CODE MOMENTUM (Momentum) de Stephen S. Campanelli (2015)

CODE MOMENTUM

Titre Original : Momentum
2015 – Etats Unis / Afrique du Sud
Genre : Action
Durée : 1h36
Réalisation : Stephen S. Campanelli
Musique : Laurent Eyquem
Scénario : Adam Marcus et Debra Sullivan

Avec Olga Kurylenko, James Purefoy, Morgan Freeman, Lee-Anne Summers, Colin Moss, Hlomla Dandala, Brendan Sean Murray, Shelley Nicole, Greg Kriek, Richard Lothian et Karl Thaning

Synopsis : Alex Farraday, l’une des meilleures braqueuses du monde, sort de sa retraite pour effectuer un dernier casse et s’emparer de précieux diamants. Lorsque son visage est accidentellement révélé pendant l’opération, elle est contrainte de fuir la ville. Elle devient la cible de la CIA et d’une organisation criminelle internationale, prête à tout pour la faire disparaître. Il ne s’agit pas que de diamants, mais Alex l’ignore encore. Alors qu’ils doivent la neutraliser par tous les moyens, les adversaires d’Alex réalisent rapidement qu’elle est la proie la plus dangereuse qu’ils n’aient jamais traquée…

Avant d’être un peu moqué pour avoir réalisé le DTV Grand Isle avec Nicolas Cage, que j’avais pourtant trouvé tout à fait potable, Stephen S. Campanelli était un caméraman ultra réputé à Hollywood, et surtout fidèle collaborateur de Clint Eastwood sur quasiment tous ces films depuis Les Pleins Pouvoirs en 1997, et ce jusqu’à Juré N°2 en 2024. De là à dire qu’Eastwood ne peut plus se passer de lui, il n’y a quasiment qu’un pas en réalité. En 2015, il avait l’opportunité de passer réalisateur pour la première fois avec Momentum, renommé Code Momentum pour sa sortie en France, une sortie qui zappa la case cinéma. Et pour se faire, petit budget, film d’action, tournage en Afrique du Sud pour une coproduction locale, et un casting qu’il connait, puisqu’il avait travaillé sur Seven Psychopaths avec Olga Kurylenko, qui récupère le rôle principal ici, et que Morgan Freeman, qu’il a donc filmé pour Eastwood, accepte d’apparaître le temps de quelques scènes pour l’aider à ses débuts. Bon, la participation de Freeman reste plutôt anecdotique, un peu comme ces guests invitées dans quelques films pour finalement ne débiter que quelques lignes dans leur coin, au téléphone (même si là, apparemment, c’est Freeman qui se serait proposé pour filer un coup de main, sympa). Mais qu’importe, puisque Momentum, que j’ai découvert récemment, et bien, c’était une bonne surprise. Assurément pas un grand film, avec un scénario prétexte tenant sur un post-it, mais un film conscient de ce qu’il est et qui du coup n’essaye pas de nous la faire à l’envers. Il doit être une course poursuite entre de méchants mercenaires traquant Olga Kurylenko, et il nous livre une course poursuite ultra rythmée de 1h36 où l’action, une fois qu’elle débute, ne s’arrête quasiment pas. Et en ce sens, le métrage fait plus qu’honorablement le boulot, se rêvant sans doute comme le début d’une franchise (ce que la scène finale laisse penser), et en étant un film dans la mouvance de ce qui se faisait en 2015 niveau action.

