PANDORUM de Christian Alvart (2009)

PANDORUM

Titre original : Pandorum
2009 – Angleterre / Allemagne
Genre : Science Fiction
Durée : 1h48
Réalisation : Christian Alvart
Musique : Michi Britsch
Scénario : Travis Milloy

Avec Dennis Quaid, Ben Foster, Cam Gigandet, Antje Traue, Cung Le, Eddie Rouse et Norman Reedus

Synopsis : Le lieutenant Payton et le caporal Bower, deux membres d’un vaisseau spatial appelé Elysium, se réveillent après un long voyage en hyper-sommeil. Mais ils ne se souviennent ni de leur identité, ni de leur mission. Ils découvrent rapidement des survivants cachés dans leur vaisseau spatial, poursuivis par d’étranges créatures cannibales. Ils se souviennent rapidement qu’ils font partie d’un vaisseau de 60 000 personnes destiné à créer une colonie sur une autre planète habitable : Tanis.

Pandorum, c’est un peu un retour en arrière, un retour à la science fiction sombre, crade, en huit clos, comme à la bonne époque du début des années 80 et de tous ses ersatz d’Alien, comme par exemple La Galaxie de la Terreur produit par Corman. Oui, Pandorum, ce n’est pas de la science fiction clean comme on en fait souvent aujourd’hui, et rien que pour ça, le métrage vaut le coup d’œil. Et aussi étonnant cela puisse paraître, le métrage est produit par Paul Anderson, qui avait autrefois réalisé le bon Event Horizon, et qui aujourd’hui n’est focalisé que sur sa saga Resident Evil, et donc, filmer sa femme, en 3D. Pandorum est donc un film de science fiction sombre, claustrophique, qui joue sur la peur du noir, sur les éléments hostiles qui s’y cachent, et sur une histoire tenant en deux lignes (plus ou moins car quelques surprises arrivent lors du final). Le vaisseau Elysium se rend sur Tanis avec les derniers humains à son bord pour recréer l’humanité. Lorsque le film débute, Bower se réveille, sortant de son hyper-sommeil. Il y découvre un vaisseau vide, sans courant, sans personne. Son lieutenant sort également de son sommeil, et ils se retrouvent seuls, à devoir explorer le vaisseau pour comprendre ce qu’il s’est passé et réactiver le réacteur. Une base simple, déjà vue, mais qui en l’état, fonctionne.

Car Pandorum est mis en boite sérieusement, par un réalisateur qui y croit et veut faire son film comme on en faisait à l’époque : des méchants très méchants, une mise en scène appliquée et nerveuse, quelques courses poursuites et combats, beaucoup d’obscurité. Oui, dit comme ça, on pense à Alien, mais également The Descent pour le côté claustrophobe avec ses couloirs et tunnels étroits, mais également un peu de Event Horizon justement. Premier bon point, le métrage possède une direction artistique sérieuse et soignée. Que l’on soit dans des petits conduits, dans de longs couloirs, des dortoirs, un réacteur nucléaire ou des salles de commandes, on croit à ce que l’on voit, et l’ambiance se pose immédiatement, dés le début. Commençant doucement en vouloir jouer sur la peur et son ambiance, le métrage, sans être pour autant flippant, parvient à distiller une certaine angoisse au fur et à mesure que le personnage de Bower évolue, seul, puis finit par rencontrer d’autres personnages et par comprendre un peu que certains individus peuplant le vaisseau sont plutôt hostiles. Hostiles dans le genre je saute partout, j’aime le piercing façon Hellraiser et je vais t’étriper au détour du premier couloir sombre.

Le film change alors pour se transformer en métrage plus musclé, avec quelques courses poursuites, combats et mise à morts sanglantes bienvenus. Alors oui, l’ensemble du métrage, de son point de départ, à sa construction en passant par les différents éléments qui s’ajoutent au fur et à mesure, reste de nature très classique, mais l’ensemble étant fait plutôt sérieusement, on lui pardonnera son manque de surprises ainsi que son côté petit budget qui se ressent au détour de plusieurs scènes qui vont préférer jouer la suggestion. L’on ressent également une certaine envie d’éviter les CGI pour faire appel à de vrais effets spéciaux sur le plateau, et cela fait extrêmement plaisir à l’heure actuelle. Quand en plus, on a droit à un casting parfois inégal mais sympa, constitué de Dennis Quaid, bien qu’un peu oublié aujourd’hui, de Ben Foster (300, 30 Jours de Nuit, X-Men 3), la magnifique Antje Traue (Man of Steel), Cung Le (The Grandmaster, Tekken) ou encore Cam Gigandet (Trespass, Twilight, Newport Beach…) qui a tendance à surjouer un peu, que demander de plus ? Oui, Pandorum pour ma part m’a séduit pour ces choix, qui n’inventent rien et font preuve d’un véritable amour pour le genre.

Les plus

Rondement mené
Fait avec sérieux
Une série B solide…

Les moins

…mais qui n’invente rien
Quelques petits défauts
 

En bref : Film de SF sombre comme on en faisait tant autrefois, Pandorum n’est pas exempt de défauts mais remplit son contrat de série B.

2 réflexions sur « PANDORUM de Christian Alvart (2009) »

  1. Exactement ! Un bon petit film. Malheureusement, je ne me rappelle plus de grand chose mais j’avais passé un très bon moment.
    Il me semble qu’il y a une sorte révélation à la fin.
    Allez hop, rajouté dans ma liste de film à revoir. Merci ! :p

    1. Il faudra te le refaire. Oui, la fin il y a une révélation assez inattendue, surtout dans le genre SF, et du coup ça fait bien plaisir. J’avais mis un bout de temps à me motiver à le regarder celui-là, à tort vu qu’il est très sympa.

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