Titre Original : Star Trek Beyond
2016 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 2h02
Réalisation : Justin Lin
Musique : Michael Giacchino
Scénario : Simon Pegg et Doug Jung
Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban, Zoe Saldana, Simon Pegg, John Cho, Anton Yelchin, Idris Elba, Sofia Boutella, Joe Taslim et Lydia Wilson
Synopsis : Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l’espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.
Bon, Star Trek est devenu ce qu’il est, au bout d’un moment, il faut bien que les fans, que ce soit de la série originale, des films originaux, ou des nombreuses séries dérivées s’y fassent. JJ Abrams a fait ce qu’il ne fallait sans doute pas faire, à savoir reprendre l’univers, y ajouter des CGI et des séquences pour impressionner le public dans tous les coins, et placer ci et là de nombreux hommages à la saga originale. On n’y échappait pas dans le premier reboot, on n’y échappait pas dans sa suite qui pompait énormément Star Trek 2 La Colère de Khan. On pouvait s’attendre au pire pour ce troisième film, voir une nouvelle fois l’univers s’éloigner. Surtout que pour le coup, Leonard Nimoy (RIP) ne peut forcément pas revenir, et que le cordon est donc intégralement coupé. L’équipage de l’Enterprise peut vivre ses propres aventures, ce qui dans le fond, n’est pas plus mal. Aller de l’avant sans se rattacher à son passé. Se trouver une nouvelle identité donc, et faciliter l’acceptation vers le changement de la licence. D’ailleurs, de drastiques changements s’opèrent pour ce troisième opus, notamment derrière la caméra. JJ Abrams ne rempile pas, trop occupé à aller pourrir une autre saga culte du monde de la science fiction, ce qui a le mérite de nous annoncer que oui, il y aura moins de lense flares. Il était temps. Bon, pas sûr que l’on n’y gagne au change, puisque c’est Justin Lin, s’offrant du coup une pause dans sa grande saga qu’est Fast and Furious, qui récupère ce troisième film, Star Trek Beyond, Sans Limites en France. Niveau scénario, ça se bouscule un peu aussi, puisque ce coup-ci, Simon Pegg et Doug Jung s’en occupent. Et si le scénario est loin d’être parfait, devant après tout être dans la continuité des deux précédents, il faut souligner malgré tout qu’il y a un grand élément qui fait finalement bien plaisir. Un élément pouvant paraître anecdotique, mais qui pour moi, participe grandement à l’ambiance Star Trek. À savoir, le travail d’équipe.
Car ici, on envoie l’équipage dans une partie inexplorée de la galaxie pour venir en aide à un peuple, et à peine le temps de dire ouf, voilà que l’Enterprise est attaqué, réduit en cendre, s’écrase sur une planète inconnue et que tout l’équipage a dû fuir en urgence et est donc séparé. Ce qui permet enfin au métrage de donner un temps de présence aux différents membres, et non pas de mettre Kirk et Spock en avant, et de donner 2 ou 3 phrases aux autres au détour de quelques scènes. Kirk se retrouve donc avec Chekov (le défunt Anton Yelchin, RIP), Spock se retrouve avec le docteur McCoy (Karl Urban), Uhura se retrouve avec Sulu, et Scotty se retrouve avec un nouveau personnage, Jaylah, jouée par Sofia Boutella. Cela permet, dans une certaine mesure, à chaque personnage d’avoir son temps à l’écran, de s’exprimer, d’avoir sa scène importante, de briller en quelque sorte. Et non pas juste de faire un petit élément hors champ dans la salle du réacteur ou de remplacer le Capitaine lorsque celui-ci quitte le vaisseau, comme c’était le cas dans les opus précédents. Un excellent point pour cette suite. Malheureusement, le reste ne suit pas toujours encore une fois, mais c’est un pas en avant dans la bonne direction. Car oui, à côté de cette idée toute bête mais pas mauvaise, qu’est ce que ce treizième opus de Star Trek propose ? Un méchant très méchant (Idris Elba) qui veut détruire la fédération juste car c’est un soldat et la paix, ça ne lui convient pas (un peu maigre non ?), des CGI dans tous les sens encore une fois et ça il faudra qu’on en parle, et, Justin Lin oblige, la présence d’une moto et du coup, d’une rapide poursuite motorisée qui fait sourire jaune en pensant au passé du réalisateur. Mais bon, allez, pourquoi pas. La formule tente en tout cas de s’affiner, sans doute grâce au changement de scénaristes, mais conserve les tares des précédents, avec ses méchants un peu ratés dans le texte. On échappe au moins aux plans totalement débiles, même si le fond de tout ça reste d’une simplicité extrême.
Et donc, je m’étais promis d’en parler, mais il y a les CGI. Et là, c’est plus mitigé. Non pas qu’ils soient mauvais, certaines scènes dans l’espace sont même réussies, quelques scènes d’action franchement sympathiques surtout qu’encore une fois, l’équipage étant rapidement séparé, tout le monde s’y met, même Chekov devra courir, sauter, se servir d’un pistolet laser quelconque. Mais il y a comme un fossé entre les CGI mettant en avant des technologies inexistantes, et donc, dans le domaine de la science fiction pure, qui en mettent plein les yeux, et les CGI mettant en avant des éléments plus réalistes. Certes, c’est furtif, mais le film contient un travelling avant avec la fameuse moto avançant vers la base de l’ennemi à toute vitesse, et mon dieu, que c’est moche et pas réaliste, surtout à cause de la physique désastreuse. Et le fait que l’on a là une moto tout ce qu’il y a de plus classique sur une planète aux règles physiques identiques à ce que l’on connaît en vrai, l’effet raté saute aux yeux et dérange. Ce qui prouve encore une fois que les CGI sont utiles pour créer ce qui n’a jamais existé, mais ne remplaceront jamais ce qui peut être fait en vrai. Donc, du bon, du beaucoup moins bon, un équipage qui a enfin un temps de présence à l’écran et quelque chose à faire. Dans le fond, juste avec cet élément, Star Trek Beyond parvient à faire mieux que Into Darkness, le précédent film, bien que pour une raison inconnue, celui-ci soit assez apprécié des fans. Ce n’est pas encore ça, on ne peut même pas dire que ce soit franchement bon, même si ça reste plutôt divertissant, mais ça reste oui sympathique, un pas en avant malgré de gros défauts et un méchant simpliste, et ça freine totalement sur le fan service, à l’exception d’un court moment lors du final qui finalement, fonctionne car cet élément n’est pas noyé sous une avalanche de fan service.

Les plus
Enfin du temps de présence pour tout le casting
Un meilleur esprit d’équipe
En soit, un divertissement rythmé et généreux
Les moins
Encore beaucoup de CGI, partout
Un méchant aux motivations ratées
La scène avec la moto qui fait sourire
Mais toujours un blockbuster sans l’âme de Star Trek
En bref : Changement de réalisateur, mais la formule n’évolue pas vraiment, Star Trek reste maintenant un blockbuster assez lambda, même si le scénario tente par moment de retrouver l’esprit d’équipe original.
| A FEW WORDS IN ENGLISH | |
| THE GOOD | THE BAD |
| ♥ Finally some time for everyone in the cast ♥ Finally, more team work ♥ It’s a well paced and generous blockbuster |
⊗ Still CGI, everywhere ⊗ The bad guy and his motivations ⊗ The scene with the bike made me smile ⊗ Still a blockbuster without the soul of Star Trek |
| New director, but still the same formula, Star Trek is now a classic blockbuster, even if the script tries to incorporate the team spirit of the originals. | |




















