DESTINATION FINALE (Final Destination) de James Wong (2000)

DESTINATION FINALE

Titre Original : Final Destination
2000 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h38
Réalisation : James Wong
Musique : Adam Hamilton et Shirley Walker
Scénario : James Wong, Glen Morgan et Jeffrey Reddick

Avec Devon Sawa, Ali Larter, Kerr Smith, Kristen Cloke, Daniel Roebuck, Seann William Scott et Tony Todd

Synopsis : Alex, un adolescent américain de 17 ans, part en voyage à Paris avec sa classe. Depuis l’aéroport jusque dans l’avion, il a un mauvais pressentiment. Peu de temps après le décollage de l’appareil, l’avion vole en éclats avec tous ses occupants. Alex se réveille alors et comprend qu’il vient d’avoir une vision prémonitoire. Quand tous les évènements s’enchaînent exactement comme dans son rêve, il décide d’alerter l’équipage et tente d’inciter les occupants à quitter l’appareil mais il est expulsé de l’avion avec ses cinq amis et son professeur. L’affolement est d’emblée mais personne n’a pris en considération le signe d’Alex jusqu’à ce que vingt minutes après que l’avion a quitté la piste, il se désintègre dans le ciel et entraîne dans l’explosion la mort de ses passagers et du reste de la classe d’Alex.

Que c’est loin l’époque du premier Destination Finale, lorsque le métrage n’était pas prévu comme une saga bien trop de longue de cinq films. Bientôt six films. L’époque où l’on découvrait donc un concept tout beau tout neuf. Avec un casting tout de même assez tendance pour l’époque mais la présence en caméo de Tony Todd malgré tout. Tendance car Devon Sawa avait fait peu de temps avant la comédie sanglante La Main qui Tue (un petit plaisir coupable) et que Seann William Scott sortait tout juste d’American Pie. C’était également l’époque où le nom de James Wong était associé à X-Files, et non pas à Dragonball Evolution. Oui, c’était en 2000, nous étions jeunes et impressionnables. Destination Finale aujourd’hui, tout le monde connaît le concept, qui n’aura pas changé d’un iota entre le premier et le dernier film. À savoir un personnage vivant une catastrophe avant qu’elle ne se produise, réussissant à sauver sa peau ainsi qu’à quelques autres personnages, ce qui met en rogne la mort, qui va alors tuer de manière souvent bien sanglante les rescapés. Simple mais efficace. Il faut savoir d’ailleurs qu’au départ, le concept avait été imaginé pour un épisode d’X-Files, qui fut abandonné. Morale de l’histoire, ne jamais désespérer, de petit épisode au sein d’une série à succès, James Wong aura signé le premier opus d’une saga à succès, en plus de revenir pour signer le troisième épisode. Bref, Destination Finale au départ, c’est un concept qui a de la gueule. Un peu comme faire un slasher, mais où le tueur serait la mort elle-même, invisible, et vraiment déterminée à avoir son quota de macchabés. Un concept génial, malheureusement parfois un peu trop prit au sérieux (bon par la suite, ce ne sera plus assez prit au sérieux, comme quoi on ne fait jamais dans la modération à Hollywood).

Toutes les bases sont donc là, à commencer par l’accident initial vu par le personnage principal en vision. Ici donc, un crash d’avion partant pour Paris (forcément hein, toujours chez nous !). Et si ce premier opus, très recommandable, pose les bases, plutôt solides, il faut avouer que pour sa mise en bouche, surtout si on le compare au second opus, l’accident initial n’est pas excellent. Oui, c’est juste un avion, qui explose en plein vol, et voilà. L’accident le plus court de la saga d’ailleurs. Pas le meilleur, pas le plus ingénieux ou traumatisant (sauf si on a déjà peur de l’avion à la base), mais loin d’être le pire (la palme revenant au quatrième opus). Par contre, il s’agît bien du plus court. L’introduction met en tout cas dans le bain même si les créateurs restent un peu timides avec leur concept, et nous présentent les différents personnages, des jeunes assez banals, mais aux réactions la plupart du temps assez crédibles pour rendre l’ensemble divertissement et pas prise de tête, mais surtout sans nous faire crier vers l’écran (pas comme les slashers aux personnages bien stupides justement). Alors bien évidemment, on n’échappe absolument pas à tous les clichés du genre : le héros seul contre tous, la fille d’à côté, le beau gosse, l’énervé, la victime… ironiquement joué par Seann William Scott. Mais l’ensemble passe comme une lettre à la poste, et finalement, le jeu de cache-cache avec la mort peut commencer. Et c’est là que Destination Finale trouve tout son intérêt, dans l’aspect recherché (et improbable certes) de ces diverses mises à mort. Car si on ne le savait pas encore aux débuts de la saga, mais par principe même, le film veut que tout le casting y passe. De manière souvent sanglante, et souvent par effet de dominos.

