Titre Original : Baaghi 4
2025 – Inde
Genre : Action romantique
Durée : 2h37
Réalisation : Harsha
Musique : Shrey Anjania
Scénario : Rajat Arora
Avec Tiger Shroff, Sanjay Dutt, Harnaaz Sandhy, Sonam Bajwa, Shreyas Talpade, Pawan Shankar, Upenda Limaye, Saurabh Sachdeva et Sudesh Lehri
Synopsis : Après un coma, Ronnie a du mal à faire la différence entre réalité et fantasme, alors qu’il cherche la femme de sa vie, Alisha, que seul lui semble connaître. Mais en réalité, tout ceci n’est qu’une grande machination et sa copine a été kidnappée.
La saga Baaghi n’a jamais eu bonne réputation, et ce dès son premier opus. Par contre, dans la sphère nanar, son troisième opus lui est réputé, et ce n’est pas pour rien que c’est le seul opus que j’avais vu. Affreusement mauvais, niais, stupide, mais justement, tellement stupide et de mauvais goût qu’il en devenait hallucinant. 2025 aura donc vu l’arrivée d’un Baaghi 4. Et vu sa moyenne imdb tout aussi basse que celle du 3, je me suis laissé tenter, espérant donc un contenu tout aussi gratiné que le troisième opus. Dans le fond, ce fut le cas, Baaghi 4 était un film tellement stupide qu’il n’a que rarement de sens, qu’il est souvent de mauvais goût, qu’il abuse constamment du ralenti, a recours à de l’ultra violence, et qu’il pousse tous les curseurs déjà présents dans la saga à fond. Souci, il pousse aussi les curseurs faisant passer le métrage de nanar à navet. Et c’est tout de suite un peu plus problématique, surtout quand ça dure 2h37. Pourtant oui je voulais y croire moi, avec ce bon vieux Tiger Shroff toujours là pour jouer Ronnie, les surhommes au torse luisant qui sait chanter, danser, bastonner, tuer, démembrer. Dans les grandes lignes, l’histoire est simple, simpliste même, et donc propice à tous les débordements, avec copine enlevée, machination, complot, vengeance, et méchants adeptes de flingues, de flutes (oui) et de tigres en CGI. Dommage que pour voir le spectacle tant attendu, et ce malgré très tôt une scène WTF à base de combat de rue contre une secte masquée et d’allumage de cigarette avec câble électrique (une hallucination, malheureusement), il faille attendre quasi 1h30. Avant cela, la désolation, l’ennui le plus total, une romance niaise où tout le monde dit à Ronnie que sa copine n’existe pas, qu’il est malade, hallucine.
Avec Tiger Shroff donc, qui a fait des progrès pour jouer la comédie, sauf lorsqu’il s’agît de jouer le doute et l’amour. Une première partie donc pénible, qui encapsule tout ce qui peut irriter dans le cinéma Indien, avec ses couleurs pétantes, sa niaiserie assumée et volontaire, ses romances improbables et surtout difficilement crédibles, sans oublier ses acteurs qui prennent la pose pour un oui et pour un non (pour un peut-être aussi d’ailleurs), sans oublier son lot de chansons et de danses, pour la plupart loin d’être mémorables, à l’exception de peut-être une danse arrivant assez tardivement et se servant enfin des accessoires pour créer du mouvement dans l’intégralité du cadre. Sa première très longue partie semble tellement longue que l’on en vient à passer son temps à sourire non pas du film, non pas avec le film, mais de cet avertissement que le cinéma Indien ne peut s’empêcher de mettre à l’écran dès qu’un personnage boit de l’alcool ou fume une cigarette. C’est dire à quel point on s’ennuie devant le spectacle, long et pas intéressant, de mauvais goût, surtout qu’en réalité, tout est plié d’avance, on se doute bien que Tiger est un tigre, qu’il va péter des dents, qu’il n’a pas halluciné sa copine, et que quelque chose se trame. Mais le film lui a l’air persuadé de sa proposition et étire le tout, longuement, très longuement. Quand finalement le pot aux roses est révélé après une bonne heure, l’heure n’est pas encore à la vengeance, puisqu’il faudra alors présenter les méchants, et donc changer de point de vue pour retourner en arrière et bien nous faire comprendre les minces enjeux. Le premier souci, une fois que l’on a toutes les cartes en main, c’est qu’on se rend très vite compte qu’en plus d’être longuet et de ne pas tenir ses promesses nanar, Baaghi 4 est un film qui n’a aucun sens. « Pourquoi » est la question que l’on se posera le plus souvent devant le film, avec « Comment ».
Pourquoi Ronnie a halluciné, preuve à l’appui, sa première scène d’action dans la rue s’il se fait vraiment attaquer une heure plus tard par des figurants portant les mêmes déguisements ? Pourquoi un plan si compliqué juste pour que le méchant kidnappe Alisha et ne l’épouse, un an après ? Pourquoi juste ne pas tuer Ronnie d’entrée de jeu et hop, on n’en parle plus ? Car oui, le plan, il est en vrai archi élaboré, et demande la collaboration de quasi tout le monde, de la police, de la famille… Bref, ça n’a jamais de sens. On me dira que l’on ne part pas dans Baaghi 4 pour réfléchir, oui, mais le film pousse tellement tout assez loin qu’on se pose malgré tout la question. Le seul élément un brin salvateur viendra tardivement, et ce sera l’ultra violence du film. Ronnie, dans sa quête de vengeance, transperce, démembre, décapite, toujours au rythme de la musique du film, c’est de mauvais goût, les CGI sont parfois dégueulasses, mais ça va tellement loin dans le délire habituel du surhomme Indien que ça en devient marrant. Mais 2h37 pour ça, c’est quand même beaucoup, et ça me conforte dans l’idée qu’il ne faut pas que je place mes yeux sur les deux premiers opus.

Les plus
Parfois rigolo
Parfois si violent et over the top que ça peut devenir fun
Les moins
La première heure, romance niaise insupportable
Des chansons envahissantes et pas très bonnes
Un film qui n’a que très rarement de sens
2h37, et on sauvera 30 minutes pour son côté nanar
En bref : Baaghi 4, c’est tout aussi con que le 3, violent, over the top, mais c’est malheureusement aussi bien trop long et ça tarde à se réveiller.
| A FEW WORDS IN ENGLISH | |
| THE GOOD | THE BAD |
| ♥ Sometimes funny ♥ So violent and over the top it can be fun |
⊗ The first hour, corny and bad ⊗ Too many songs, and not that good ⊗ It doesn’t make any sense ⊗ 157 minutes, and only 30 minutes to save |
| Baaghi 4, it’s a dumb as Baaghi 3, violent, over the top, but also far too long and taking a while to wake up. | |




















