VICTOR CROWLEY de Adam Green (2017)

VICTOR CROWLEY

Titre Original : Victor Crowley
2017 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h23
Réalisation : Adam Green
Musique : Jason Akers et Sam Ewing
Scénario : Adam Green

Avec Parry Shen, Kane Hodder, Laura Ortiez, Dave Sheridan, Krystal Joy Brown, Felissa Rose, Chase Williamson et Brian Quinn

Synopsis : Il y a dix ans, Victor Crowley a sauvagement assassiné quarante-neuf personnes dans les bayou de la Louisiane. Mais alors qu’Andrew, l’un des deux survivants du dernier massacre de Victor Crowley, est soupçonné par certains d’avoir lui-même commis les meurtres, Andrew retourne dans les marécages avec d’autre personnes a bord d’un avion, mais une fois sur place Victor Crowley revient à la vie et recommence son odieux massacre.

Adam Green avait surpris son monde avec Hatchet. C’était en 2007. Mais il faut dire que faire débarquer un film aussi gore et stupide à l’heure où le slasher avait laissé place depuis 1996 au Néo-Slasher (avec notamment Scream, Souviens-Toi L’été Dernier et Halloween H20), cela faisait du bien. Ce n’était pas parfait, le budget était risible, mais c’était ultra gore, ultra stupide, ça rendait hommage au genre, Kane Hodder y jouait un nouveau boogeyman après avoir joué Jason Voorhees durant 4 opus de la fameuse saga Vendredi 13, et on y trouvait des caméos de Robert Englund et Tony Todd. Était-il utile de changer cet essai en saga ? Absolument pas, mais dés 2010, Adam Green remit le couvert avec un Hatchet 2 peu inspiré. Car si la surprise permettait de pardonner le gros ventre mou du premier film, le second opus gardait exactement la même structure narrative. Et du coup les mêmes défauts, tout en ayant une mise en scène bien moins inspirée. Et ce n’était pas le fait de donner un plus grand rôle à Tony Todd ou de mettre Danielle Harris dans le rôle principal qui allait sauver le métrage. Non, ce n’était pas bon, et pourtant, en 2013, Hatchet 3 débarque, mais Adam Green cède le siège de réalisateur, se contentant de réaliser et produire. Un film qui n’ajoutait rien de plus, mais était au moins un peu plus rythmé, et offrait des petits rôles à Zach Galligan (Gremlins, Waxwork) et Sid Haig (The Devil’s Rejects). On croyait la saga sous forme de trilogie bouclée, sauf que Adam Green tourna un quatrième opus en secret, le révélant de manière toujours surprenante au public début 2018. Oui, un Hatchet 4, nommé Victor Crowley. Toujours avec du gore à l’ancienne, des caméos, un ventre mou, Kane Hodder en tueur, et même un rôle pour Felissa Rose (Sleepaway Massacre). Mais ce coup-ci, le budget explose (7 millions de dollars environ, contre moins d’un million pour le second par exemple).

Est-ce que Victor Crowley a une ambition ? Renouvelle-t-il la saga ? Est-ce que son budget beaucoup plus élevé lui permet plus de choses ? Assurément, non à tous les niveaux. Victor Crowley reprend la même formule que les trois précédents, sans la changer, et c’est tout. Toujours du plan boobs totalement gratuit (et un plan pénis totalement gratuit), toujours Parry Shen au casting mais avec un rôle plus important ce coup-ci (le rôle principal même), toujours des seconds rôles stupides qui se retrouvent dans les marais maudits pendant que notre tueur ne pense qu’à les décimer de manière sanglante. Et si Victor Crowley parvient à divertir, notamment grâce à son humour extrêmement débile (voir lourd parfois), notamment en critiquant le milieu des médias, de la télé réalité ou du show bizz en général, et grâce à ses morts toujours bien gore et grotesques, il faut avouer malgré tout que ce quatrième opus n’ajoute rien de plus, et se fait même au final plutôt faible. Pas du niveau de Hatchet 2, l’ennui ne venant pas plomber la vision, mais tout de même. Car à l’exception de la première partie se déroulant à la ville, et de la scène d’ouverture totalement WTF, on a clairement l’impression de voir un film que l’on a déjà vu. Surtout qu’avec un budget de 7 millions, Adam Green aurait pu se laisser aller à de nouvelles idées, de nouvelles folies. Ou tout simplement augmenter le nombre de personnages pour faire plaisir à l’amateur de gore avec pleins de meurtres. Or, la moitié du métrage se transforme alors en huis clos dans un avion qui vient de s’écraser.

Et quand on nous annonce l’opus le plus violent et gore de la saga, on peut encore lever un sourcil, car même si l’ensemble est clairement sanglant, cela reste dans la moyenne de la saga, ni plus, ni moins. C’est en cela que ce quatrième opus est étrange en tout cas. Il a toutes les cartes en main, son tueur est parfaitement établit, les fans connaissent bien la recette, le budget est bien plus confortable que d’habitude, mais pourtant, il se contente de nous ressortir une nouvelle fois la formule à l’identique, jusqu’à la présentation après la scène d’ouverture de la légende du tueur. Puis sa première partie, pleine d’humour débile mais finalement servant à nous présenter les personnages pendant un peu trop longtemps. On reconnaîtra d’ailleurs Chase Williamson (John Dies at the End, Siren) dans un petit rôle. Quelques caméos sont encore de la partie, le gore est présent, le sexe aussi, mais ce quatrième opus ne bouleverse pas les codes de la saga. Il semble en fait s’amuser à faire toujours la même chose, à l’image de l’increvable saga Vendredi 13 qui nous aura sorti durant toutes les années 80 le même film à chaque fois, juste avec plus de meurtres graphiques à chaque nouvel opus. Ce qui lassait déjà quelque peu dans les années 80 lasse encore aujourd’hui.

Les plus

De nouveaux meurtres gore
Des moments qui amusent
Les caméos

Les moins

Encore et toujours la même chose
Des promesses non tenues (plus violent, plus de budget)

En bref : Un quatrième opus ressemblant comme deux gouttes d’eau aux précédents. Toujours des meurtres, de la nudité gratuite, des personnages cons, mais aucune évolution.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ New gory murders
♥ Some parts are fun
♥ Some surprises in the cast
⊗ Still the same thing, again
⊗ The promises are not here (it’s not more violent, more budget for nothing)
Victor Crowley is the fourth film, and it looks exactly like the three first ones. Always murders, gratuitous nudity, dumb characters, but nothing new.

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