Un effet dominos d’ailleurs souvent improbable et qui rend les morts en elles-mêmes plutôt originales et difficiles à deviner lorsque l’on découvre le métrage. Et c’est encore ça que je trouve un peu dommage, c’est que le délire des morts va tellement loin que je regrette que le film se prenne autant au sérieux, alors que les épisodes 2 et 3 iront encore plus loin pour un résultat bien fun (bon après il y a les 4 et 5 mais bon). Cela ne retire rien aux qualités du film, puisque Destination Finale est divertissant au possible, plutôt proprement écrit, proprement filmé, certaines scènes sont plutôt spectaculaires. Tous les éléments sont là, et ça a marché, puisque le film fut un carton surprise au box office. Il faut dire qu’en 2000, la vague du néo slasher (après celle du slasher des années 80) s’essoufflait, avec les suites de Scream et toutes les autres copies (Urban Legend, Ripper, Mortelle Saint Valentin, Cherry Falls et j’en passe), et le film est arrivé au bon moment pour nous apporter un nouveau concept hautement sympathique. On pourrait presque même dire que le film est, d’un certain côté, ambitieux.

Les plus

Le concept du film
Un film d’horreur bien réalisé
Les mises à mort travaillées

Les moins

Parfois un peu trop sérieux
Ça pourrait souvent aller un peu plus loin

En bref : Destination Finale brille par son concept même, bien trouvé et qui a le don d’apporter un peu de nouveauté dans le genre. La saga est en place, et ne va jamais dévier de son cap, pour le meilleur (le 2) et le pire (le 4). Un premier opus sympathique.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The concept itself
♥ A well made horror film
♥ The deaths are interesting
⊗ It takes itself too seriously
⊗ A bit too shy about its concept
Final Destination has a great concept, it can brings fun ideas to the genre. The franchise can starts, and will never deviate from its idea, for best (the second film) or worst (the fourth). This first one is interesting.

2 réflexions sur « DESTINATION FINALE (Final Destination) de James Wong (2000) »

  1. Oh voilà la review ! Comme tu le sais j’ai découvert cette saga récemment, avec grand plaisir. La scène d’intro est courte en effet, mais… quand comme moi tu ne sais pas du tout à quoi t’attendre, c’est vraiment bien fichu, surprenant. Un film sympa ! Je préfère la suite. Il faudrait que j’essaie de continuer la série un de ces quatre.

    1. Oui, vu qu’on en parlait il y a peu. Review écrite en 2018 quand même, 7 ans pour la poster… Et justement, je me demande si je ne vais pas me refaire les suites pour écrire dessus, et être à jour pour le nouveau qui sort bientôt, histoire d’avoir la mémoire fraiche et de déceler les possibles clins d’oeil subtils (ou pas subtils). Mais oui vrai que c’est surprenant quand tu ne connais rien, je l’avais découvert à sa sortie dvd à l’époque (j’ai toujours le dvd d’ailleurs), sans rien savoir, et j’avais beaucoup aimé du coup. Là c’est l’avis avec du recul, sans l’effet de surprise, et évidemment, avec les suites, notamment le 2 qui fait fort, ben, le verdict est positif mais un poil moins quand même.

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