AMITYVILLE (The Amityville Horror) de Andrew Douglas (2005)

AMITYVILLE

2005 – Etats Unis
Titre original : The Amityville Horror 
Genre : Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Andrew Douglas 
Musique : Steve Jablonsky 
Scénario : Scott Kosar d’après l’histoire de Sandor Stern 
Avec Ryan Reynolds, Melissa George, Jesse James, Jimmy Bennett et Chloe Grace Moretz

Synopsis : Basé sur une histoire vraie, l’histoire d’Amityville relate l’installation de George et Kathy Lutz ainsi que de leurs enfants dans une maison hantée. Le père Delaney, inquiet des antécédents de la maison (le massacre d’une famille) tente un exorcisme. Mais l’esprit qui hante ces lieux est plus fort.

Après la relecture de Massacre à la tronçonneuse en 2003, c’est au tour de Amityville d’avoir son remake, plus de 20 ans après l’original. Le même scénariste et les mêmes producteurs, et l’aventure peut commencer. Mais là où Massacre à la tronçonneuse était un remake passable d’un chef d’œuvre n’ayant pas prit une ride, Amityville est un remake d’un film misant aussi tout sur son ambiance, mais ayant prit un coup de vieux. Pas pour rien que pour pas mal de fans, le meilleure de la franchise n’est pas le premier, mais le second opus. Le dépoussiérage de cette histoire peut donc s’avérer ici utile, malgré des éléments qui viennent vraiment faire tâche, et qui, malgré le fait que le pitch de départ est le même et veut nous faire croire que tout cela se passe dans les années 70, ne parviennent jamais à camoufler que Amityville version 2005 est un produit des années 2000. Explications. Une famille s’installe dans une maison où un meurtre a eu lieu un an plus tôt. Mais d’entrée de jeu, deux choses retiennent l’attention par rapport à l’original : la différence de musique (ici, encore composée par celui de Massacre à la tronçonneuse 2003, et collaborateur à l’époque de Michael Bay, à savoir Steve Jablonsky), qui ne possède pas la puissance de l’original, et la différence de rythme.

Là où le film original misait tout sur l’ambiance, et prenait son temps (sans doute bien trop) pour installer son histoire et les phénomènes paranormaux, ici, tout va rapidement. Le film gagne en rythme, et de ce côté, ce n’est pas plus mal, l’original étant par moment un poil trop long. La durée du film en prend donc aussi un sacré coup, presque 2 heures pour l’original, et environ 1h25 ici; beaucoup moins sans le générique d’ouverture et de fermeture. Mais encore une fois, la durée réduite du film joue en sa faveur, on ne s’ennuie jamais, et on suit l’intrigue (que l’on connaît forcément déjà) avec intérêt, avec d’un côté, un certain manque de surprises, le film étant un remake, et de l’autre, des ajouts discutables dans l’ère du temps. Alors, avant de cracher dans la soupe, visuellement, le film est plutôt correctement emballé, certains plans sont très beaux, et le tout est assez convaincant pour que l’on suivre la courte intrigue. Par moment, le métrage, surtout son scénario, s’éloigne de l’original, et parfois, ça passe, comme ce petit détail dans le prologue, trahissant l’histoire vraie inspirant le film, mais ajoutant sans doute un petit côté plus réaliste. Et à d’autres moments, les ajouts ne sont là que pour surfer sur les succès du moment, sur le contexte de l’époque de la production, et donc, tombent un peu à l’eau. On pense évidemment aux apparitions, beaucoup plus fréquentes malgré la durée déjà épurée, et certains tics visuels, comme cette petite fille aux longs cheveux qui sortirait tout droit de Ring et compagnie. Il faut dynamiser et varier tout ça pour plaire au public actuel, et cela ira jusqu’au personnage de l’adolescente qui prend de la drogue, forcément.

Des maladresses, oui il y en a, des tas. mais l’équipe semble malgré tout croire au film, tout comme les acteurs, même si à titre personnel, Ryan Reynolds et ses muscles n’étaient peut-être pas la meilleure idée de casting pour le personnage principal. Il n’est pas mauvais, mais ne semble jamais totalement convenir. Pareil pour l’ambiance, plutôt sympathique d’ailleurs, mais qui alterne un peu trop souvent l’effet putassier à coup d’apparitions furtives avec un son alors mixé beaucoup trop fort pour nous faire décoller de notre siège, et à d’autres moments, des effets un peu plus subtils, et du coup, forcément, plus marquants sur la durée. Ces scènes sont d’ailleurs assez différentes du film original, ce qui est également un bon point pour ce remake, qui semble malgré tout diviser. Bien plus d’ailleurs que Massacre à la Tronçonneuse, mais finalement beaucoup moins que les remakes à venir produit par Michael Bay, à savoir donc Vendredi 13 et Les Griffes de la Nuit.

Les plus
Une relecture moderne intéressante
Un bon rythme
Bonne mise en scène
Les moins
Quelques maladresses
Le syndrome Ring avec une fille aux cheveux longs

En bref : Rythmé, prenant, parfois flippant, l’équipe s’est investie pour nous fournir une relecture pleine de tension et agréable à regarder.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading