THE CHILD’S EYE (童眼) des frères Pang (2010)

THE CHILD’S EYE

Titre original : 童眼
2010 – Hong Kong
Genre : Fantastique
Durée : 1h37
Réalisation : Oxide et Danny Pang
Musique : Origin Kampanee
Scénario : Oxide, Thomas et Danny Pang

Avec Rainie Yang, Elanne Kwong, Lam Ka-Tung, Jo Koo, Shawn Yue, Ciwi Lam et Rex Ho

Synopsis : À Bangkok, six jeunes gens en vacances se retrouvent bloqués à l’aéroport en raison d’une émeute. Un chauffeur les emmène à l’Hôtel de Chung Tai, dirigé par Chuen, où Rainie voit un fantôme féminin et Ling voit une main planant essayer de l’attraper. Pendant le dîner, les trois hommes disparaissent. Rainie conduit les filles à l’aide de Man-Man et de son chien qui voit les esprits pour retrouver leurs conjoints. Dans les passages souterrains de l’hôtel, elles rencontrent un fantôme et un étrange monstre ayant la forme d’un enfant à tête de chien.

Les frères Pang, il y a bien longtemps que l’on n’attend plus rien d’eux. Après de bons débuts à la fin des années 90 et au début des années 2000, notamment avec les deux premiers opus de The Eye, ils ont immédiatement montrés leurs limites en 2005 avec le troisième opus intitulé The Eye 10. Un film ridicule où ils semblaient eux-mêmes se moquer des spectateurs. La suite de la carrière sera peu glorieuse, et c’est dans l’indifférence totale que The Child’s Eye débarqua en 2010. En France il fut possible de le voir en festival, pour les plus courageux, puisque les avis étaient plus que négatifs aux égards du métrage. Se lacer dans la vision du métrage, c’est l’assurance de voir un mauvais film, et de continuer à voir le déclin de deux frères réalisateurs qui pourtant nous avaient intéressés il y a dix ans. Pourtant, après la vision du film en question, on peut dire que The Child’s Eye n’est pas du même niveau que le gros ratage The Eye 10. Il est un cran au-dessus. Mais pas un bon film pour autant. Comme toujours, les frères Pang aiment délocaliser, et cette fois-ci, l’intrigue se déroule à Bangkok, où trois couples se retrouvent bloqués dans un hôtel miteux, la faute à des émeutes ravageuses au cœur de la ville. Immédiatement, on se rend compte de plusieurs choses. Le film a été tourné en 3D native, et le résultat n’a rien de franchement exceptionnel. Les frères Pang abusent (comme c’est souvent le cas avec la 3D) d’éléments qui viennent vers la caméra, et ce dés le début lors d’une scène d’émeute.

Le reste du métrage ne semble pas vouloir tirer parti de la 3D, les décors étant souvent très sombres, ce qui réduit d’emblée la profondeur de champ. Procédé donc inutile. Passé cet élément commercial, le film affiche un rendu assez banal, sans âme. La mise en scène n’a rien d’extraordinaire, la photographie est parfois assez hésitante, les réalisateurs abusent de certains filtres (notamment verts) assez moches finalement à l’écran. Le mot convenant le mieux est que le métrage manque d’âme. Mais encore, la réalisation ne s’en sort pas trop mal comparé à certains éléments. Si les acteurs font ce qu’ils peuvent pour la plupart avec leurs personnages de jeunes adultes en vacances, l’histoire ne va pas les développer plus que ça. Ce qui nous amène donc aux deux éléments qui font mal dans le métrage : le scénario, et la peur qu’est censé susciter un film de fantômes. Le scénario se fait très classique et ne révèlera finalement peu de surprises au connaisseur du genre. Pire, lorsque quelques surprises se glissent dans le récit, celles ci viennent totalement décrédibiliser l’histoire, et anéantir tout sentiment de peur.

Car The Child’s Eye va, comme son nom l’indique, nous parler d’un enfant, mais celui-ci ne sera pas comme les autres, puisqu’il aura une tête de chien. Plutôt mal fait et faisant plus rire qu’autre chose, ses apparitions sont ratées malgré toutes les tentatives des réalisateurs pour dynamiser ça. Même le vrai fantôme du métrage ne sera pas véritablement crédible, et la technique employée par les personnages pour les voir également, puisqu’ils utilisent tout simplement un chien qui aboi en présence des fantômes… Le ridicule n’est jamais loin, et plusieurs fois, le métrage franchit cette barrière, devenant ainsi pénible à suivre car dénué d’intérêt au niveau de la peur ou des rebondissements. Quelques rares scènes fonctionnent tout de même, du moins lors des premières apparitions, plus classiques et mystérieuses, et utilisant la simple technique du jump scare. Mais plus le métrage avance, plus il perd toute crédibilité, jusqu’à son final d’une simplicité extrême, si extrême qu’on se dit que les trois scénaristes ne savaient juste pas comment achever leur histoire. Un mauvais film de plus à l’actif des frères Pang.

Les plus

Moins mauvais que The Eye 3
Quelques moments classiques qui marchent

Les moins

Sans âme
Un monstre et un fantôme ridicules
Prévisible
Final raté

En bref : Parfois ridicule, très prévisible et avec un final raté, The Child’s Eye n’a que peu de choses pour lui.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *