Titre Original : ブラックプリンセス2 炎の標的 – Burakku Purinsesu 2: Honoo no Hyouteki
1991 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h30
Réalisation : Tanaka Hideo
Musique : –
Scénario : Hashimoto Izo
Avec Miyazaki Masumi, Fuji Takashi, Ihara Tsuyoshi, Ueda Koichi, Takenaka Naoto, Hirota Leona, Aoyama Chiharu et Hayasaka Maiko
Synopsis : Un tueur sadique égorge des femmes et les laisse à la vue de tous, pendue en position christique, pour être trouvé par la police. Notre inspectrice Okamura Megumi n’a pas dit son dernier mot.
Le premier Black Princess en 1990 était un polar tout ce qu’il y avait de plus classique dans le genre, mais était de plutôt belle tenue pour du V-Cinéma, bénéficiant de pas mal d’action, de scènes de tensions qui fonctionnaient malgré une certaine répétitivité, et d’un casting qui faisait plaisir avec Miyazaki Masumi dans le rôle-titre et Takenaka Naoto en Bad Guy. Mars 1991, la suite sort dans les vidéo clubs Japonais, Black Princess 2 Flame Target. Tanaka Hideo rempile à la mise en scène, un certain Hashimoto Izo s’occupe du scénario (on lui doit les scénarios de The Guys from Paradise de Miike, de Evil Dead Trap 2, et d’un petit film d’animation méconnu nommé Akira…), Miyazaki Masumi rempile dans le rôle principal de l’inspectrice dure à cuire (la saga Be-Bop High School, Strange Circus de Sono Sion), pas mal de femmes rejoignent le casting vu que le tueur ici aime s’en prendre aux jeunes femmes, et le tueur prendra les traits de Ihara Tsuyoshi (une carrière vaste allant de 13 Assassins à Gamera, de Lettres d’Iwo Jima à Rétribution, en passant par un paquet de séries et du V-Cinéma donc). Et Black Princess 2, dans certains domaines, atomise le premier film. Mais dans d’autres, il se plante. S’il possède d’indéniables qualités, et surtout qu’il possède bien plus d’images marquantes comparé au premier film, il est triste de constater que bien que restant fort sympathique, l’expérience globale ne parvient pas à se hisser au niveau du premier film, plus classique, moins marquant, mais mieux rodé pour une expérience cohérente et allant à l’essentiel.
Car la première grosse différence que l’on remarque, c’est que Black Princess 2 veut mettre en avant la psychologie de ses personnages, et en particulier notre héroïne, flic encore plus solitaire, vivant maintenant seule sur un bateau, avec son labrador à qui elle donne de la bière (oui, véridique). Et tout cela aura pour conséquence d’amener mi-parcours un rythme étrange, bancal, limite trop posé. Alors que le film commence fort et se termine en apothéose. On pourra aussi dire que s’il y a un effort certain pour livrer un grand méchant qui sort des sentiers battus, le voir faire la grimace et surjouer au clair de lune en retirant la chemise pour montrer ses muscles soyeux avant d’égorger sa prochaine victime, on a aussi du mal à le prendre totalement au sérieux, et c’est dommage. C’est dommage oui car le métrage a de sacrés atouts dans sa poche. Autant devant que derrière la caméra. Tanaka Hideo par exemple semble beaucoup plus inspiré à la mise en scène, ou a eu beaucoup plus de liberté, tant il livre quelques plans d’ambiance qui ont clairement de la gueule, magnifiquement éclairés, de nuit. Mais pas que, puisque dans l’action aussi, il semble totalement se lâcher, mais ça on y reviendra. Devant la caméra, Miyazaki Masumi connait maintenant bien son rôle et Ihara Tsuyoshi en fait souvent des tonnes dans son rôle, parfois de manière convaincante, parfois beaucoup moins. Mais il donne un côté over the top à son personnage qui le différencie alors des films bien plus sérieux qui sortaient à cette époque. Le début commence très fort, à coups de meurtres, et avec notre flic qui n’hésite pas à débarquer dans des bureaux, avec une mitrailleuse, sur sa moto, pour s’occuper des méchants.
Et si le premier face à face entre notre inspectrice et le tueur sera un moment assez bien tendu, en public en plus, et dont la finalité renvoie aux très nombreuses scènes où Megumi se retrouvait dans le premier film avec une arme contre la tempe, le film se calme par la suite, et va alors surtout alterner moments inspirés et moments plus anodins qui vont venir ralentir le rythme général du métrage et donner cette impression relativement mitigée de l’ensemble. Ce qui est dommage, puisque dans sa dernière demi-heure, le film se réveille totalement et décide alors d’envoyer Megumi et son ami flic Yuya à l’assaut d’un manoir, littéralement contre une armée, et ça fusille dans tous les sens, ça balance des grenades, ça explose, les corps tombent par dizaine. Et si l’on verra bien un ou deux figurants se jeter bêtement sous les balles, la générosité de l’ensemble l’emporte clairement face au spectacle débridé qui se pose devant nos yeux, où même une mine pourra se lancer telle une grenade vers les ennemis. Et ce avant un duel renvoyant à l’imagerie des duels de cowboy entre les personnages ne vienne clore le film, de manière prévisible certes, mais explosive, tendue, et bien fichue. Du bon V-Cinéma, encore une fois, bien que bancal.
Les plus
Plus maitrisé visuellement que le premier
Un tueur sadique
Action survoltée
Les moins
Un rythme bancal, la faute à un ventre mou
Un tueur qui parfois en fait trop
En bref : Le réalisateur affine sa technique sur Black Princess 2, et double l’action, en quantité et qualité. Dommage que le rythme du film bancal vienne affaiblir le film.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Visually, it’s better than the first film ♥ A sadistic killer ♥ The action is crazy |
⊗ Some pacing issues ⊗ The killer sometimes does too much |
The director is more creative on Black Princess 2, he doubles the action, in quantity and quality. Too bad the pacing is not perfect, especially in the middle. |