Un casse qui tourne mal en ouverture, une braqueuse à visage découvert, des mercenaires qui débarquent non pas pour voler des diamants mais une clé usb qui faisait aussi parti du deal, et voilà donc Olga traquée par des mercenaires pendant 1h30, à la solde d’un sénateur pas très gentil. Mercenaires menés par un James Purefoy en roue libre et qui livre une prestation oh combien réjouissante. D’ailleurs, avant même de parler du point fort du film, à savoir l’action et son rythme, il faut bien parler du casting. Jusque là souvent reléguée en second rôle en ce qui concerne le cinéma d’action (Oblivion, Max Payne, Hitman, Quantum of Solace), Olga Kurylenko devient pour la première fois la causeuse de gueule de premier plan d’un film, et autant le dire que si dans les faits, on ne se souviendra pas d’elle ou du film pour la qualité d’écriture de son personnage, pour sa profondeur ou que sais-je encore, elle est par contre totalement crédible dans l’action, en nana venant péter des dents, faire des high kick, courant dans tous les sens, le tout souvent avec le sourire, les cheveux au vent, et si possible en sous-vêtements le temps d’une scène ou deux pour le facteur sexy. Mission accomplie donc. Et face à elle donc, il y a James Purefoy (la série Rome, John Carter, ou encore pour les hommes de goûts, le premier Resident Evil de ce cher Paul W.S. Anderson), pas le plus bad-ass des acteurs en ce qui concerne l’action physique, mais une répartie jouissive en termes de dialogues, avec son calme légendaire, son flegme, son ironie mordante, et comme dirait Olga, son affreuse cravate. Ici, on a du flegme, on aime s’entendre parler, on aime torturer et tuer, et on n’a même pas peur de s’en prendre à des enfants s’il le faut.

Un méchant comme on les aime donc. Et puis donc, il y a la marchandise que le film est censé délivrer dès le départ, l’action donc. Et à ce niveau, on ne va pas se mentir, si évidemment on a vu mieux ailleurs, que ce soit dans les poursuites en voitures ou bien dans les affrontements à mains nues ou autres fusillades, Momentum le fait avec une telle générosité de tous les instants qu’on finit par suivre et en réclamer encore plus, et même à oublier les maigres enjeux du métrage en cours de route. Car après 1h30 à fuir des hôtels, puis des parkings en voiture, à sauver la veuve et l’orphelin en pétant des dents, des nez, à déboiter des mercenaires de manière violente, ou même à se faire torturer, on oublie tous les enjeux et pourquoi nos mercenaires sont après notre jolie brune. Et c’est au final assez bien rodé pour qu’on ne lui en tienne même pas rigueur. On ne voit pas le temps passer devant Momentum et on passe un bon moment, alternant entre le prochain passage violent et bad-ass et le nouveau dialogue savoureux entre Olga et James. Et arrivé au bout de l’aventure, on en redemanderait presque, on demanderait presque une suite, qu’importe que le scénario à base de conspiration et de gouvernement corrompu soit totalement cliché et fasse sourire (le scénario est signé, en partie, par Adam Marcus, réalisateur de Jason va en Enfer et scénariste de Texas Chainsaw 3D, un amateur de subtilité qui explique tout), que Morgan Freeman soit si peu exploité (alors que Freeman en grand méchant, je demande à voir), moi je veux revoir Olga Kurylenko péter des mâchoires dans un film bien rodé et pas un simple petit DTV (comme pas mal de récents films de sa carrière). Car la vie est faite de petits plaisirs.

Les plus

C’est souvent fun
Ultra rythmé
Olga Kurylenko casse des dents
James Purefoy en méchant qui en fait des tonnes

Les moins

Un scénario post-it vite oublié
Oui, Morgan Freeman fait de la figuration

En bref : Momentum, ou Code Momentum, ce n’est pas du grand cinéma. Mais on s’en fou, car sur seulement 1h36, ça déménage, et ça démarre quasi cash, avec des combats, fusillades, courses poursuites, des méchants jouissifs, et bien entendu Olga Kurylenko sexy et crédible en tueuse.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ It’s fun
♥ The pacing is crazy
♥ Olga Kurylenko kicking ass
♥ James Purefoy as the bad-guy is amazing
⊗ The script is thin
⊗ Yes, Morgan Freeman is here just a few minutes
Momentum is not great cinema. But who cares, it’s only 96 minutes, there’s action all the time, with fights, pursuits, gun fights, bad guys, and of course, Olga Kurylenko, sexy and actually good as the lead.

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