LE CONTRAT (Raw Deal) de John Irvin (1986)

LE CONTRAT

Titre original : Raw Deal
1986 – Etats Unis
Genre : Policier
Durée : 1h46
Réalisation : John Irvin
Musique : Chris Boardman
Scénario : Gary DeVore et Norman Wexler

Avec Arnold Schwarzenegger, Kathryn Harrold, Sam Wanamaker, Paul Shenar, Robert Davi, Ed Lauter et Darren McGavin

Synopsis : Mark Kaminsky, ex-agent du FBI limogé pour brutalité, est désormais le shérif d’une petite ville de Caroline du Nord. Alors qu’il s’ennuie fermement dans cette petite vie sans incidents, il est contacté par son ancien chef, dont le fils a été abattu par des maffieux, pour reprendre du service. Kaminsky accepte dans l’espoir de ré-intégrer le FBI. Sa mission consiste à s’infiltrer dans le gang de maffieux pour le démanteler de l’intérieur et en exécuter tous ses membres dont le puissant Patrovina. La vendetta va s’accomplir dans un bain de sang…

Le Contrat, c’est un film un peu spécial pour Schwarzenegger, au sein de sa carrière et dans le rôle qu’il tient. L’acteur n’accepta de faire le film qu’à condition que le contrat qui le liait au producteur, Dino De Laurentiis, qui le lança avec Conan le Barbare, soit annulé. Un film qui ne tenait probablement pas à cœur à la star donc. Mais ce n’est pas tout, puisque là où ces précédentes productions jouaient sur son physique pour le faire tuer tout le monde et lui donner un rôle imposant (Commando l’année précédente, Terminator, Conan), Le Contrat lui fait l’opposé, en voulant être un polar sérieux, à base d’agent infiltré, de deal, de faux semblants. Schwarzenegger n’est donc pas l’homme invincible que l’on connaît, mais un agent infiltré qui doit passer inaperçu… ce qui est plutôt difficile vu son gabarit avouons le. Mais si le film veut se la jouer polar sérieux sur presque toute la durée, en retardant l’action que tout spectateur d’un film avec l’acteur attend, il fait un 180 degrés lors de son final en tentant de nous faire le même coup que Commando : il les tuera tous, tout seul bien entendu ! Rien que pour son côté différent pour la star, son genre, mais également son final un peu en décalage mais bien fun, Le Contrat mérite le coup d’œil, surtout qu’en fin de compte, le métrage n’est pas honteux, bien que son résultat au box office soit jugé décevant par ses producteurs (pourtant, le film doubla sa mise, ils sont bien gourmands !).

Le Contrat, c’est l’histoire classique du flic infiltré qui n’a plus grand-chose à perdre, celui qui va parvenir à démanteler tout le réseau qu’il infiltre, quitte à flinguer une bonne partie du casting lui-même et à se faire draguer par de méchantes demoiselles. Classique dans le fond comme dans la forme, le film surprend beaucoup plus si on le prend comme un énième actionner bourrin de l’acteur, puisque ce n’est absolument pas le cas. À quelques coups de poings près, Le Contrat se fait très calme, préférant développer ses différents personnages, sans surprises certes, mais de manière sobre et plutôt efficace. Le tout se veut très premier degré, et il faut reconnaître que l’humour se fait absent du métrage la plupart du temps, il ne faut donc pas s’attendre à un max de punchline, puisqu’il n’y en aura pas. À l’exception de sa dernière partie, Le Contrat fait plus classique film policier des années 80 que film de Schwarzenegger. On le remarque vite avec le reste du casting. Pas de gros bras face à Schwarzenegger, loin de là, puisque l’on trouve Robert Davi (Die Hard, Les Goonies) ou encore Paul Shenar (Scarface). Des têtes connues, mais pas des gros bras pouvant tenir tête face à la star. Aucune surprise à les voir tomber en deux ou trois mouvements.

Si bien que les quelques tentatives du film pour nous faire croire que Schwarzenegger est en difficulté ne fonctionnent pas vraiment. La mise en scène de John Irvin, réalisateur anglais peu habitué au genre, manque parfois peut-être un peu de dynamisme et tente par moment de trop glorifier la star pour pouvoir rendre crédible toutes les situations, ce qui est dommage. Comme dit plus haut, le revers du film vers la fin, lorgnant plus vers Commando, en est pleinement la preuve, puisque l’on retrouvera deux scènes similaires, autant dans leur déroulement que dans leur mise en image, avec la préparation des armes puis l’assaut final. Étrange pour un film qui se faisait au départ différent avant de tenter de surfer maladroitement sur la vague et sur le succès de Commando. Mais malgré ses défauts, et pour ceux comme moi friand des films d’action des années 80, Le Contrat reste un très agréable moment. Inférieur à bien d’autres du genre, mais pas le film honteux que beaucoup semblent le dire.

Les plus

Un film différent pour l’acteur

Le final fun et bourrin

Un scénario classique mais bien écrit

Les moins

Mais un rôle convenant peu à Schwarzenegger sur le papier

Le final contrastant avec le reste

 

En bref : Agréable petit film made in 80, Le Contrat se laisse voir sans soucis, on est loin des vrais nanars de la carrière de l’acteur à l’époque (Kalidor, Conan le Destructeur).

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