with a development
♥ New interesting characters
♥ Memorable moments
♥ Good tension
♥ The finale
⊗ LaGuerta, as always…
Dexter died after this fourth season. We understand why, with its dark and surprising finale, the good tension… Season 4 definitely raised the bar high, too high, with its fantastic killer, and it doesn’t matter what comes next, it could only have been disappointing.

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