Titre Original : 天使特警
1991 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h40
Réalisation : Hua Shan
Scénario : Johnny Lee
Avec Moon Lee, Wilson Lam, Hugo Ng, Lung Fong, Shing Fui-On, Johnny Wang, Stephen Chan, Lam Chung et Lam Chi-Tai
Synopsis : Une unité spéciale de la police traque un gang s’occupant de trafic d’armes…
Angel Force, ahlala ! Il suffit de voir ce titre, de jeter un œil au casting, et de lire l’unique ligne du synopsis pour avoir déjà l’impression d’avoir vu le film, qui ne cherche aucunement à innover ou à se différencier de tous les autres films du genre sortant à la même époque. Est-ce que ça en fait un mauvais film ? Selon votre affinité avec le genre, non, même s’il faut bien avouer qu’on est très loin des meilleurs Girls with Guns produits par Hong Kong, mais ceci dit, également loin des pires. Dernier film réalisé par Hua Shan, après des années 80 relativement vides (son heure de gloire fut dans la seconde moitié des années 70), le métrage se veut être comme d’habitude un polar urbain mâtiné d’arts martiaux. On a donc des trafiquants d’armes très méchants joués par des têtes bien connues du genre, des flics tenaces qui dégainent très rapidement leurs armes et qui distribuent les coups de pieds par paquet de 12, et pour se faire, là aussi, des têtes bien connues du genre. De là à dire que le film fait dans la facilité, ou pire, veut uniquement surfer sur les tendances du moment, même si en 1991 elles étaient déjà sur le déclin, il n’y a qu’un pas, que l’on peut aisément franchir. Du côté des flics donc, forcément, Moon Lee, investie comme toujours, balançant des classiques « Yes Sir » au poste entre deux scènes d’action, accompagnée de son collègue Wilson Lam, qui la retrouvera d’ailleurs l’année suivante dans le très bon Kickboxer’s Tears.
Du côté des méchants, des têtes bien connues comme je le disais, avec Lung Fong (Kickboxer’s Tears, An Eye for an Eye, Angel’s Project) et surtout Shing Gui-On, inoubliable dans The Killer de John Woo, mais surtout une tête bien connue des rôles de bag guy dans un nombre incalculable de métrages. Niveau intrigue, c’est du vu et revu, ça ne cherche pas à innover, ni à surprendre véritablement, on est là dans le film qui connait la formule et va l’appliquer le plus simplement du monde. Pour palier à tout ça, il va jouer sur un élément tout simple : sa générosité. Heureusement d’ailleurs, car en soit, le métrage de Hua Shan n’aurait sinon pas grand-chose pour lui. Son montage semble parfois hésitant si bien que les enchainements entre les plans semblent manquer un peu de peps. La mise en scène est fonctionnelle mais ne tentera jamais rien, se contentant de filmer ce qu’il se passe à l’écran et c’est tout. Même son titre international est une belle preuve de fainéantise, puisqu’Angel Force, on l’oubliera vite, ou pire, on le confondra avec tous les autres métrages portant le nom Angel et ayant Moon Lee au casting, et dieu sait qu’ils sont très nombreux.
Mais oui, Angel Force est généreux. On n’échappe pas aux discussions au poste de police, aux diners entre collègues, tout ça dans la première partie, mais dés que le film se décide à passer la seconde, on n’est clairement pas face à du grand cinéma ou le meilleur représentant du genre, mais on ne se moque pas de nous. Divers combats, une course poursuite en moto lors de la fatale délocalisation à l’étranger lors de la seconde partie du métrage, une partie de cache-cache finissant dans un échange martial dans un bâtiment délabré qui tente de jouer (plutôt proprement) sur le suspense… Angel Force nous donnera également de multiples fusillades dans la jungle ou comme d’habitude, les figurants vont y passer par paquet de 30, et la végétation fera moins la maligne également. C’est généreux, explosif, et par moment, violent de manière assez surprenante, comme lorsque Moon Lee exécutera froidement un homme d’une balle dans la tête alors qu’elle le tenait en joue, ou que sans prévenir, on assiste à une tentative de viol, tentative stoppée bien entendu par l’Ange du titre, Moon Lee donc. Avant que finalement, la jeune femme ne connaisse qu’un sort encore plus violent quelques moments plus tard. Et du coup, à défaut de révolutionner quoi que ce soit, Angel Force demeure un divertissement correct, bourrin et explosif, blindé de facilités, et bancal à plus d’un titre, mais qui donne à l’amateur pile ce qu’il voulait. On ne va donc pas faire la fine bouche lorsque l’on est le public visé, surtout que même si cela sent un peu la production fauchée, le peu d’argent disponible, il est à l’écran, que ça explose, que ça flingue, que ça se bastonne, que c’est par moment hyper violent avec des exécutions sommaires et radicales, et que Moon Lee avec les cheveux courts a la classe.
Les plus
Hyper généreux en action
Rythme plutôt soutenu
Moon Lee
Par moment bien violent
Les moins
Un petit Girls with Guns fauché
Scénario comme souvent prétexte et simpliste
En bref : Angel Force ne marquera pas les esprits, mais parlera aux amateurs du genre, tant il se fait généreux et explosif par moment, tout en mettant en avant un casting bien connu.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Very generous in action scenes ♥ A fast pace film ♥ Moon Lee ♥ Sometimes, very violent and it’s surprising |
⊗ A little Girls with Guns flick with not much money ⊗ The script is often simple and just here to bring action |
Angel Force is forgotten, for a reason. It’s not a great movie, it looks like many others, but still, for the fans, it’s generous and filled with many action scenes, with a well known cast. And of course, Moon Lee is here! |
Moon Lee, Hong-Kong, Angel Force, ok… mais qu’est-ce qu’il fout là Eric Judor ? 🙂
Comme dirait ce grand Eric : je ne pas comprendre de quoi vous vouloir dire !
A Force d’enchaîner les Moon Lee avec le mot Angel dans le titre, moi je relâche l’attention, et toi tu en as marre haha