Titre original : Jing Cha Gu Shi 2013 – 警察故事2013
2013 – Chine
Genre : Policier
Durée : 1h50
Réalisation : Ding Sheng
Musique : Lao Zai
Scénario : Ding Sheng
Avec Jackie Chan, Liu Ye, Jing Tian, Yu Rongguang, Zhang Lanxin et Wang Zhifei
Synopsis : Le détective Zhong Wen se rend au bar Wu à la recherche de sa fille, Miao Miao, qui est à présent la petite amie du propriétaire due la boite de nuit, Wu Jiang. Alors que la discussion ne se passe pas bien entre les deux, la situation dégénére dans la boite de nuit et Zhong est assommé. Quand il reprend connaissance, il est attaché à une chaise, retenu prisonnier par Wu. Les autres clients du bar, ainsi que sa propre fille, son retenus également en otages…
On pourra le dire, ce nouvel opus de la saga Police Story, n’ayant rien à voir avec les autres (mais bon, c’était déjà le cas plus ou moins de New Police Story en 2004), aura plutôt divisé le public lors de sa sortie sur le continent asiatique. Pourtant, ce nouveau cru n’est pas aussi catastrophique que certains veulent le faire croire. Oh combien imparfait sur pas mal de points, oui, mais loin d’être déshonorant. À la mise en scène mais également au scénario, on trouve d’ailleurs Ding Sheng, qui avait pu bosser avec Jackie Chan quelques années plus tôt sur le très sympathique Little Big Soldier. À la mise en scène, il livre un travail tout à fait honorable, même si certains de ses choix sont plutôt discutables, mais j’y reviendrais. Au niveau du scénario, ce sera un peu la même chose au final. Bref, commençons par le commencement. Premier point, le film est dénué d’humour. Pas un seul dialogue ou une seule situation faisant rire, ramenant ainsi ce Police Story 2013 dans la lignée de Crime Story, New Police Story et Shinjuku Incident. Le ton se veut sombre, parfois tragique (mais là, ça ne fonctionne pas toujours). Mais premier point qui change beaucoup, ce nouvel opus est un huit clos. Les scènes se déroulant en extérieur sont en réalité des flashbacks.
Ainsi, le film se déroule principalement à l’intérieur de la boite de nuit, pour nous montrer une prise d’otage, en voulant faire monter la tension, et surtout faire évoluer l’histoire. Les flashbacks, qui sont en général les scènes d’action qui peuvent être vus dans les bandes annonces, sont extrêmement courts. De là vient le premier défaut du métrage. Ding Sheng pouvait livrer un produit tendu et réellement différent avec ce huit clos, ramenant à des films comme Die Hard, mais il en sort régulièrement avec les flashbacks pour nous livrer de l’action. Hors, ces scènes sont en général extrêmement courtes. Prenantes certes, mais bien trop courtes mais compléter l’histoire comme il se doit, et se montrer totalement jouissive. Le choix de mise en scène de Ding Sheng, entièrement en caméra portée, rend plutôt bien, et bonne surprise, ne rend pas l’action illisible, loin de là. L’ensemble se suit très bien, et malgré par moment un certain manque d’ampleur (sans doute car la caméra est souvent très proche des personnages), ça fonctionne. Ce style de mise en scène se montrera plus concluant pour la seule vraie scène d’action se déroulant dans la boite de nuit : un combat dans une cage, plutôt bien foutu, et aux ralentis venant augmenter l’impact des différents coups.
Malheureusement, ces quelques défauts se retrouvent également dans le scénario. En se voulant malin en construisant son intrigue à rebours et à l’aide de flashbacks, le film maintient en haleine, et pourtant, arrivé au dénouement final, on ne pourra s’empêcher de penser « tout ça pour ça ? ». La faute sans doute à un final assez prévisible et trop gentil pour l’ambiance générale que le réalisateur tentait d’intégrer à son métrage. Ces petits défauts, qui ne gâchent pas vraiment la vision du métrage, se faisant divertissant et jamais ennuyeux sur toute la durée, rendent pourtant le résultat par moment étrange et surtout, déséquilibré. Et Jackie Chan dans tout ça ? Le bonhomme nous livre une très bonne prestation, assez proche de celles qu’il pouvait livrer dans Shinjuku Incident quelques années plus tôt. Investis, autant dans les scènes psychologiques que dans les scènes d’action, nombreuses mais très courtes, il s’en sort très bien, rendant crédible son personnage. Il n’en fallait pas plus. Très différent des autres de la saga par bien des aspects, autant visuels, scénaristiques que par ses choix de lieux ou de psychologie, Police Story 2013 est un bon petit film policier. Pas inoubliable, mais très sympathique pour le fan de Jackie.
Les plus
Très sympathique
Bien rythmé
Des choix intéressants
Jackie convaincant
Les moins
Tous les choix ne fonctionnent pas
L’action, très courte
Le final qui déçoit
En bref : Sombre, sans humour, le Police Story 2013 surprend par certains aspects en se voulant être un huis clos psychologique. Tout ne fonctionne pas, mais on passe un bon moment.
Un huit clos ? Au vu de ta critique, why not ! Un petit peu déçu quand même mais bon, il faut jamais critiquer sans avoir vu ! Donc j’attends une éventuelle sortie en France … enfin … faut espérer. lol.
C’est toujours un plaisir de revoir Jackie Chan.
Le deux premiers Police Story existent en BR depuis peu !
Et oui un huit clos! (et oui je réponds au taquet, étant debout pour aller au ciné avec un pote à 13h). Il aurait peut-être juste pas du s’appeler « Police Story » en fait. Pour une sortie en France… c’est beau de rêver, mais je pense pas que ce soit pour 2014 lol.
Oui, mais apparemment, les masters des BR sont pas terrible, donc limite, je garde mes DVD, ça le fait mieux. Bon après si je trouve pas cher….